La SNCF prévoit un remboursement exceptionnel après les blocages dans le Sud-Est

Le retour des vacances a été bien difficile pour de nombreux voyageurs ce week-end, en raison d'un incendie qui a ravagé plus de 200 hectares près d'Aubagne. Si le trafic ferroviaire a été rétabli en milieu de journée dimanche, la SNCF a décidé d'accorder un «remboursement exceptionnel» aux milliers d'usagers affectés, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Dans le détail, le montant du remboursement varie en fonction de la durée du retard. Il peut s'élever jusqu'à 75% du prix du billet pour un retard supérieur à trois heures. La demande peut être effectuée en ligne sur le site g30.sncf.com, sur l'appli SNCF ou à un guichet en gare, dans les 60 jours suivants. «Les voyageurs ayant passé la nuit dans des rames d'attente, en gare, seront intégralement remboursés (...). Pour les autres voyageurs retardés, des remboursements seront proposés au prorata du retard de leur train à l'arrivée», détaille enfin la compagnie ferroviaire. Un porte-parole du groupe a précisé à franceinfo que ces indemnisations concernent «plus de 20.000 personnes».

La SNCF a été contrainte d'interrompre samedi soir le trafic de ses trains dans la région de Marseille, à la suite de l'incendie qui a ravagé 240 hectares de végétation près d'Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône. L'entreprise ferroviaire, qui avait coupé la liaison entre Marseille et Cassis dès 19 heures samedi soir, n'a pu faire repartir la circulation qu'en fin de matinée dimanche. «Les pompiers des Bouches-du-Rhône nous autorisent à une reprise progressive des circulations», a-t-elle annoncé sur Twitter. Quelques heures plus tard, à la mi-journée, un porte-parole de la SNCF PACA, a assuré à l'AFP que «le trafic avait complètement repris».

Conséquence de cette interruption de plus de 15 heures, intervenue un week-end de grands retours de vacances d'été, plus de 3000 passagers se sont retrouvés bloqués dans différentes gares du Sud-Est durant toute la nuit. D'après les autorités citées par l'AFP, environ 1700 personnes ont été coincées à Toulon et 1300 à Marseille. Certains naufragés ont été contraints de dormir cette nuit à bord des trains ou sur des lits de camp. À Nice, 370 personnes ont été contraintes de passer la nuit en gare. La Croix-Rouge a été mobilisée et des plateaux repas ont été servis aux clients sur place, selon le groupe.

» Incendie de 240 hectares près d'Aubagne

Retards en cascade

Si le trafic a repris dimanche à la mi-journée, les passagers n'ont pas échappé à l'attente et aux retards. «Une petite dizaine de trains» aurait été bloquée samedi soir, selon la SNCF. Ils ont été «réintroduits dans le plan de transport ce matin, bien évidemment en leur donnant la priorité».

À la gare de Saint-Raphaël, l'un de nos journalistes a pu constater dimanche matin que les trains ne pouvaient absorber le flot des voyageurs bloqués depuis la veille. À titre d'exemple, un passager qui devait partir à 9 heures le matin ne pouvait pas espérer partir avant 19 heures le soir, au mieux, et plus probablement lundi matin. Les guichets SNCF sont pris d'assaut et le temps d'attente est très long pour les personnes qui font la queue. Un retard qui se résorbe petit à petit. Selon la SNCF, les trains dont le départ est prévu après 17 heures, étaient annoncés avec des retards de moins d'une heure.

À noter par ailleurs, qu'à Marseille, la SNCF a dû procéder, sur demande de la préfecture à l'évacuation de la gare Saint-Charles en fin d'après-midi, «après la découverte d'un bagage abandonné». Les démineurs ont dû intervenir.

25 millions de voyageurs en train cet été

Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a assuré que les équipes du groupe ferroviaire étaient «mobilisées depuis hier soir pour prendre en charge les voyageurs et permettre un retour à la normale». Et d'ajouter: «Toute ma solidarité avec les voyageurs impactés et mes remerciements aux pompiers et agents SNCF mobilisés sur le terrain».

Début juillet, la SNCF avait annoncé qu'elle prévoyait d'accueillir plus de 25 millions de voyageurs dans ses gares et à bord de ses trains jusqu'au 4 septembre. Au total, 50.000 trains supplémentaires devaient être mis en circulation sur l'ensemble du territoire durant tout l'été. Quelque 1500 volontaires de l'information, les célèbres «gilets rouges», devaient être déployés dans les principales gares afin d'accompagner et d'assister les passagers.

» Cet été, plus de 25 millions de personnes voyageront avec la SNCF