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Violences policières : "On ne peut pas tout mettre sur le dos des casseurs", dénonce la CGT

INTERVIEW - Le syndicat a publié une affiche montrant une flaque de sang dans laquelle marchent des policiers. Le message est clair : "Stop à la répression".

Manifestation du 1er mai 2016 à Paris
Manifestation du 1er mai 2016 à Paris
Crédit : AFP
Marie-Pierre Haddad
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Une mare de sang et des policiers en rang. La CGT a publié, dimanche 1er mai, une nouvelle affiche afin de dénoncer les violences policières et la répression faite par les forces de l'ordre lors des manifestations contre la loi Travail. Cette affiche est dans la continuité d'une autre publiée en avril dernier. Sur des pavés en sang, une matraque était posée par terre avec un insigne de policier. Le message suivant y était écrit : "La police doit protéger les citoyens et non les frapper ! Stop à la violence". Dans une lettre ouverte adressée à Philippe Martinez, Bernard Cazeneuve estimait que l'affiche mettait "gravement en cause la police nationale".

Cette seconde affiche n'échappe pas à la polémique. Mais cette fois-ci le message est différent, se défend l'association. Le but n'est pas de "dénoncer des actes de brutalité, comme la première affiche, mais la répression. Il s'agit d'une situation surréaliste où les forces de l'ordre agissent sur des consignes politiques, en empêchant les manifestants d'aller au bout de leur parcours", explique Romain Altmann, secrétaire général d'Info'com CGT, contacté par RTL.fr.

Une répression "généralisée" des manifestants

Les violences et les affrontements provoqués lors des rassemblements à la place de la République ou à Nation à Paris par des casseurs ne sont pas dans le même registre que ce que dénonce le syndicat. "Que les policiers agissent pour le maintien de l'ordre, c'est une chose mais gazer et taper des manifestants, ce n'est pas pareil. Les casseurs restent des actes isolés, contrairement à la répression généralisée. Les moyens employés par la police sont disproportionnés et il faut se poser la question de savoir en quoi la menace est telle, qu'elle nécessite d'avoir recours à des armes (…) On ne peut pas tout mettre sur le dos des casseurs", explique-t-il.

On n'est pas anti-policiers

Romain Altmann, secrétaire général d'Info-Comm CGT

L'affiche est mal perçue par le syndicat de police Synergie-Officiers qui se dit "scandalisé" : "Il est désormais clair que la CGT rejoint les camps de casseurs et du totalitarisme de la rue". À l'antenne de RTL, le préfet de police de Paris, Michel Cadot, rappelle que lors des manifestations, "l'objectif de la préfecture de police est de permettre le déroulement normal de ces rassemblements, dans des conditions de sécurités". Si ces casseurs sont à nouveau présents, "notre responsabilité est de les isoler et les encercler, afin qu'ils ne perturbent pas la progression d'un cortège", ajoute-t-il. 

Les organisateurs ont également la responsabilité de structurer un service d'ordre et de consulter la préfecture de police", pour que tout puisse bien s'articuler. Il poursuit en expliquant que "les policiers sont fatigués", face à ces actes de violence répétés chaque jour. Ces derniers "fatiguent et consomment inutilement les forces de police".

Des forces de l'ordre omniprésentes ?

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Mais selon le secrétaire général d'Info'com CGT, "on n'est pas anti-policiers. Notre affiche dit 'Stop à la répression'. En aucun cas, nous incitons à la haine. Cependant, on incite les syndicats à avoir une autocritique de leur profession et à remettre en cause les abus". Et le syndicat assure que cette nouvelle affiche est le reflet de "commentaires qui ne sont pas déconnectés de la réalité que l'on voit. Romain Altmann collecte de nombreux témoignages envoyés "par des parents qui décrivent les violences dont ont été victimes leurs enfants". 

La CGT a d'ailleurs lancé une pétition pour dénoncer ces violences qui a recueilli environ 5.000 signatures. Et si la tension entre les policiers et les manifestants est à son paroxysme c'est à cause de "l'omniprésence des forces de l'ordre qui ne fait qu'attiser les tensions. Il y a une volonté d'aller au contact. En règle générale, les policiers sont présents mais à distance", indique Romain Altman. 

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