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Cameroun : un Français parmi les victimes du déraillement d'un train

VIDÉO - Le train, bondé en raison de l'interruption du trafic routier entre les deux plus grandes villes du pays, transportait 1300 voyageurs. Un dernier bilan fait état de plus de 70 morts et 600 blessés.

Au moins 70 personnes sont mortes et 600 ont été blessées vendredi dans le déraillement d'un train bondé assurant la liaison entre les deux plus grandes villes du Cameroun, Yaoundé et Douala, selon un bilan communiqué samedi par le président Paul Biya. Un précédent bilan du gouvernement faisait état de 55 morts et 575 blessés.

Environ 1300 personnes avaient pris place à bord de ce train. Les blessés ont été hospitalisés à proximité ou transférés à Douala. À Yaoundé, où les morts sont transférés, «nous avons reçu entre 60 et 70 corps à la gare ce matin, ainsi qu'une cinquantaine de blessés», a déclaré samedi à l'AFP un responsable de la compagnie ferroviaire, la Camrail. «Certains blessés arrivent inconscients. Nous redoutons que le bilan ne s'alourdisse», a ajouté le responsable de Camrail. Quatorze personnes étaient coincées vendredi soir dans les carcasses de wagons.

Un ressortissant français figure au nombre des victimes, a fait savoir samedi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. «Mes pensées vont aux victimes de ce terrible événement, ainsi qu'à leurs familles et à leurs proches», a indiqué Ayrault en exprimant «la pleine et entière solidarité de la France qui se tient aux côtés du Cameroun dans cette épreuve».

Le train de la compagnie ferroviaire Camrail, dont l'actionnaire principal est le groupe Bolloré, était parti de la capitale Yaoundé pour rejoindre le port de Douala. L'accident s'est produit vers 11 heures près de la gare d'Eseka, à environ 120 km à l'ouest de Yaoundé.

Des enquêtes techniques en cours

«Il y a eu un bruit sourd. J'ai regardé derrière moi et les wagons derrière nous ont quitté les rails et commencé à s'empiler les uns sur les autres. Il y avait beaucoup de fumée», a dit un journaliste de Reuters qui voyageait en tête du train.

Avant le départ, ce journaliste a été averti par un employé de la compagnie que huit wagons supplémentaires avaient été ajoutés au train, qui comptait normalement neuf voitures, afin d'embarquer des passagers en plus. On ignore si cet ajout de wagons a joué un rôle dans l'accident.

STRINGER/AFP

«Des enquêtes techniques sont menées actuellement pour déterminer les causes de cet effroyable accident et leurs conclusions, dès qu'elles seront connues, feront l'objet d'une communication», a indiqué Camrail. La société «met en oeuvre tous les moyens nécessaires (...) afin de prendre en charge les personnes blessées et d'assurer un soutien aux familles touchées par ce drame», ajoute le communiqué.

L'effondrement d'une section de l'autoroute entre Yaoundé et Douala a incité de nombreuses personnes à entreprendre le voyage en train plutôt que par la route. Ces deux incidents, survenus le même jour, signifient que le principal axe de transport du Cameroun est désormais coupé.

«Il y a des cadavres de femmes, d'enfants. Il y en a beaucoup», a dit un employé de Camrail se trouvant sur les lieux de l'accident de train. «Les secouristes sont arrivés et ont retiré des corps des wagons. J'ai compté une quarantaine de corps qu'ils ont extraits mais je ne peux pas dire s'ils étaient morts ou blessés», a dit une passagère, Rachelle Paden.

«Mes sincères condoléances aux familles endeuillées suite au déraillement du train de la compagnie Camrail à Eseka. Au moins 70 passagers ont péri et 600 ont été blessées dans l'accident», a écrit sur sa page Facebook le président Paul Biya, qui est en déplacement à l'étranger. «J'ai demandé au gouvernement de fournir une aide totale pour les survivants, tandis que les enquêtes seront faites pour déterminer la cause du déraillement», a-t-il ajouté.

STRINGER/AFP

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