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Vers des élections législatives anticipées au Canada

Appelés aux urnes le 19 octobre, les Canadiens choisiront de donner un quatrième mandat au conservateur Stephen Harper ou de lui préférer un changement de politique.

Le Monde avec AFP

Publié le 03 août 2015 à 02h18, modifié le 03 août 2015 à 07h55

Temps de Lecture 2 min.

Le premier ministre canadien, Stephen Harper, le 2 août, à Ottawa.

Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a annoncé dimanche 2 août la dissolution de la Chambre des communes et l’organisation d’élections législatives le 19 octobre. Cette annonce lance officiellement la campagne pour l’élection de 388 députés, 30 de plus que dans la précédente assemblée, dans un scrutin majoritaire uninominal à un tour.

« J’ai rencontré le gouverneur général, qui a accepté ma demande de dissoudre le Parlement », a déclaré M. Harper après son entretien avec David Johnston, représentant de la reine d’Angleterre, Elizabeth II, chef d’Etat en titre du Canada. « Ces élections détermineront qui est le mieux placé pour prendre des décisions difficiles afin d’assurer la sécurité de notre pays. Une élection nationale n’est pas un concours de popularité », a ajouté le premier ministre conservateur dans une attaque directe contre ses adversaires.

La dissolution de la Chambre en pleine période des vacances signifie une longue (79 jours, record absolu) et coûteuse campagne pour les partis politiques et leurs candidats.

Enjeux économiques et sécuritaires

Au pouvoir depuis le printemps 2006, M. Harper tentera d’obtenir un quatrième mandat avec le Parti conservateur du Canada (PCC), face à Thomas Mulcair, chef du Nouveau Parti démocratique (NPD, gauche) et à Justin Trudeau à la tête du Parti libéral du Canada(PLC, centre). Dans les derniers sondages, le PCC et le NPD sont à égalité, autour de 32 % des intentions de vote, largement devant les libéraux, crédités de 25 %.

Les enjeux économiques et sécuritaires seront au cœur de la campagne. Le pays devrait entrer techniquement en récession le 1er septembre (deux trimestres consécutifs de décroissance du produit intérieur brut), lors de l’annonce des chiffres de la croissance du deuxième trimestre. Le gouverneur de la banque centrale Stephen Poloz avait pris les devants mi-juillet en affirmant que c’était déjà le cas.

Sur la sécurité, M. Harper a jugé qu’il fallait tout faire « contre les menaces grandissantes dans un monde de plus en plus dangereux ». Pour M. Harper, « les violents mouvements djihadistes sont une menace » pour le Canada, cible d’attaques à l’automne dernier de jeunes radicalisés, et lui « ont clairement déclaré la guerre ». Au mois de mai, le Canada a adopté une loi antiterroriste controversée en réaction à ces attaques. Le texte étendant considérablement les pouvoirs de ses services de renseignement.

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De son côté, M. Mulcair cherchera à obtenir la majorité à la Chambre. Pour cela, il devra faire aussi bien au Québec que lors du scrutin de 2011 (plus de la moitié des députés NPD à la Chambre), mais aussi percer dans l’Ontario, la province qui envoie le plus de députés à Ottawa (plus d’un sur trois).

Fils de l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, qui a gouverné le Canada au total pendant quinze années, Justin Trudeau tentera de redonner le pouvoir aux libéraux, qu’ils l’ont perdu en 2006.

Le Monde avec AFP

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