OULLINS INSOLITE Une gardienne de la paix sauve une fillette d’une mort certaine

« Ce n’est que quand j’ai entendu la petite pleurer dans l’ambulance que l’adrénaline est retombée. J’étais heureuse ».

Christelle Girard, 36 ans, mère de trois enfants, se rappellera certainement toute sa vie de ce samedi 21 novembre. Ce n’est pas tous les jours dans une vie que l’on sauve quelqu’un.

La gardienne de la paix était de permanence de week-end. Il était 18 heures, elle revenait tout juste d’une intervention avec ses collègues. « Je me rappelle bien, j’étais en train d’établir un procès-verbal quand le Centre d’information et de commandement nous a dépêchés. Un requérant demandait de l’aide. Un enfant était en train de s’étouffer avec une bille à Saint-Genis-Laval », précise Christelle Girard. Ensuite, tout est allé très vite. Elle est partie en trombe avec deux collègues à l’adresse indiquée. Là, stupeur, personne n’était présent. Dans la panique, l’homme qui a alerté les secours a donné son adresse personnelle à quelques pas du lieu du drame.

En fait, la petite fille se trouve au 80 de la route de la Libération à Saint-Genis-Laval dans le bar/tabac La Cervoise. Les policiers remontent en voiture et prennent la direction du débit de l’établissement. Sur place, des témoins les attendent : « Venez vite sauver la petite fille qui s’étouffe », lance l’un d’eux en les guidant jusqu’au lieu où se trouvait l’enfant, couchée et inconsciente. « Elle avait du sang qui coulait de sa bouche et des narines. Je l’ai prise dans mes bras et je lui ai fait à cinq reprises la méthode d’Heimlich jusqu’à ce que la bille coincée remonte dans sa bouche. Je l’ai ensuite retirée. Je l’ai recouchée sur le sol. Comme si elle avait été ma fille, j’ai mis ma main sur son ventre. Là, j’ai senti son ventre bouger, elle respirait de nouveau. Elle a été ensuite prise en charge par les sapeurs-pompiers, puis les médecins du Smur, souligne la gardienne de la paix avec humilité, en ajoutant, nous ne sommes pas là que pour verbaliser. »

Hospitalisée 48 heures, la petite fille se porte comme un charme. Elle est revenue chez elle avec sa maman. Cette mère de famille d’origine serbe qui ne parle pas un mot de français et qui avait trouvé de l’aide dans le bar situé en bas de chez elle.

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