Présidentielle américaine - New Hampshire : une claque et une surprise

VIDÉO. Trump et Sanders ont gagné comme prévu. Mais l'ampleur de la défaite de Clinton et l'irruption d'un nouveau challenger républicain ont surpris.

De notre correspondante à Washington,

Temps de lecture : 4 min

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À moins d'un énorme chamboulement de dernière minute, les vainqueurs du New Hampshire étaient connus d'avance. Tous les sondages donnaient depuis des mois gagnants Donald Trump et Bernie Sanders. Mais la grande inconnue, c'était la marge. Trump allait-il gagner de très loin ? Et Hillary Clinton perdre de beaucoup ?

La réponse des électeurs est claire. Ils ont plébiscité les candidats anti-système ce qui est une sérieuse claque pour l'establishment des deux partis et laisse planer nombre d'incertitudes sur le reste des primaires.

Côté démocrate, Hillary Clinton s'est fait laminer par le sénateur du Vermont, qui, il y a neuf mois, était encore un parfait inconnu. Il s'est imposé avec près de 60 % des suffrages contre 39 % pour l'ancienne First Lady. C'est une sacrée défaite pour Mme Clinton après sa victoire à un cheveu dans l'Iowa la semaine dernière. Il y a 8 ans, lors des primaires, elle était arrivée en troisième position dans l'Iowa, mais avait réussi à remonter et remporter le New Hampshire face à Barack Obama. Cette fois-ci, il n'y a pas eu de miracle.

« Un vrai changement »

Et pourtant, ces derniers jours, Clinton et ses supporteurs ont redoublé leurs attaques contre Sanders. La célèbre féministe Gloria Steinem a déclaré que si le sénateur du Vermont était aussi populaire parmi les jeunes femmes, c'était parce que les « garçons sont avec Bernie ». Madeleine Albright, l'ex-secrétaire d'État, a cherché à mobiliser l'électorat féminin affirmant carrément : « Il y a une place spéciale en enfer pour les femmes qui ne s'entraident pas. » Rien n'y a fait. Plus de 80 % des jeunes et 55 % des femmes ont voté lundi soir pour Sanders. Le message du New Hampshire, c'est que « les gens veulent un vrai changement », a dit Sanders dans son discours de remerciement.

Reste que les États suivants, notamment la Caroline du Sud avec une forte minorité afro-américaine, sont plus favorables pour Hillary Clinton. « L'important n'est pas d'être mis K.-O., mais de se relever », a-t-elle lancé sur un ton pugnace. « On va se battre pour chaque vote dans chaque État. »

La surprise Kasich

Côté Républicain, sans surprise, Donald Trump s'est imposé largement avec quelque 34 % des voix. « C'est si beau, » a-t-il répété plusieurs fois devant la foule, flanqué de sa femme, de sa fille et de ses filles, qui ressemblent toutes à des poupées Barbie. « J'adore les gens du New Hampshire », avant de se lancer dans son discours démagogue habituel, promettant de rendre l'Amérique encore plus grande qu'avant. Même si sa victoire était attendue, elle n'en reste pas moins remarquable, car les électeurs du New Hampshire ne sont pas son électorat typique. Ses partisans sont plutôt des cols bleus modestes et peu diplômés alors que la population du New Hampshire est dans l'ensemble très diplômée, avec de hauts salaires et ne souffre pas des séquelles de la crise de 2008. Bref, ce ne sont pas des laissés-pour-compte et ils n'ont pas vraiment de raison d'être en colère. Ce qui augure bien de la suite en Caroline du Sud, où il caracole largement en tête devant Ted Cruz dans les sondages.

Si les sondages avaient correctement prévu son avance, en revanche, la surprise est venue de la bataille pour la seconde, troisième et quatrième place. On attendait Marco Rubio qui avait, du moins jusqu'au dernier débat, le vent en poupe. C'est en fait John Kasich, le gouverneur de l'Ohio, qui est arrivé derrière Trump avec 16 % des voix suivi dans un mouchoir de poche par Ted Cruz, Jeb Bush et Marco Rubio. Kasich jusqu'à il y a peu était à la traîne dans les sondages et personne n'imaginait une telle remontée. Mais dans le dernier débat notamment, il est apparu au milieu de tous ces rivaux ultra-conservateurs comme plus modéré et plus sensé, notamment en matière d'immigration. Il a aussi toujours maintenu un ton optimiste à l'inverse des autres qui décrivent une Amérique au bord du gouffre et a évité d'attaquer ses rivaux. Est-ce que sa victoire dans le New Hampshire va être suffisante pour lui donner un élan et lui permettre de s'imposer ailleurs ? Pas sûr, surtout si les Jeb Bush et les Marco Rubio restent en lice et continuent à se partager le vote anti-Trump.

Depuis 1976, sur sept élections, cinq candidats républicains qui ont gagné le New Hampshire ont remporté l'investiture et deux sont devenus présidents, Ronald Reagan et George H. W. Bush. Chez les démocrates, en revanche, sur huit élections, cinq vainqueurs dans le New Hampshire ont été investis, mais un seul, Jimmy Carter, a été élu président.

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Commentaires (17)

  • OthonIII

    Ok. Je comprends.
    mais les américains sont tellement ignorants qu'ils ne savent que ceux qui les saignent sont ceux qui les protège. Par ex la Fed empêche un nouveau krach en imprimant du papier, et repousse à plus tard le cataclysme.
    de même leur consommation les tue mais ils veulent plus de pouvoir d'achat ! Les chinois sont d'accord pour leur payer des voitures énormes ?
    mais il y a bien quelques bonnes volonté comme ici. Seulement il s'agit d'une mini révolution

    cf Olivier De Lamarche ou Pierre Dahi etc.
    ce n'est pas un cow-boy qui va sauver qui que ve soit. Surtout si sa fortune repose sur Wall Street. Peut-être Sanders...

  • Djill

    Les (énormes) fonds que recoit sa fondation du Qatar et de l'Arabie Saoudite sont suspects. Ces pays n'ayant pas particulièrement la générosité des Restos du Coeur, quelle contrepartie lui ont ils demandé, si elle était élue ?

  • bobnaro3737

    Et acceptent difficilement des femmes qui exercent le pouvoir c'est très certainement pour celà qu'Hilary Clinton va faire un fiasco de première classe !