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Minute de silence, tribunes et énergies propres : le résumé de la 1re journée de la COP21

Lundi, premier jour officiel de la COP21, plus de 150 dirigeants ont défilé à la tribune du Bourget pour affirmer leur engagement sur le climat.

Le Monde

Publié le 30 novembre 2015 à 19h56, modifié le 01 décembre 2015 à 07h53

Temps de Lecture 3 min.

Lundi, premier jour officiel de la COP21, plus de 150 dirigeants ont défilé à la tribune du Bourget, au nord de Paris, pour affirmer leur engagement sur le climat.

  • Le bal des chefs d’Etat

La vingt-et-unième conférence des Nations unies sur les changements climatiques a été ouverte officiellement, lundi 30 novembre. Après avoir observé une minute de silence en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, plus de 150 chefs d’Etat ou de gouvernement ont défilé à la tribune, dans deux salles du Bourget (Seine-Saint-Denis), s’exprimant chacun pendant trois minutes sur l’engagement de leur pays contre le dérèglement climatique. Ils devaient ainsi donner une « impulsion politique » aux négociateurs, qui reprennent leurs travaux lundi soir, après une première session anticipée dimanche.

« Vous ne pouvez pas vous permettre d’être indécis, de prendre des demi-mesures (…) L’histoire vous interpelle, je vous exhorte à répondre avec courage et vision », a lancé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. « Faisons de la conférence de Paris le succès historique que le monde attend », a plaidé le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius, tout juste élu président de cette COP21. « Je n’oppose pas la lutte contre le terrorisme à la lutte contre le changement climatique », a déclaré ensuite le président François Hollande. « Ce sont deux grands défis mondiaux que nous devons relever. » « Il s’agit de décider ici, à Paris, de l’avenir même de la planète » et de parvenir à un accord « différencié, universel et contraignant ». L’objectif des 40 000 participants à la COP21 est de parvenir, le 11 décembre, à conclure un accord universel permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement sous la barre des 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

« Les États-Unis reconnaissent leur rôle dans la genèse du problème » du réchauffement climatique et « assument leur responsabilité pour le régler », a assuré le président américain Barack Obama. « Nous avons prouvé qu’il n’y a plus de conflit entre croissance économique forte et protection de l’environnement ». Les négociations s’annoncent ardues car tous les pays ont leurs « lignes rouges ». Et les fractures n’ont pas tardé à réapparaître, en particulier sur le partage des responsabilités entre pays industrialisés, émergents et en développement. Et les conséquences financières qui en découlent. Les pays développés doivent « assumer leurs engagements » à financer les politiques climatiques du Sud, a prévenu de son côté le président chinois, Xi Jinping.

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  • Le dessin du jour

Un dessin du dessinateur Aurel.
  • Des fonds pour les énergies propres

Les présidents François Hollande et Barack Obama ont présenté lundi après-midi la « mission innovation », une initiative qui rassemble vingt pays dont la France, les Etats-Unis, le Royaume Uni, le Japon et les Émirats arabes unis, s’engageant à doubler leurs investissements dans la recherche et le développement des énergies propres dans les cinq ans à venir.

En parallèle, le philanthrope Bill Gates, cofondateur de Microsoft, a annoncé avoir créé un fonds d’investissement privé, la Breakthrough Energy Coalition, pour financer les entreprises qui commercialisent les solutions du secteur des énergies propres. Parmi les investisseurs : Mark Zuckerberg, le cofondateur de Facebook, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, Reid Hoffman, cofondateur de Linkedin, ou encore Xavier Niel, fondateur de Free (et actionnaire à titre personnel du Monde).

  • La citation du jour

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans un entretien au Monde :

« L’atmosphère se moque de savoir dans quel pays a été émis le carbone. On a besoin de réduire les émissions à travers le monde ; et aider les pays en voie de développement à le faire va exiger des financements. J’ai annoncé 2,6 milliards de dollars sur cinq ans pour les financements climatiques. Cela montre que le Canada reconnaît que le danger du réchauffement est réel. »

  • Marches et interpellations

Entre samedi et lundi, de nombreuses marches dans le monde entier ont réuni plusieurs centaines de milliers de manifestants – près de 800 000 selon des organisateurs − qui ont réclamé « un accord climatique fort » : en Australie, au Japon, à Londres ou Berlin, au Canada ou au Mexique… En France, la manifestation étant interdite du fait de l’état d’urgence, d’autres actions ont permis d’incarner la mobilisation citoyenne : parterre de chaussures, chaînes humaines dans la capitale, à Marseille, Lyon ou Bordeaux…

À Paris, dans la foulée de ce rassemblement, plusieurs centaines de manifestants ont convergé vers la place de la République, où des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre. De source policière, 341 personnes ont été interpellées et 316 se sont retrouvées en garde à vue après ce rassemblement émaillé de violences. Neuf d’entre elles ont vu leur garde à vue prolongée lundi. L’enquête se poursuit et ceux dont les gardes à vue ont été levées restent susceptibles d’être poursuivies pour participation à une manifestation non autorisée.

  • La vidéo du jour

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