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Le président turc lance un défi à Vladimir Poutine

Le président turc Recep Tayyip Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan

Photo : Christian Hartmann / Reuters

Radio-Canada

La guerre des mots entre le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, se poursuit.

M. Erdogan a répliqué au président russe, qui l'a accusé lundi d'avoir abattu l'avion russe dans le but de protéger l'acheminement du pétrole produit dans les territoires de l'organisation armée État islamique vers la Turquie.

« Si [Vladimir Poutine] a des documents à ce sujet, qu'il les sorte, nous voulons les voir. Chacun sait que la liste des pays qui nous fournissent du pétrole est connue. En revanche, parmi ceux qui font commerce du pétrole de l'EI, il y a, selon le Trésor américain, un ressortissant russo-syrien, Georges Hachawi », a déclaré le président turc.

Et je vais vous dire quelque chose de courageux : au moment même où une telle chose serait établie [...] je quitterais mes fonctions. Mais je demande à Poutine : "Et toi, dans le cas contraire, tu resterais à ton poste?"

Une citation de Tayyip Erdogan, président de la Turquie

Multiplications des mesures de rétorsion russes contre Ankara

Moscou ne s'est pas contentée de déclarations incendiaires contre Ankara. Depuis la destruction de son avion à la frontière turc, le gouvernement russe a imposé une série de sanctions économiques sévères contre la Turquie.

Dans le secteur touristique, Moscou a interdit les vols nolisés vers la Turquie et a recommandé à ses ressortissants de ne pas se rendre dans ce pays.

Par ailleurs, le ministère russe de l'Éducation a annoncé dans un communiqué que « la plupart des 44 universités russes ont rompu tout accord de coopération avec leurs partenaires turcs ».

En outre, un embargo sur 17 catégories d'aliments importés de Turquie, dont les volailles (poulet et dinde), le sel et certains fruits et légumes, a été décrété par le gouvernement russe. Il s'appliquera à partir du 1er janvier.

Enfin, l'ambassade de Turquie à Moscou fait état de plusieurs plaintes de ses citoyens arrêtés. Plusieurs employés turcs auraient été expulsés.

Obama joue les médiateurs

Devant cette crise, le président américain, Barack Obama, a appelé Moscou et Ankara à se concentrer sur « l'ennemi commun », l'organisation armée État islamique (EI).

Comme je l'ai dit à M. Erdogan, nous avons tous un ennemi commun, et c'est l'EI, et je veux être certain que nous nous concentrons sur cette menace [...] que nous restons concentrés sur la nécessité de trouver une forme de solution politique en Syrie.

Une citation de Barack Obama

Pour sa part, le président turc a assuré que son pays restait « désireux de recourir au langage diplomatique : nous voulons éviter les tensions », a-t-il dit.

Avec les informations de Agence France-Presse, Radio-France International (RFI) et Le Monde

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