Le Renault Scénic sous toutes les coutures

Le Scénic quatrième génération, un beau monospace, conçu pour ceux qui, pour des raisons d'habitabilité notamment, ne peuvent opter pour un SUV.
Courtesy of Renault

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A l'heure où Peugeot abandonne le monospace compact -son futur 5008 sera un SUV-, Renault, de son côté, insiste avec une quatrième génération de son Scénic. Il faut bien le reconnaître, Sochaux n'avait pas rencontré le même succès que Boulogne, qui est parvenu à écouler plus de 5 millions de Scénic depuis son lancement en 1996.

Désormais, seul le C4 Picasso représentera le genre chez PSA... Certes, depuis l'apparition du Qashqai en 2007, le segment C (celui des berlines et monospaces compacts) a fortement évolué. Les SUV y représentent maintenant près d'un véhicule sur quatre. Mais les monospaces résistent, notamment en France, et l'arrivée de nouveaux acteurs tels que BMW témoigne que ce marché reste attractif et rentable.

Depuis 2013, le volume est ainsi en hausse de 100000 unités à l'échelle du continent. Dans ce contexte, Renault veut retrouver la première place que le C4 Picasso occupe depuis l'exercice précédent. Mais la marque au losange sait qu'elle ne pourra plus égaler les records de 2007, lorsqu'elle immatriculait plus de 100000 Scénic en France.

Si l'un de ses objectifs est bien de reprendre le leadership du segment (on estime que ce dernier compte plus de 50000 unités dans notre pays), elle souhaite aussi afficher une performance globale plus élevée, avec ses Scénic et Grand Scénic, mais aussi les nouvelles Mégane berline et break, et le Kadjar.

Un design repensé pour un vrai profil monocorps

Pour relever ce défi, Renault a donc voulu "réinventer" son Scénic. Très vite, certains éléments sont apparus indispensables afin de renouer avec l'ADN du modèle. Ainsi, le constructeur a souhaité retrouver un vrai profil monocorps, ce qui explique notamment que le pare-brise ait été avancé de 10 cm. La modularité a également été au centre des attentions, et ce dès le lancement du programme il y a quatre ans.

Exit les sièges individuels à l'arrière. Renault a fait le choix, après avoir sondé sa clientèle, d'une banquette 2/3- 1/3 plus classique tout en préservant, en les sculptant davantage, les trois places arrière de taille équivalente. Le nombre de places était un impératif pour que "le client ne perde pas l'une des caractéristiques du Scénic", explique-t-on chez le constructeur. Les sièges basculent dans le coffre d'une simple pression sur un bouton ou via la tablette de la console centrale. Vient ensuite le design.

Renault Scénic — .
© / Courtesy of Renault

Renault a voulu faire un "beau" monospace à l'attention de ceux qui, pour des raisons d'habitabilité notamment, ne peuvent opter pour un SUV. Autant de priorités déjà visibles dès le concept R-Space dévoilé à Genève en 2011. Sous la houlette de Laurens van den Acker, l'équipe du style a donc travaillé avec ces impératifs à l'esprit. Très rapidement, l'importance esthétique de grandes roues est apparue. Le Scénic a donc une monte unique en 195/55-20.

Le résultat est séduisant. Bien que ce choix ait permis aux ingénieurs, lors de la mise au point, d'éviter toutes sortes de compromis sur le comportement, il faudra tout de même surveiller les réactions des clients lors du premier remplacement. Le constructeur a annoncé avoir travaillé avec Continental, Goodyear et Michelin afin que les enveloppes soient vendues au prix des 17 pouces.

De nombreuses options à disposition

Plus long, plus large et plus haut, notamment à cause d'une garde au sol qui progresse de 4 cm du fait des roues en 20 pouces, ce Scénic affiche un poids similaire au précédent malgré la dotation de série plus riche. Toujours mmfabriqué à Douai, avec la Talisman et l'Espace, le nouveau Scénic gagne donc logiquement la panoplie technique de ses voisins de chaînes. La tablette R-Link2 en est un exemple, comme les aides à la conduite, au nombre de quinze.

Nouvelle renault Scénic — Le Scénic quatrième génération, un beau monospace, conçu pour ceux qui, pour des raisons d'habitabilité notamment, ne peuvent opter pour un SUV.
© / Courtesy of Renault

Citons pêle-mêle le freinage d'urgence piéton, la détection de franchissement de ligne, le détecteur de fatigue ou encore le "Park Assist". Naturellement, le Multi- Sense, servant à paramétrer cinq modes de conduite différents, fait aussi partie des réjouissances. Au chapitre mécanique, l'offre est large avec les motorisations TCe 115 et 130 dans la gamme essence, et surtout pas moins de cinq choix en Diesel. Le petit 1.5 dCi est décliné en 95 et 110 ch, alors que le 1.6 dCi culmine à 130 ou 160 ch. Le tout est disponible en boîte mécanique ou double embrayage EDC.

Intérieur Renault Scénic — .
© / Courtesy of Renault

Notons que le 1.5 dCi est, pour la première fois, proposé avec le système Hybrid Assist (voir l'encadré). Tout ceci est aussi valable pour le Grand Scénic, qui devrait représenter de 40 à 45 % des ventes. Cette version, plus longue de 23 cm (4,63 m contre 4,40 m), sera disponible en 5 places (+ 600 euros) ou 7 places (+ 600 euros). La proue est identique, alors que la poupe se rapproche davantage de celle de l'Espace (4,85 m).

D'ailleurs, ce Grand Scénic ne pourrait-il pas faire de l'ombre à cette dernière ? Peut-être auprès des particuliers, mais ces deux modèles sont avant tout destinés aux flottes. En effet, le ratio atteint 80 % pour l'Espace et 65 % pour le Grand Scénic, ces deux modèles n'étant de plus pas classés dans les mêmes catégories de car-policies. Un mix de ventes qui explique également la domination du Diesel, avec plus de 70 % de la demande.

Hybrid assist, une première

A l'heure où les modèles hybrides rechargeables se multiplient, Renault a fait le choix d'une hybridation légère, tout comme Honda il y a quelques années. Mais, à la différence du Nippon, Renault a choisi d'associer son petit moteur électrique de 10 kW au bloc Diesel dCi 110. Avec cette aide, qui peut se faire sentir à l'accélération, mais surtout dans les phases de reprise en offrant plus de couple, le Scénic affiche une consommation de 3,5 litres et des émissions de CO2 de 92 g/km.

Soit 8 à 12 g de moins que son équivalent exclusivement thermique. Un gain qui n'est pas spectaculaire, mais le prix ne l'est pas non plus, avec seulement 1000 euros de plus, soit 29300 euros en finition Zen et 29900 euros en Business. La Mégane sera le prochain modèle à disposer de cette technologie.