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A Nantes, des heurts en marge d’une manifestation contre la venue de Marine Le Pen

Environ 2 000 personnes s’étaient rassemblées, samedi, dans le centre de la ville. Huit ont été interpellées et onze policiers et gendarmes ont été blessés.

Par  (avec AFP)

Publié le 25 février 2017 à 17h29, modifié le 26 février 2017 à 08h10

Temps de Lecture 2 min.

Samedi 25 février, 2 200 manifestants (selon la police, 3 000 selon les syndicats), ont défilé dans le centre de Nantes pour protester contre la venue dans la ville, dimanche, de Marine Le Pen. La candidate du Front national (FN) à l’élection présidentielle doit y tenir un meeting, au Zénith, à 15 heures.

Dans un climat tendu, les manifestants, fortement encadrés par la police, brandissaient des pancartes proclamant « FN imposture sociale » ou « Le fascisme ne passera pas », selon une journaliste de l’Agence-France-Presse.

Les participants – appartenant à divers mouvements de la gauche et de l’extrême gauche – se sont retrouvés à la croisée des trams, place du Commerce, au cœur de la cité des ducs. Sur les quelque 2 200 manifestants, environ 800 appartenaient aux mouvements anarchistes d’extrême gauche, selon des sources policières.

« Des gens qui mentent aux salariés »

Réunis à l’appel du « Collectif nantais de refus des extrêmes droites », de la CGT, de la ZAD (zone à défendre) de Notre-Dame des Landes (Loire-Atlantique), sous le slogan « Nantes debout, soulève toi », les protestataires se sont dirigés vers une esplanade située au pied du château des ducs de Bretagne, où devaient être prononcées des allocutions.

Des pancartes proclamaient : « Je ne voterai plus jamais », « FN l’imposture sociale au service du patronat, discrimination des immigrés : recul des droits pour tous les salariés ». « Bretagne antifasciste. Funérailles na-z-ionales ».

« Nous sommes là pour dire à Marine Le Pen qu’elle n’est pas bienvenue du tout dans l’Ouest et à Nantes en particulier. On est une terre de solidarité et de progrès social, d’histoire ouvrière, et on ne veut pas se faire voler par des gens qui mentent aux salariés », a déclaré Anthony Lemaire de la CGT 44.

Sept gendarmes blessés, huit manifestants interpellés

Des personnes qui s’étaient jointes au cortège ont alors lancé des projectiles en direction des forces de l’ordre. Celles-ci ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. Dans l’échauffourée qui a suivi, onze policiers et gendarmes ont été blessés, dont un qui a été brûlé au deuxième degré aux jambes ; il a été hospitalisé.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a « condamné avec la plus grande fermeté les violences commises », dans un communiqué.

Huit interpellations ont également eu lieu, a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique ; quatre ont débouché sur une garde à vue.

Le rassemblement s’est finalement dispersé vers 17 h 30. Seuls quelques petits groupes sont restés un moment sur place, cherchant à en découdre dans les rues avec les forces de l’ordre, avant de se disperser à leur tour.

Dégradations

Des banques et des arrêts de bus avaient été protégés dès le matin par des panneaux de bois. Mais selon des images partagées sur Twitter par des journalistes présents, des vitrines ont été brisées le long du parcours de la manifestation.

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Parmi les dégradations, la porte d’entrée principale de l’hôtel de ville de Nantes a été taguée, du mobilier urbain a été endommagé, notamment de nombreux abris de tramway. Des devantures de magasins ont également été saccagées par divers projectiles et par des pots de peinture.

Un nouvel appel a été lancé par l’Union démocratique bretonne et les zadistes pour protester contre la venue de la candidate du FN à la présidentielle. Une opération escargot est prévue dimanche midi pour bloquer les routes d’accès au Zénith où se tiendra, à 15 heures, le meeting de Marine le Pen.

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