Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Ce que l’on sait de l’attaque survenue aux abords du Parlement de Londres

Un homme a lancé sa voiture sur la foule mercredi après-midi, avant de poignarder un policier. L’EI a revendiqué l’attaque.

Le Monde

Publié le 22 mars 2017 à 16h11, modifié le 23 mars 2017 à 13h42

Temps de Lecture 3 min.

Carte situant le lieu de l’attaque.

Une attaque a touché le cœur de Londres, mercredi 22 mars. Un homme a lancé sa voiture sur des piétons traversant le pont de Westminster avant de pénétrer dans l’enceinte du Parlement. Il a été abattu.

  • Que s’est-il passé ?

Selon la police britannique, il semble que l’assaillant a d’abord renversé à bord d’une voiture plusieurs piétons sur le pont de Westminster menant au Parlement et à Big Ben. Puis il s’est rendu devant l’entrée principale du Parlement, Old Palace Yard, et a poignardé un policier. La séance parlementaire a été suspendue et la zone a été bouclée. Les députés et le personnel ont reçu l’ordre de rester à l’intérieur du bâtiment. La Chambre des communes devrait toutefois reprendre ses travaux normalement jeudi.

  • Trois morts et quarante blessés

Contrairement à ce qui avait été annoncé mercredi soir, il n’y a pas eu quatre personnes tuées mais trois au cours de cette attaque, a rectifié jeudi matin le chef de l’antiterrorisme, Mark Rowley.

La première ministre britannique, Theresa May, a fait savoir que quarante personnes avaient été blessées, parmi lesquelles douze Britanniques, quatre Sud-Coréens, trois lycéens français, deux Roumains, deux Grecs, un Allemand, un Polonais, un Irlandais, un Chinois, un Italien et un Américain.

Les trois jeunes Français qui figurent parmi les blessés, élèves au lycée Saint-Joseph de Concarneau, se trouvaient en voyage scolaire outre-Manche. Selon la préfecture du Finistère, deux sont dans un état grave, mais leurs jours ne sont pas en danger. Un avion du gouvernement devait conduire jeudi leurs familles à Londres.

  • Une attaque revendiquée par l’EI

L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué jeudi, par le biais de son organe de propagande Aamaq, l’attaque. « L’auteur de l’attaque d’hier devant le Parlement britannique à Londres est un soldat de l’Etat islamique qui a répondu aux appels à viser des citoyens des Etats de la coalition », a revendiqué Aamaq, citant « une source de sécurité ».

  • Que sait-on de l’assaillant ?

Theresa May a confirmé devant le Parlement que l’auteur de l’attaque de mercredi était connu des services de renseignement.

« Ce que je peux confirmer, c’est que l’individu était né en Grande-Bretagne, et qu’il y a quelques années, il a été surveillé par le MI5 pour des soupçons d’extrémisme violent. C’était une figure secondaire. Il n’était pas dans le radar des services de renseignement ces temps-ci ».

Après avoir ouvert une enquête mercredi soir, la police a fait savoir, jeudi matin, qu’elle avait arrêté huit personnes. Le chef de l’antiterrorisme a également indiqué que des perquisitions avaient été effectuées à six adresses, à Londres et Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, mais également ailleurs dans le pays.

Trois ressortissants français ayant été blessés dans l’attaque, le parquet de Paris a annoncé, jeudi matin, l’ouverture d’une enquête en France.

Mercredi, le haut responsable de Scotland Yard avait précisé que l’homme semblait avoir agi seul.

  • Le niveau d’alerte terroriste reste inchangé

La première ministre britannique, Theresa May, a estimé, quant à elle, que le lieu de l’attaque n’était pas un hasard :

« Le terroriste a choisi de frapper au cœur de notre capitale, là où les gens de toutes nationalités, de toutes religions, de toutes cultures se rassemblent pour célébrer les valeurs de liberté, de démocratie et de liberté d’expression. »

Mme May a signalé que le niveau d’alerte terroriste au Royaume-Uni restait inchangé. Depuis août 2014, ce niveau est fixé à « grave », le quatrième sur une échelle de cinq. Scotland Yard a annoncé au début de mars que les services de sécurité britanniques avaient « déjoué treize tentatives d’attentat terroriste depuis juin 2013 » dans le pays. A la suite des attentats de novembre 2015 en France, la police avait annoncé le déploiement de 600 policiers armés supplémentaires à Londres, portant leur nombre à 2 800.

Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a assuré à ses administrés que des renforts de police allaient être déployés dans les rues de la capitale. « Les Londoniens ne céderont jamais au terrorisme », a-t-il promis.

Le mode opératoire de l’attaque de Londres rappelle l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts, et celui de Berlin, en décembre, qui a fait 12 morts. Toutes deux ont été revendiquées par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Cette offensive survient un an jour pour jour après les attentats de Bruxelles – à l’aéroport de Zaventem et dans une station de métro proche des institutions européennes.

  • Les réactions internationales

Le président américain, Donald Trump, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le premier ministre canadien, Justin Trudeau, ont été parmi les premiers dirigeants étrangers à exprimer leur soutien au gouvernement britannique. Le président français, François Hollande, s’est entretenu avec Theresa May au téléphone et lui a adressé les condoléances de la France.

Après avoir adressé « ses pensées aux familles et aux personnes touchées », le maire de Londres, Sadiq Khan, a lancé jeudi un appel au rassemblement à 18 heures sur le lieu de l’attaque.

Lire aussi les réactions internationales : « Nous exprimons tout notre soutien au peuple britannique »
  • Dès l’alerte donnée vers 15 h 30, la police a sécurisé les alentours du Parlement au cœur de la capitale britannique.

    Dès l’alerte donnée vers 15 h 30, la police a sécurisé les alentours du Parlement au cœur de la capitale britannique. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

  • Les policiers armés ont fait évacuer les rues autour du Parlement.

    Les policiers armés ont fait évacuer les rues autour du Parlement. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

  • Des personnes sont évacuées du Parlement, mercredi 22 mars.

    Des personnes sont évacuées du Parlement, mercredi 22 mars. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

  • Les forces spéciales à l’entrée de Westminster.

    Les forces spéciales à l’entrée de Westminster. KIRSTY WIGGLESWORTH / AP

  • Des passants se portent au secours des piétons renversés par l’attaquant sur le pont de Westminster. Le mode opératoire rappelle l’attentat de Nice du 14 juillet 2016.

    Des passants se portent au secours des piétons renversés par l’attaquant sur le pont de Westminster. Le mode opératoire rappelle l’attentat de Nice du 14 juillet 2016. TOBY MELVILLE / REUTERS

  • La voiture utilisée par l’assaillant, une Hyundai i40 grise, sur Bridge Street après l’attaque.

    La voiture utilisée par l’assaillant, une Hyundai i40 grise, sur Bridge Street après l’attaque. JAMES WEST / AP

  • Les policiers entourent l’auteur de l’attaque, qui vient d’être abattu après avoir poignardé à mort un policier, mercredi 22 mars.

    Les policiers entourent l’auteur de l’attaque, qui vient d’être abattu après avoir poignardé à mort un policier, mercredi 22 mars. STEFAN ROUSSEAU / AP

  • Le député Tobias Ellwood (au centre) est sorti du Parlement pour venir en aide, en vain, au policier blessé.

    Le député Tobias Ellwood (au centre) est sorti du Parlement pour venir en aide, en vain, au policier blessé. STEFAN ROUSSEAU / AP

  • Les couteaux près du corps de l’homme abattu par la police à l’entrée de Westminster. Scotland Yard a précisé que l’homme semblait avoir agi seul.

    Les couteaux près du corps de l’homme abattu par la police à l’entrée de Westminster. Scotland Yard a précisé que l’homme semblait avoir agi seul. STEFAN ROUSSEAU / AP

  • L’intervention de Theresa May : « Le terroriste a choisi de frapper là où les gens de toutes nationalités, de toutes religions, de toutes cultures se rassemblent pour célébrer les valeurs de liberté, de démocratie et de liberté d’expression. »

    L’intervention de Theresa May : « Le terroriste a choisi de frapper là où les gens de toutes nationalités, de toutes religions, de toutes cultures se rassemblent pour célébrer les valeurs de liberté, de démocratie et de liberté d’expression. » RICHARD POHLE / AP

  • A la nuit tombée, le centre de Londres était toujours bouclé par les forces de sécurité.

    A la nuit tombée, le centre de Londres était toujours bouclé par les forces de sécurité. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

  • Hommages aux victimes sur le pont de Westminster, le 22 mars.

    Hommages aux victimes sur le pont de Westminster, le 22 mars. HANNAH MCKAY/REUTERS

112

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.