MIGRANTSMigrants à Calais: Sarkozy veut remettre en cause les accords du Touquet

Migrants à Calais: Sarkozy pour une remise en cause des accords du Touquet

MIGRANTSCes accords, qu'il avait lui-même signés en 2003, placent à Calais la frontière franco-britannique...
Les barrières de sécurité installées tout autour du port de Calais
Les barrières de sécurité installées tout autour du port de Calais - P. HUGUEN
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Que les Anglais instruisent en Angleterre le dossier de ces candidats, ce n’est pas en France que nous devons le faire ». Nicolas Sarkozy s’est prononcé samedi au Touquet (Pas-de-Calais) pour une remise en cause des accords qu’il avait lui-même signés dans cette ville en 2003 et qui placent à Calais la frontière franco-britannique, entravant ainsi l’immigration clandestine vers la Grande-Bretagne.

« Sur les migrants de Calais », sur la situation desquels la maire LR de la ville Natacha Bouchart venait une nouvelle fois d’alerter quelques instants auparavant, « tous ceux qui y sont demandant le statut de réfugié politique et qui n’y ont pas le droit doivent être reconduits dans leur pays tout de suite », a affirmé l’ancien président, acclamé par plus d’un millier de personnes pendant le Campus des Jeunes Républicains (2.000 selon les organisateurs).

« Des charters pour renvoyer chez eux les gens dont ils ne veulent pas »

Concernant « tous ceux qui sont ici à Calais et qui veulent passer en Angleterre, que les Anglais instruisent en Angleterre le dossier de ces candidats », a poursuivi le candidat à la primaire des Républicains, remettant ainsi en cause les accords du Touquet de 2003, et rejoignant sur ce point le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, présent dans l’assistance, et son principal rival pour la primaire, Alain Juppé.

« Je demande l’ouverture d’un centre de traitement des demandes d’asile pour tous ceux qui sont à Calais en Angleterre, de manière à ce que les Anglais fassent le travail qui les concerne (…). Ils organiseront des charters pour renvoyer chez eux les gens dont ils ne veulent pas », a poursuivi Nicolas Sarkozy. « Il est parfaitement normal que nous tenions nos frontières », a ajouté l’ancien chef de l’Etat qui ne serait « pas choqué que des policiers français tiennent la frontière française à l’entrée du tunnel ».

François Hollande oppose une fin de non-recevoir à l’idée d’une renégociation

Conclus en février 2003 entre Londres et Paris, avec Nicolas Sarkozy à la signature en tant que ministre de l’Intérieur à l’époque, ces accords du Touquet ont déplacé côté français le contrôle de la frontière britannique. Le président François Hollande a opposé une fin de non-recevoir à l’idée d’une renégociation, estimant qu’elle n’avait « pas de sens ».

La préfecture du Pas-de-Calais dénombrait fin août 6.900 migrants dans la « Jungle » de Calais, un chiffre record en progression de 53 % par rapport à la mi-juin. Des associations parlent quant à elles de 9.106 migrants, estimant que cette concentration inédite de réfugiés sur un espace réduit accroît les risques d’incidents graves.

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