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A Palmyre, le temple de Bêl a bien été détruit par l’EI

Des images satellites ont confirmé, lundi, la démolition d’une grande partie du temple, signalée la veille par des sources syriennes.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 septembre 2015 à 03h38, modifié le 11 septembre 2015 à 14h40

Temps de Lecture 2 min.

L'image du haut a été prise le 27 août, celle du bas le 31 août.

On le savait dégradé, mais pas à ce point. Les images satellites publiées lundi 31 août montrent que le temple de Bêl, joyau de la cité antique de Palmyre, dans le désert syrien, a été presque entièrement détruit par l’organisation terroriste Etat islamique (EI).

« Nous pouvons confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Baal ainsi que celle d’une rangée de colonnes qui le jouxte », a déclaré l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar), après avoir comparé des images satellitaires avant et après l’explosion.

Seules quelques colonnes sont debout

Dimanche, un responsable du patrimoine syrien avait indiqué à la BBC que les dommages infligés au site semblaient « partiels », sans pouvoir le confirmer en raison de l’impossibilité de se rendre à Palmyre, contrôlée par le groupe djihadiste depuis trois mois. Les images satellites ne laissent planer aucun doute.

Sur une prise de vue datant du 27 août, on voit clairement le temple, avec sa structure rectangulaire entourée de colonnes, dont l’érection s’est achevée au deuxième siècle. Sur un autre cliché pris lundi, seules quelques colonnes situées à l’extrémité du site sont visibles. Le bâtiment central a été rayé de la carte.

« Le grand temple de Bêl est considéré comme l’un des plus importants monuments religieux du Ier siècle en Orient par sa conception unique », écrit l’Unesco sur son site. En pierres taillées, d’un beau calcaire doré, il est cerné d’une enceinte de 210 mètres de long sur 205 mètres de côté, et entouré de 375 colonnes de dix-huit mètres de haut. Un podium magistral, un escalier monumental et des consoles sculptées d’une frise en relief mènent au sanctuaire, long de 70 mètres sur 40 de façade.

Sur les poutres historiées défilent, en bas-relief, des caravanes de dromadaires, des femmes voilées à la tunique drapée, des planètes et des astres, délicatement sculptés. Encadrant la cella, le saint des saints, deux thalamos – chapelles secrètes – étaient réservés au rituel des prêtres. Celui du Sud est très orné, avec un plafond ciselé d’une rosace végétale. C’est ce cœur sacré qui a été détruit.

Deuxième temple détruit

Il s’agit du deuxième acte de destruction d’un temple de Palmyre perpétré en une semaine par le groupe Etat islamique. Le 23 août, l’EI a totalement détruit à l’explosif le temple de Baalshamin, abattant également la cella tandis que les colonnes autour s’étaient effondrées. Cette destruction, confirmée vendredi par l’Unitar, qui avait également comparé des images satellitaires du site, a été qualifiée de « crime de guerre » par l’Unesco. Les djihadistes prônent la suppression de toute trace de civilisations antérieures au début du VIIe siècle, date de naissance de l’islam.

Une semaine avant la destruction de ce temple, l’EI avait décapité l’ancien chef des antiquités de Palmyre, Khaled Al-Assaad, qui avait 82 ans.

Le Monde avec AFP

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