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Si la vie est un éternel recommencement, la Q5 pourrait en être la parfaite illustration. Lancé en 2008, le Q5 a consacré le genre du SUV et n'a pas manqué son objectif puisqu'il reste aujourd'hui encore, après 8 années de suprématie, leader du marché et s'accapare un quart des ventes du segment aux États-Unis. La seconde génération arrive et ne bouleverse surtout rien en améliorant tout.
Au Mondial, il affiche, en toile de fond sur le stand où il est exposé pour la première fois, la courbe des ventes conquérante de son prédécesseur. C'est clair, il va devoir continuer cette mission. On peut comprendre, dès lors, que son renouvellement relève de la haute stratégie. Après 1,6 million d'exemplaires vendus (43 500 en France), ce best-seller méritait en effet une descendance qui le modernise sans le trahir. Vu l'attroupement qu'il suscite au Mondial, il ne fait pas de doute désormais que ce nouveau Q5 va continuer à caracoler en tête, ce qui agace beaucoup BMW et Mercedes.
L'astuce d'Audi cette fois est de dégager une marge nettement plus confortable et, pour cela, il vient d'ouvrir une usine flambant neuve au Mexique où le taux horaire est très inférieur à celui de l'Allemagne. Il se rapproche aussi de son marché de prédilection, les États-Unis. Il faut cependant que la présentation et la finition soient à la hauteur et ce que nous avons vu au salon commence à nous rassurer vraiment sur ce point capital pour une Audi.
Cela commence par la calandre, de plus en plus proéminente et posée au bout du capot comme un bijou aux reflets discrets. Les feux plus fins, les boucliers plus agressifs donnent du tonus aux lignes jusque-là rondes et douces du Q5. La courbe en double vague sur les flancs court par dessus de passages de roues agrandis jusqu'au typique hayon autoclave du Q5. Un conseil tout de même, il faudra retenir de grandes roues afin que ce Q5 ne flotte pas trop visuellement.
Il fait bien partie de la famille Q3/Q7 et s'insère parfaitement à mi-chemin de ses deux sœurs stars, ce qui fait que ses dimensions n'évoluent guère avec + 3 cm en longueur, dont 1 cm seulement à l'empattement. On comprend déjà que les passagers arrière en profiteront à peine. La base technique est la plateforme MLB Evo des A3, A4, Q7 et les dimensions avec + 16 mm en garde au toit, + 10 mm aux genoux et + 10 l dans le coffre jouent le statu quo. En revanche, le poids descend de 90 kilos et le Cx à 0,30 s'avère excellent.
On retrouvera à bord toutes les technologies d'aide à la conduite et de connectivité dernier cri des Audi et notamment le Virtual Cockpit ou la encore dalle tactile permettant de commander l'écran grand format. Celui-ci n'est plus intégré, mais rapporté sur la planche de bord, de ce fait affinée et dotée d'inserts en bois ou en métal du meilleur effet. Cette dalle, inaugurée sur le Q7, reconnaît l'écriture avec un doigt et peut dispenser les réfractaires d'utiliser le bouton rotatif moins intuitif.
Les passagers arrière auront aussi leurs écrans, plantés sur le haut des dossiers avant et pourront trouver une position confortable grâce au coulissement de la banquette (coffre variable de 550 à 610 l) et aux assises latérales ergonomiques. Les sièges aisément rabattables étendent la capacité de chargement, facilité avec l'option suspension pneumatique qui abaisse le seuil.
Au programme du lancement au premier trimestre 2017, le 2.0 TFSI essence de 254 ch et trois diesels avec le 2.0 Tdi 4 cylindres de 163 ou 190 ch et le V6 3.0 l Tdi de 286 ch. Toutes utilisent la transmission Quattro Ultra et le premier prix est d'ores et déjà fixé à 40 750 euros, mais, Mexique ou pas, on sait qu'ils peuvent rapidement s'envoler avec le jeu des équipements.
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