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Grand singe des îles de Bornéo et de Sumatra, l'orang-outan pourrait disparaître de la surface de la terre dans dix ans. La prédiction de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et de la fondation International Animal Rescue (IAR) a de quoi alarmer. Elle s'appuie sur des chiffres catastrophiques : d'après le réseau environnemental le plus diversifié au monde – l'UICN rassemble les compétences de 16 000 experts –, la population d'orangs-outans de Bornéo a diminué de plus de 60 % entre 1950 et 2010 et devrait de nouveau chuter de 22 % d'ici 2025. Il a beau être une espèce protégée en Malaisie et en Indonésie, « l'homme sauvage » – traduction littérale d'orang-outan – n'en demeure pas moins en voie d'extinction totale.
Le plus gros mammifère arboricole doit sa mort programmée à l'activité humaine, responsable, en l'espace de 25 ans, de la destruction de plus d'un quart de la forêt indonésienne. Soit une superficie « de la taille de l'Allemagne », selon The Independent . Fléau écologique, les cultures intensives d'un même produit agricole menacent durablement la survie des grands singes. En effet, l'orang-outan peut difficilement subsister en dehors d'une étendue boisée diversifiée. Dans un entretien à la chaîne francophone Sonar TFO, la spécialiste de ces primates Anne Russon, dont les travaux figurent au programme de l'université de Toronto, rappelle le rôle crucial exercé par leur environnement : « Ils se nourrissent principalement de plantes, de fruits ou d'écorces. Donc, si on supprime les forêts, ils n'ont plus rien à manger. »
Tués ou capturés
De récentes études menées en Malaisie estiment que la conversion de 50 hectares de forêt en monoculture de palmiers à huile entraîne la perte de 820 variétés d'arbres, mais aussi une réduction de 80 % à 90 % du nombre des espèces d'oiseaux, de mammifères et de papillons. Faute d'habitat naturel, les primates se retranchent la plupart du temps dans ces plantations, où les guette un triste sort. Si certains sont tués sans délai, d'autres sont capturés puis vendus à des parcs d'attraction en toute illégalité. Anne Russon résume la situation en une formule : « Ils meurent s'ils restent en forêt et ils meurent s'ils essaient de survivre. »
L'IUCN a pris le problème à bras le corps. L'ONG mondiale recueille et soigne les orangs-outans blessés par des feux de forêt accidentels ou criminels avant de les remettre en liberté. Alan Knight, le président de la fondation, est pessimiste : « Ce qui m'empêche de dormir la nuit, c'est de penser qu'un jour il n'y aura plus de forêt dans laquelle les relâcher. »
N'ont pas la même conception que nous de la protection de la faune et de la flore, hélàs. En fait, ils s'en foutent royalement pourvu qu'il gagne du pognon, et nourrissent leur famille pour les plus pauvres et arrondissent leur bakchich pour les plus riches. On ne peux rien pour les grands singes, les tigres de Sumatra, les rhinocéros d'asie qui voient leur habitat se réduire à coup d'incendie ou de dévastation de leur habitat pour le bois, les mines ou le pétrole.
L'homme est fou et le restera jusqu'à sa disparition
Bravo ! Nous faisons comme vous, nous regardons les étiquettes et dès qu'il y a de l'huile de palme, on repose et on cherche un produit qui n'en a pas. Et comme vous le dites aussi, les quelques centimes supplémentaires ne sont rien au regard de la catastrophe dont nous sommes à l'origine.