Des fleurs apportées par les proches d'une victime sont posées sur des débris du MH17, le 26 juillet 2014 à Grabove, dans la région de Donetsk, en Ukraine

Des fleurs apportées par les proches d'une victime sont posées sur des débris du MH17, le 26 juillet 2014 à Grabove, dans la région de Donetsk, en Ukraine.

afp.com/BULENT KILIC

Qu'est-il exactement arrivé au vol MH17 abattu en juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine? L'enquête menée par les Pays-Bas révèle que le missile BUK, à l'origine du crash, a percuté le cockpit sur la gauche. Un peu plus tôt dans la journée, le quotidien néerlandais Volkskrant, citant des enquêteurs internationaux, indiquait que le missile avait été tiré d'une zone de l'est de l'Ukraine contrôlée par les rebelles prorusses. Le rapport néerlandais précise par ailleurs que l'Ukraine aurait dû fermer l'espace aérien au dessus de la zone de conflit. "Nous avons conclu qu'il y avait suffisemment de raisons, pour les autorités ukrainiennes, de fermer par précaution l'espace aérien au dessus de la partie est du pays", a déclaré le directeur du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (OVV), Tjibbe Joustra, lors d'une conférence de presse.

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Moscou pointe du doigt les forces ukrainiennes

Un Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu le 17 juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine, zone en proie à des combats entre séparatistes prorusses et forces gouvernementales. Les 298 personnes se trouvant à son bord, dont deux tiers de Néerlandais, sont décédées.

L'Ukraine et les États-Unis affirment depuis que l'appareil a été abattu par les séparatistes grâce à un missile sol-air de type BUK fourni par la Russie. Moscou de son côté rejette fermement ces accusations et pointe du doigt les forces ukrainiennes.

Almaz-Anteï, le constructeur russe des systèmes de défense antiaérienne BUK dont l'un des missiles est à l'origine du crash, a contesté ce mardi les conclusions de l'enquête internationale menée par les Pays-Bas. Le fabricant russe a tenu ce mardi une conférence de presse pour présenter ses propres conclusions après avoir mené une "expérience en conditions réelles" en faisant exploser au sol un missile BUK près du cockpit et de parties du fuselage d'un Iliouchine qui n'est plus en exploitation. Selon le fabricant, qui a diffusé à la presse des vidéos de son expérience et des études mathématiques de trajectoire, le missile qui a abattu le vol MH17 a été tiré depuis un territoire qui était à l'époque disputé entre les rebelles et l'armée ukrainienne.

Qui a appuyé sur la gâchette?

Le crash du vol MH17 était une "opération des services secrets russes", a accusé ce mardi le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk. "Je n'ai aucun doute sur le fait que c'était une opération planifiée des services secrets russes pour abattre" un avion de ligne, a lancé M. Iatseniouk en ouvrant le conseil des ministres.

Kiev affirme avoir réalisé sa propre "enquête technique" sur cette catastrophe dont les résultats coïncident plus ou moins avec ceux des Occidentaux. Si l'enquête internationale n'a pas expressément déterminé "qui a appuyé sur la gâchette", les Ukrainiens mettent en cause les militaires russes déployés selon eux par Moscou dans la zone du conflit pour épauler les rebelles.

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