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"La vraie histoire." Dans l'affaire dite du "maillot de bain de Reims", Nesrine Mook, comme elle se fait appeler sur Facebook, a donné sa version des faits dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
L'histoire remonte à la semaine dernière. Cinq jeunes filles, dont deux mineures, auraient violemment pris à partie et molesté une jeune femme qui bronzait en maillot de bain dans un parc de Reims. Selon la commissaire de permanence, Julie Galisson, l'une des auteures de l'agression aurait interpellé des personnes qui prenaient le soleil. "Allez vous rhabiller, ce n'est pas l'été", aurait-elle lancé, a indiqué la commissaire. "Une des femmes ainsi interpellées ne s'est pas laissée faire et cela a dégénéré en violences", a-t-elle ajouté. S'est ensuivie une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Mobile religieux ?
L'information a d'abord été rapportée par le journal L'Union. Il suggérait que cette agression avait un mobile religieux ou moral. Politiques et associatifs s'étaient alors déchaînés pour dénoncer un tel lynchage. Très vite, le parquet de Reims a démenti indiquant que "ni la victime ni les auteures des coups n'ont fait état, lors des auditions, d'un mobile religieux ou d'un mobile moral qui aurait déclenché l'altercation". L'Union a depuis reconnu "une formulation maladroite".
Nesrine Mook, accusée d'avoir agressé la jeune fille, a diffusé une vidéo lundi, dans laquelle elle s'explique, face-caméra. "Aujourd'hui, je veux expliquer les faits. Il n'a jamais été question de maillot de bain. Je suis la première à aller bronzer en maillot de bain au parc Léo-Lagrange. Il n'a jamais été question de cela", confie-t-elle. Dans ses propos repris par plusieurs médias, elle reconnaît l'agression et la regrette. Pour elle, l'altercation est partie "d'un physique (...). Ma copine a bien dit ce n'est pas l'été, il ne faut pas bronzer, ce n'est pas l'heure de sortir le maillot. La personne a dit (la jeune fille en maillot de bain, NDLR) : vu ton corps, je comprends que tu ne puisses pas te mettre en maillot", explique Nesrine.
"Nous sommes des proies faciles"
S'en est suivie une altercation. Nesrine raconte être "venue les séparer" et se pose une question : "Comment vous expliquez que cette personne a eu quatre jours d'ITT (incapacité totale de travail, NDLR) alors que j'ai eu dix jours d'ITT pour moi ?" Nesrine aurait seulement eu 3 jours d'ITT et non 10 a rapporté la vice-procureure Hélène Morton.
Nesrine poursuit sa vidéo et revient sur le "débat politique" qu'a suscité l'histoire. "Avec notre histoire, nous sommes des proies faciles. (...) Mais nous ne sommes pas des terroristes. Je ne suis pas une terroriste (...) ni une policière islamique", indique-t-elle.
Âgée d'une vingtaine d'années, la victime, qui avait été conduite au CHU de Reims après l'intervention des secours alertés par des témoins, souffre de blessures qui ont nécessité quatre jours d'ITT. Les jeunes femmes mises en cause dans cette agression, dont Nesrine, vont être renvoyées devant le tribunal correctionnel en septembre prochain uniquement pour des "violences en réunion".
On n'a pas à faire des remarques à des gens qu'on ne connait pas! C'est insensé! C'est ce que j'aime le plus en Angleterre, je pourrai sortir avec 3 plumes au derrière, personne ne dirait rien. Quand j'allais chez moi dans le sud de la France, j'entendais quelque fois des remarques dans la rue sur ma façon de m'habiller. En Angleterre, jamais !
Si cette "demoiselle" est sincère, pourquoi a-t-elle mis tant de temps pour réagir ? A-t-elle eu besoin de prendre conseil auprès de personnes rodées à ce genre de polémique ?
Pourquoi ne dit-on pas qui est la jeune fille qui a fait la première réflexion ? La connaissance de son identité aiderait l'opinion à se faire une idée de ses motivations. Car ce qu'en dit la justice est manifestement destiné à éviter le fameux trouble à l'ordre civil" dont on nous rebat les oreilles à grand renfort de politiquement correct.