Présidentielle: «J'ai longuement réfléchi et je fais le pari d'Emmanuel Macron», assure Jean-Louis Borloo

POLITIQUE L'ancien dirigeant centreiste, en retrait de la vie politique depuis trois ans sort de son silence et adoube Emmanuel Macron, voyant en lui un espoir de modernisation...

20 Minutes avec AFP
Le 11 janvier 2012. Jean-Louis Borloo, president du Parti radical. presente ses voeux a la presse.
Le 11 janvier 2012. Jean-Louis Borloo, president du Parti radical. presente ses voeux a la presse. — V. WARTNER / 20 MINUTES
  • L'ancien ministre veut «aider» Macron car c'est «le seul catalyseur du choix de l'avenir», explique-t-il dans les colonnes du JDD
  • Mais il assure ne pas briguer un poste de ministre...

Un soutien qui s'est fait attendre... mais entier. L'ancien ministre et ancien dirigeant centriste Jean-Louis Borloo s'engage «à fond» derrière Emmanuel Macron, qu'il veut «aider» car c'est «le seul catalyseur du choix de l'avenir», annonce-t-il dans un entretien au Journal du dimanche. «Je m'engage à fond. Je veux aider Emmanuel Macron», déclare Jean-Louis Borloo, «en retrait total de la vie politique» depuis trois ans.

L'ancien ministre de la Ville (2002-2004), de l'Emploi (2004-2007) et de l'Ecologie (2007-2010) se dit «prêt à (s)e retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main» au candidat d'En Marche!, que les sondages donnent favori face à Marine Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle dans une semaine.

Il affirme n'être «candidat à rien»

«Je me suis tu jusqu'à présent, aujourd'hui j'ai décidé de parler car la situation est grave et le vote de dimanche engagera les Français sur un chemin irréversible pour une génération», poursuit Jean-Louis Borloo. «J'ai longuement réfléchi et je fais le pari d'Emmanuel Macron», renchérit l'ancien président de l'Union des démocrates et indépendants, en affirmant n'être «candidat à rien». «Je ne suis pas en train de passer un entretien d'embauche. Je parle aux Français», insiste-t-il.

Pour ce centriste, Emmanuel Macron représente «le pari de l'audace, de la modernité, du renouvellement, et de l'action positive». «Emmanuel Macron entend fédérer les forces vives, se moderniser, faire évoluer le projet européen quand Marine Le Pen, elle, veut diviser, se barricader derrière une ligne Maginot, se séparer de nos voisins européens, sortir d'une monnaie stable et protectrice et proposer un projet économique digne du Parti communiste des années 1960. Le seul catalyseur du choix de l'avenir, c'est Emmanuel», vante encore Jean-Louis Borloo.

Un soutien tardif

Il voit dans le candidat d'En Marche! «quelqu'un qui rassemble, qui défend un monde ouvert et solidaire, qui est transgressif, déterminé et courageux». Lançant un appel «à tous les Français, quel que soit leur choix du premier tour», Jean-Louis Borloo souhaite que «la victoire d'Emmanuel Macron soit large». «Nous sommes en train de tourner une page et Emmanuel Macron correspond à cette demande. (...) C'est notre dernière chance, elle est possible, elle est enthousiasmante», appuie Jean-Louis Borloo, dont le soutien à Emmanuel Macron a été long à se dessiner malgré des convergences de vues.

De sources concordantes, Jean-Louis Borloo et Emmanuel Macron se sont ainsi rencontrés mi-mars, sans que leur entretien n'ait de suite. «L'entrevue entre Borloo et Macron s'est mal passée. Macron est persuadé qu'il a déjà gagné. Alors Borloo lui a dit: "tu redescends sur terre et tu me rappelleras à ce moment-là"», assurait début avril à l'AFP un responsable centriste.