Syrie : vers la fin de la rébellion anti-Assad ?

VIDÉO. Sous le couvert de la lutte contre le "terrorisme", l'armée syrienne et l'aviation russe étouffent les rebelles à Alep, tout en ménageant Daech.

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Temps de lecture : 3 min

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La rébellion syrienne est en voie de disparition. Coupée en deux depuis l'été 2012, entre rebelles à l'est et armée syrienne à l'ouest, la ville d'Alep se retrouve aujourd'hui encerclée par les troupes pro-Bachar el-Assad. Le 1er février, à la veille de négociations de paix à Genève entre Damas et ses opposants, l'armée syrienne lançait une vaste offensive dans la province d'Alep contre les rebelles. Deux jours plus tard, elle torpillait les pourparlers en coupant leur principale route d'approvisionnement en armes et en renforts depuis la Turquie.

Cette avancée décisive des forces pro-Bachar el-Assad a été rendue possible par les bombardements massifs de l'aviation russe, et par l'aide au sol de combattants du Hezbollah libanais, de miliciens chiites irakiens et afghans, guidés par des conseillers militaires iraniens. Ce mardi, les troupes du président syrien n'étaient plus qu'à une vingtaine de kilomètres de la Turquie, progressant en direction du fief rebelle de Tal Rifaat et menaçant de couper entièrement les opposants de leur base arrière turque. 

Les rebelles anti-Assad pris en tenaille à Alep ©  AFP
Forces en présence dans la province septentrionale d'Alep. © AFP

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Stratégie « à la tchétchène »

L'offensive pro-Assad a provoqué un spectaculaire afflux de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés, bloqués à la frontière turque. Elle a également pris au piège quelque 350 000 habitants dans les quartiers est d'Alep. À n'en pas douter, la stratégie russo-syrienne à Alep est calquée sur celle employée par Moscou pour encercler Grozny en 1999, lors de la seconde guerre de Tchétchénie : encercler la ville pour couper son approvisionnement en armes, vivres et combattants, avant de bombarder massivement les quartiers rebelles afin de provoquer la fuite des populations civiles ainsi que la capitulation des opposants assiégés.

La reprise d'Alep par Bachar el-Assad signerait une victoire capitale pour le président syrien, lui permettant de reprendre la main sur la « Syrie utile », cet axe nord-sud réunissant les plus grandes villes du pays – Damas, Lattaquié, Homs, Hama et Alep. Elle le renforcerait dans sa volonté de ne rien céder politiquement à ses opposants alors que de prochaines négociations sont censées avoir lieu le 25 février prochain.

Scénario de Poutine

Sans conteste, le plan russo-syrien fait merveille. Sous le couvert de la lutte contre « le terrorisme » et Daech, c'est bien la rébellion anti-Bachar el-Assad, composée notamment de l'Armée syrienne libre, des djihadistes du Front al-Nosra (la branche syrienne d'Al-Qaïda) et des salafistes d'Ahrar al-Sham, qui est surtout visée. D'autant que les bombardements russes ménagent relativement les autres protagonistes de la guerre civile.

Résolues à unifier les trois cantons autonomes – Kobané, Jazira et Afrin – qu'elles contrôlent dans le nord de la Syrie, plutôt que de précipiter la chute de Bachar el-Assad, les forces kurdes du PYD sont épargnées. Elles ont même profité des défaites rebelles pour étendre leur territoire à Afrin, à l'ouest de la province d'Alep. De leur côté, les djihadistes de Daech ont beau avoir enregistré la perte de l'aéroport militaire de Kweires et de la localité d'Aarran au profit du régime syrien, ils conservent la main mise sur l'est de la région. Dès lors, le scénario de Poutine visant à réduire le conflit syrien à une confrontation binaire entre Daech et Bachar el-Assad, auquel finiraient par se rallier ses opposants, semble bel et bien enclenché.

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Commentaires (11)

  • bielivieter

    Imaginer une seconde v. V Poutine proteger Daesh c'est ne rien connaitre de la politique russe.
    s'il vous plait n'ecrivez pas n'importe quoi

  • brennec

    Est-ce que par hasard les'rebelles'seraient un autre nom pour les'djihadistes modérés' ?
    En tout cas les russes s'en sont expliqué : https : //olivierdemeulenaere. Wordpress. Com/2015/10/09/les-russes-ont-aussi-de-lhumour-face-aux-terroristes-moderes-nous-utilisons-des-bombes-moderees/

  • Odalie

    Il y a de quoi s'y perdre : voilà-t-y pas que les "résistants", les "opposants à Al Assad" sont appelés aujourd'hui "les rebelles".
    Selon les évènements ils changent de nom... Et ce nom de rebelles ne va pas plaire à notre valeureux chef de guerre qui les a reçus en grande pompe à l'Elysée...
    Les plus à plaindre sont les habitants d'Alep qui, après avoir été sous la coupe desdits rebelles, se trouvent maintenant sous les feuxxxx russo/syriens.
    Souhaitons que cette ville soit reprise rapidement afin que ses habitants puissent
    survivre (et non mourir) ou pour ceux qui sont partis vers la Turquie, revenir : leur vie quotidienne sera certainement moins dramatique chez eux qu'auprès des turcs.