PLANEnquête anticorruption, nationalisation... Ce que prévoyait la Grèce en cas de «Grexit»

Enquête anticorruption, nationalisation... Ce que prévoyait la Grèce en cas de «Grexit»

PLANUn plan d’urgence était en préparation en cas de sortie de la zone euro…
Alexis Tsipras à Athènes le 18 juillet 2015.
Alexis Tsipras à Athènes le 18 juillet 2015. - ANGELOS TZORTZINIS / AFP
20 Minutes avec AFP

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Si la Grèce avait quitté la zone euro… La presse grecque dévoile le scénario. Un plan d’urgence grec au cas où le pays aurait été contraint de rompre avec ses créanciers comprenait des mesures de nationalisation ainsi qu’une enquête anticorruption agressive ciblant des entreprises allemandes, a affirmé samedi un journal grec.

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Selon le quotidien Efimerida Ton Syntakton, le plan était conçu pour « accroître le coût de la rupture » pour les créanciers de la Grèce.

Le gouvernement comptait appliquer une « pression défensive »

« Dans le langage du basketball, le gouvernement comptait appliquer une "pression défensive" », a expliqué le quotidien. Le plan incluait la nationalisation de la société OPAP, détenant le monopole des jeux et privatisée en 2013, en plus des recettes de péage provenant des autoroutes et du plus grand pont du pays, a indiqué le journal citant des sources gouvernementales.

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Athènes prévoyait également de s’atteler à la lutte contre la corruption, ciblant plusieurs sociétés allemandes actives en Grèce, comme Siemens, Lidl, Allianz, MAN et Hochtief. Le gouvernement grec n’avait pas commenté l’information samedi.

Un « plan de défense » en préparation

Le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré vendredi au Parlement qu’il avait demandé à son ancien ministre des Finances, Yanis Varoufakis, de préparer un « plan de défense » au cas où la Grèce aurait été contrainte de quitter la zone euro sous la pression de ses créanciers les plus intransigeants, parmi lesquels l’Allemagne.

« Le gouvernement n’avait pas de plan de + Grexit + mais j’avais ordonné un plan d’urgence au ministère des Finances » pour faire face aux menaces de certains cercles européens qui souhaitaient fin juin, lors de l’interruption des négociations entre Athènes et ses créanciers, la sortie de la Grèce de la zone euro, a a affirmé le chef du gouvernement grec.

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