La machine à remonter le temps

VIDÉO. Chaque année, 4 millions de Français assistent à des reconstitutions historiques. Un salon dédié à ces loisirs s'est tenu ce week-end à Paris.

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Temps de lecture : 3 min

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Le Salon des loisirs historiques, dont la première édition s'est déroulée du 12 au 14 février à Paris, se proposait de remonter le cours du temps en s'habillant en toge romaine, en armure médiévale ou en uniforme de poilu. Des centaines de visiteurs s'y sont pressés pendant trois jours. L'occasion de prolonger Mardi gras...

Organisée par le magazine Vivre l'histoire, la manifestation proposait à son public de « découvrir les métiers d'antan, construire une maquette d'avion ou de char, peindre un soldat du Premier Empire, assister à des entraînements de GI américains et à des combats de gladiateurs, participer aux côtés d'une cohorte de Romains à un combat de Ben-Hur ou danser version années 1900 avec ombrelles et crinolines… »

Le Point.fr s'est glissé, dans la foule, au coeur de la centaine d'exposants présents.

Machine à remonter le temps

Les Français, c'est bien connu, adorent l'histoire. En témoigne la multiplication des titres de presse consacrés au passé (du pionnier Historia, dont le premier numéro est paru en 1909, à Ça m'intéresse/Histoire), en témoigne aussi le succès des romans historiques et des films en costumes. Quatre millions de personnes assistent ainsi chaque année à un salon du patrimoine ou à une reconstitution d'époque dans l'espoir de pouvoir « revivre » l'existence de nos ancêtres en se glissant dans leurs vêtements. Plus de deux mille troupes d'amateurs se réunissent régulièrement dans notre pays pour jouer au légionnaire romain, apprendre à tirer à l'arc comme à Azincourt ou danser en habit Grand Siècle dans un château quelconque.

« Les Anglo-Saxons ont inventé ce loisir au début des années 1980 », expliquait il y a quelques mois Christophe Dargère, président de l'Association pour l'histoire vivante, au Monde. « Vingt ans plus tard, la France s'y est mise, et depuis, nos meilleures troupes rivalisent en qualité avec leurs homologues anglais. »

Apprendre l'histoire en s'amusant

C'est sur le terrain militaire que les fans de reconstitutions historiques sont le plus nombreux. Une fois par mois, Benoît Briard, 29 ans, alias Caïus Benitus Fulgor, prend ainsi la tête d'une petite centurie romaine au sein de l'association Ave Bagacum. Cet employé dans l'agroalimentaire oublie alors ses soucis quotidiens pour devenir un officier de César. Avec une poignée d'amis, il plante son camp dans une ville et fait des démonstrations bénévoles de l'art de la guerre d'il y a 2 000 ans.

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Affiche du premier Salon des loisirs historiques. © DR

Simple délire d'amateur de péplum ? Point du tout ! L'historien Éric Teyssier, qui endosse régulièrement un costume de gladiateur devant ses étudiants de Nîmes (il enseigne à l'université Vauban), explique ainsi que « ces reconstitutions de combats sont le seul moyen de comprendre comment se déroulaient les batailles de l'époque, car les sources écrites dont nous disposons sont lacunaires ». On appelle cela de l'archéologie expérimentale.

Des spectacles populaires

Depuis le succès du Puy-du-Fou, en Vendée, de nombreuses collectivités ont fait de ces événements historiques un argument touristique. Les spectacles de reconstitution attirent, de fait, énormément de visiteurs. Deux cent mille personnes ont ainsi assisté, en juin dernier, aux simulations de bataille à l'occasion du bicentenaire de la défaite de Waterloo. Pour l'occasion, quelque six mille figurants avaient revêtu l'uniforme de grognards ou de soldats prussiens ou anglais.

Chaque année, fin juin, à Marle (Aisne), le Festival international d'histoire vivante draine un public fidèle de plus de dix mille visiteurs. L'été, toujours, près de quatre-vingt mille touristes se pressent à Provins (Ile-de-France) pour ses désormais célèbres Fêtes médiévales avec fauconniers et tonneliers. Le Moyen Âge, à lui seul, truste la première place au palmarès des périodes historiques préférées des Français. Puisqu'on dénombre pas moins de 650 fêtes moyenâgeuses à travers l'Hexagone. Viennent ensuite le Premier Empire et l'Antiquité. Mais aussi les deux guerres mondiales.

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