Publicité

DIRECT - Guerre en Ukraine : le procureur de la CPI appelle la Russie à coopérer sur l'enquête en Ukraine

Photo d'illustration.
Photo d'illustration. Handout / Ukrainian Emergency Ministry Press Service / AFP
TERMINÉ

«L'invitation est là. Ma porte est ouverte et je continuerai également à frapper à la porte de la Fédération de Russie», a déclaré le procureur de la CPI, Karim Khan, lors d'un entretien au tribunal à La Haye.

TERMINÉ

La Géorgie s’éloigne de l’Union européenne pour revenir dans l’orbite de Moscou

Alors que les combats font toujours rage dans le Donbass, la guerre russe sur les anciennes terres de l’Union soviétique se poursuit par d’autres moyens. L’ancien ennemi public numéro un de Vladimir Poutine, Mikhaïl Saakachvili, qui à l’issue de la révolution des roses en 2004 avait ancré son pays, la Géorgie, à la famille démocratique occidentale grâce à des réformes imposées à marche forcée, se meurt doucement en prison à 54 ans. Selon ses proches, l’ex-président charismatique et pro-européen de cette petite république caucasienne pourrait ne pas survivre longtemps aux mauvais traitements dont il est victime.

Condamné en son absence pendant un procès politique à neuf ans de prison pour «abus de pouvoir», Micha Saakachvili avait été arrêté à son retour en Géorgie le 1er octobre 2021, après huit années passées en exil, notamment en Ukraine, pays dont il a acquis la nationalité quand il a été nommé gouverneur d’Odessa en 2015. Depuis, le prisonnier politique le plus célèbre de la région avec Alexeï Navalny a été très affaibli par plusieurs grèves de la faim et des mauvais traitements. «Ces dernières semaines, son état de santé s’est beaucoup dégradé. Il ne peut plus ni bouger ni parler ni s’alimenter», alerte la députée ukrainienne Lisa Yasko.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - La Géorgie s’éloigne de l’Union européenne pour revenir dans l’orbite de Moscou

La Russie dépensera une partie des revenus des hydrocarbures dans l'offensive en Ukraine

La Russie devrait recevoir 1000 milliards de roubles (13,7 milliards d'euros) supplémentaires de ses exportations d'hydrocarbures en 2022, dont une partie pourra être allouée à la poursuite de son offensive en Russie, a déclaré vendredi le ministre russe des Finances. «Nous estimons que les revenus supplémentaires issus des hydrocarbures pourraient atteindre jusqu'à 1000 milliards de roubles, selon les prévisions élaborées avec le ministère du Développement économique», a déclaré Anton Silouanov dans une interview retransmise à la télévision.

«Si avant nous placions une partie de cet argent issu du pétrole et du gaz dans nos réserves, cette année, il sera complètement dépensé», a-t-il indiqué. «Il permettra de payer plus les retraités, les familles avec enfants, et de mener l'opération spéciale» en Ukraine, a-t-il ajouté. «Nous avons les ressources», a assuré le ministre. La Russie engrange actuellement des recettes record pour ses ventes d'hydrocarbures, encore largement exemptes des sanctions imposées à Moscou pour son offensive en Ukraine, grâce notamment à un prix du gaz très élevé.

» LIRE AUSSI - La Russie et l’Ukraine se lancent dans la guerre d’usure

Le procureur de la CPI appelle la Russie à coopérer sur l'enquête en Ukraine

La Russie devrait coopérer à l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre présumés commis depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou, a déclaré vendredi à l'AFP le procureur du tribunal. «L'invitation est là. Ma porte est ouverte et je continuerai également à frapper à la porte de la Fédération de Russie», a déclaré le procureur de la CPI, Karim Khan, lors d'un entretien au tribunal à La Haye.

» LIRE AUSSI - Ukraine : comment les gendarmes français traquent les criminels de guerre

Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

De notre envoyé spécial à Cincu, Bretcu et Sfântu Gheorghe.

Chaque matin, le même rituel: assis sur un banc à la sortie de la seule épicerie sur la place centrale du village, imperturbables, deux retraités discutent devant leur gobelet de café et surveillent les passants pressés. «Je crains les Russes, dit Goutz, ça fait des générations qu’ils ont appris à se battre et à faire la guerre. Et ils sont nombreux! Poutine est dangereux. Il n’est pas malade ; il sait ce qu’il fait et il a plein de gens autour de lui qui pensent comme lui»

Pourtant, la plupart des habitants de Cincu sont plutôt rassurés car le nombre de militaires stationnés dans ce petit village - à peine 1500 âmes - va beaucoup augmenter d’ici à la fin de l’année. Situé à une altitude entre 400 et 700 mètres, le camp d’entraînement qui se trouve juste à la sortie du village, un ancien champ de tir de l’armée roumaine, est devenu le plus grand terrain de manœuvre des forces de l’Otan présentes en Roumanie.

» LIRE NOTRE REPORTAGE - Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

À VOIR AUSSI - De nouveaux éléments militaires français partent pour la Roumanie

L’Église orthodoxe d'Ukraine affiliée à Moscou annonce rompre avec la Russie

L’Église orthodoxe ukrainienne, jusqu'ici affiliée à Moscou, a annoncé vendredi rompre avec la Russie après que cette dernière a envahi l'Ukraine, déclarant «sa pleine indépendance». «Nous ne sommes pas d'accord avec le patriarche moscovite Kirill (...) en ce qui concerne la guerre en Ukraine», a expliqué dans un communiqué l’Église ukrainienne, à l'issue du concile consacré à «l'agression» contre son pays qui a prononcé «la pleine indépendance et l'autonomie de l’Église orthodoxe ukrainienne».

» LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine: dans le Donbass, les troupes russes s’emparent de la ville clé de Lyman

Près de 3 millions de réfugiés dans des pays européens non frontaliers

Près de 3 millions de réfugiés ukrainiens ont quitté les pays frontaliers de l'Ukraine, où ils avaient afflué après l'invasion russe, pour se déplacer vers d'autres pays européens non voisins, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l'ONU. Au total, 6,6 millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion russe le 24 février, selon les chiffres du HCR. Parmi eux, plus de 3,5 millions se sont dirigés vers l'ouest, en Pologne.

«Selon les dernières données dont nous disposons (...) 2,9 millions de réfugiés se sont déplacés au-delà des pays voisins de l'Ukraine», a affirmé Shabia Mantoo, porte-parole du HCR, lors d'un point de presse à Genève. Les plus grands nombres de réfugiés ukrainiens dans les pays non voisins se trouvaient en Allemagne, en République tchèque et en Italie, selon l'agence de l'ONU.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: l'ONU anticipe 8,3 millions de réfugiés

Dans le secret de la stratégie russe en Ukraine: les révélations de Sergueï Jirnov, ex-agent du KGB

À l’automne 2021, des mois avant le lancement des hostilités, des sources confidentielles russes m’annonçaient déjà la possibilité d’emploi d’armes tactiques nucléaires (de faibles charges, 1 ou 2 kilotonnes, avec un rayon d’action relativement limité) dans le cadre d’une éventuelle intervention militaire russe. Quand je l’ai mentionné sur les plateaux télé en France après le 24 février, cela a créé une stupeur des animateurs et du public. On m’a traité d’alarmiste farfelu et de complotiste irresponsable qui voudrait volontairement provoquer un «buzz» dans les médias pour mieux se vendre.

» LIRE NOTRE ARTICLE - Dans le secret de la stratégie russe en Ukraine: les révélations de Sergueï Jirnov, ex-agent du KGB

Moscou intensifie son offensive dans l’Est, l'étau se resserre sur Sieverodonetsk

Les forces russes intensifient leur offensive dans le Donbass vendredi, resserrant l'étau autour d'une importante agglomération de cette région de l'est de l'Ukraine tandis que les forces séparatistes prorusses revendiquent la prise de la localité clé de Lyman.

Sur son compte Telegram, l'état-major de la défense territoriale de l'autoproclamée «république» séparatiste prorusse de Donetsk a indiqué avoir «pris le contrôle complet» de Lyman avec «l'appui» des forces armées russes.

Ni l'armée russe ni l'armée ukrainienne n'ont immédiatement commenté cette information, que l'AFP n'a pu vérifier de source indépendante.

L’Allemagne, accusée de ralentir la livraison de chars à l’Ukraine

Les chars allemands peinent à trouver la route du front ukrainien. Un mois après avoir annoncé la livraison à Kiev de blindés Gepard de fabrication allemande et donné son feu vert à l’exportation de chars issus des stocks post-soviétiques, le gouvernement Scholz se retrouve accusé par l’opposition et son voisin polonais de ne pas honorer ses promesses.

«Je crains que le chancelier ne veuille pas que l’Ukraine gagne la guerre, dans le sens où les troupes russes seraient chassées du pays», critique le porte-parole de la CDU pour les Affaires étrangères du Bundestag, Roderich Kiesewetter.

» LIRE NOTRE DECRYPTAGE - L’Allemagne, accusée de ralentir la livraison de chars à l’Ukraine

Crise alimentaire : les accusations contre Moscou sont «sans fondement», affirme Poutine

Les accusations contre la Russie, tenue pour responsable des problèmes mondiaux de livraisons de céréales en raison de son offensive en Ukraine, sont «sans fondement», a assuré vendredi le président russe Vladimir Poutine dans un entretien téléphonique avec le chancelier autrichien Karl Nehammer.

«Vladimir Poutine a souligné que les tentatives de rendre la Russie responsable des difficultés de livraison des produits agricoles sur les marchés mondiaux étaient sans fondement», indique le Kremlin dans un communiqué.

Le chef de l’État russe a une nouvelle fois pointé les «sanctions antirusses des États-Unis et de l'Europe» comme raison de la crise alimentaire. Mardi, il avait dit au premier ministre italien Mario Draghi que la Russie était «prête à apporter une contribution significative pour surmonter la crise alimentaire grâce à l'exportation de céréales et d'engrais, sous réserve de la levée par l'Occident des restrictions à motivation politique».

Zelensky s'adressera lundi aux 27, en quête d'un accord sur l'embargo pétrolier

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adressera lundi aux dirigeants des Vingt-Sept réunis en sommet à Bruxelles, alors que le projet d'embargo de l'UE sur le pétrole russe est toujours bloqué par la Hongrie.

«Le président Zelensky nous rejoindra par visioconférence au début de notre discussion sur la situation en Ukraine», a annoncé vendredi le président du Conseil européen Charles Michel dans sa lettre d'invitation aux chefs d'Etat et de gouvernement. «Notre préoccupation la plus immédiate est d'aider l'Ukraine, avec nos partenaires internationaux, sur ses besoins de liquidité», souligne Charles Michel, ajoutant que les leaders discuteront également «du soutien à la reconstruction» du pays en proie à l'offensive de l'armée russe depuis plus de trois mois.

Un nouveau train de sanctions européennes, qui prévoit un embargo progressif sur le pétrole russe dans les six mois, est toujours bloqué par Budapest.

Des élus communistes russes appellent à arrêter l'offensive en Ukraine

La scène, inédite, s’est déroulée vendredi lors d'une réunion de l'Assemblée locale de Primorié, dans l'Extrême-Orient russe. Le député Leonid Vassioukevitch, appartenant au Parti communiste de Russie (KPRF), s'est levé et a lu une adresse au président Vladimir Poutine, en dépit de plusieurs tentatives d'autres élus et du gouverneur de la région, également présent à la réunion, de le faire taire.

«Nous comprenons que si notre pays ne cesse pas l'opération de guerre, il y aura de plus en plus d'orphelins. Au cours de l'opération militaire des gens finissent invalides, ce sont de jeunes gens qui pourraient apporter beaucoup à notre pays», a-t-il déclaré, selon la vidéo de la séance publiée sur le compte YouTube de l'assemblée. «Nous exigeons un retrait immédiat des troupes russes», a-t-il conclu, recueillant quelques applaudissements.

C'est la première fois qu'une telle initiative est lancée par des membres du parti communiste, formation qui soutient l'assaut lancé sur l'ordre du président Vladimir Poutine le 24 février. Le gouverneur de la région, Oleg Kojemiako, a ensuite demandé de priver de parole Leonid Vassioukevitch et un autre député communiste qui l'avait soutenu après sa prise de parole, les accusant de «discréditer l'armée russe (...) qui se bat contre le nazisme», selon la vidéo également mise en ligne par le journal Kommersant.

Ces deux députés ont ensuite été privés de droit de vote par l'Assemblée pour la journée, à 27 voix pour et 5 contre. Le chef du groupe communiste dans cette assemblée, Anatoli Dolgatchev, a ensuite dénoncé ses collègues et promis des «mesures (de représailles) les plus fermes».

À VOIR AUSSI - Russie: une journaliste démissionnaire dénonce la «propagande» dans son pays

En Russie, un nouveau chef pour le parti ultra-nationaliste LDPR

Le parti ultra-nationaliste russe LDPR a choisi vendredi son nouveau chef, le député Léonid Sloutski, élu «à l'unanimité» lors d'un congrès à Moscou. Il était le seul candidat à la tête de ce parti, accusé de jouer un rôle d'opposition de façade qui, au final, se range toujours derrière les grandes décisions de Vladimir Poutine.

Chef de la Commission des Affaires étrangères à la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Léonid Sloutski a fait partie de la délégation de Moscou lors des récentes négociations de paix avec Kiev, des pourparlers au point mort depuis mars. Économiste de formation, il est député à la Douma depuis 2000.

Son prédécesseur, Vladimir Jirinovski, décédé il y a un mois, était obsédé par la grandeur de la Russie, et fortement anti-occidental. Fin 2021, Jirinovski avait prédit que l'année 2022 «ne sera pas une année pacifique, ce sera l'année où la Russie redeviendra une puissance», annonçant ainsi l'intervention militaire en Ukraine.

Roumanie et Pologne «optimistes» sur l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan

Bucarest et Varsovie se sont dits vendredi «optimistes» concernant l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan, malgré l'hostilité d'Ankara. «Contrairement à beaucoup, je suis optimiste à ce sujet. Je suis convaincu que ce désaccord sera résolu de la meilleure manière, dans l'esprit de solidarité de l'Otan», a indiqué le ministre polonais des Affaires étrangères, qui retrouvait son homologue à Istanbul ainsi que le chef de la diplomatie turque.

» LIRE AUSSI - Otan: Erdogan déterminé à bloquer l’entrée de la Suède et de la Finlande

«L'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan est indispensable pour nous rendre plus forts. (...) Cette adhésion doit cependant être bénéfique à tous les alliés de l'Otan, y compris la Turquie», a-t-il ajouté. «Nous soutenons le dialogue constructif en place ici. Nous espérons avoir bientôt de bonnes nouvelles concernant la Suède et la Finlande», a de son côté déclaré le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu.

«Une dizaine de morts» dans une frappe russe sur un terrain militaire à Dnipro, selon l’Ukraine

«Une dizaine» de personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans une frappe russe vendredi sur un terrain militaire à Dnipro, grande ville industrielle du centre-est de l'Ukraine, a annoncé le responsable de la défense territoriale de la ville. «Des missiles Iskander ont frappé un champ de manoeuvre de la Garde Nationale. On déplore une dizaine de morts et entre 30 et 35 blessés», a déclaré Guennadi Korban à la chaîne locale Dnipro TV. «Ceci malgré le fait que nous et les militaires avions essayé de prendre des précautions, en répartissant le personnel» sur tout le périmètre de cette installation, a-t-il ajouté, laissant entendre que les victimes étaient militaires. Trois missiles ont été tirés depuis la région russe de Rostov, selon lui, mais un seul a fait des victimes.

La «guerre totale» de l'Occident contre la Russie va durer longtemps, selon Moscou

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé vendredi «une guerre totale» occidentale contre la Russie et estimé que celle-ci allait durer «longtemps». «L'Occident a annoncé une guerre totale contre nous, contre le monde entier russe», a déclaré Sergueï Lavrov, lors d'une réunion avec des responsables de régions russes. «On peut dire avec certitude que cette situation est avec nous pour longtemps», a-t-il estimé, alors que les puissances occidentales ont multiplié les sanctions contre Moscou pour avoir lancé une vaste offensive militaire contre l'Ukraine.

>> LIRE AUSSI : La Russie et l’Ukraine se lancent dans la guerre d’usure

«Les Etats-Unis et leurs satellites doublent, triplent, quadruplent leurs efforts pour endiguer la Russie, en utilisant un instrumentaire très large: en commençant par les sanctions économiques unilatérales jusqu'à une propagande profondément mensongère dans l'espace médiatique mondial», a martelé le ministre, dénonçant une «russophobie sans précédent». Il s'en est aussi pris à «la culture dite de “l'annulation”» («cancel culture» en anglais), assurant que les Occidentaux interdisaient les classiques: Tchaïkovski et Dostoïevski, Tolstoï, Pouchkine.

De nombreuses institutions culturelles occidentales ont cessé leur coopération avec des institutions étatiques russes ou banni des artistes qui soutiennent l'offensive contre l'Ukraine. Moscou accuse de son côté l'Ukraine d'être aux mains de néonazis coupables d'avoir orchestré un prétendu génocide de la population russophone, et l'Occident de mener une guerre par procuration contre la Russie.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: «L’Occident a déclaré une guerre hybride totale» à la Russie, lance Lavrov

L’Ukraine enchaîne les «déclarations contradictoires» dans les pourparlers, estime le Kremlin

Le Kremlin a déclaré vendredi qu'il blâmait l'Ukraine pour le gel des pourparlers de paix entre les deux pays, affirmant que ce que voulait Kiev n'était pas clair. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré précisément lors d'un appel aux journalistes: «Les dirigeants ukrainiens font constamment des déclarations contradictoires. Cela ne nous permet pas de bien comprendre ce que veut la partie ukrainienne.»

>> LIRE AUSSI : Ukraine : les séparatistes disent avoir conquis la localité clé de Lyman dans le Donbass

NATALIA KOLESNIKOVA / AFP

«Il y a des choses à discuter avec le président russe», déclare Zelensky

«Il y a des choses à discuter avec le président russe. Je ne vous dis pas que pour moi, notre peuple a hâte de discuter avec lui,mais nous devons faire face aux réalités que nous traversons», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelenksy lors d’un discours devant un think tank indonésien. «Que souhaitons nous de cette rencontre… Nous voulons reprendre nos vies d’avant… Nous voulons réclamer la vie d’un pays souverain avec son propre territoire», a-t-il encore déclaré, ajoutant que la Russie n’avait pas l’air prête encore pour des discussions de paix sérieuses.

Poutine fait des progrès «lents mais palpables dans le Donbass», déclare Boris Johnson

Le premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré ce vendredi que le président russe Vladimir Poutine faisait des progrès «lents mais palpables» dans la région ukrainienne du Donbass.

«Je crains que Poutine, à un grand coût contre lui-même et contre les forces militaires russes, ne soit en train de continuer de ronger du terrain dans le Donbass», a déclaré le chef d’État britannique à Bloomberg TV. «Il continue de faire des progrès graduels, lents, mais je le crains, palpables, et donc il est absolument vital que nous continuions de soutenir les Ukrainiens militairement», a-t-il ajouté.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Zelensky accuse la Russie de «génocide» dans le Donbass

La Russie estime pouvoir exporter 50 millions de tonnes de céréales

La Russie a annoncé vendredi viser 50 millions de tonnes de céréales exportées dans la saison à venir, en forte hausse par rapport à l'exercice en cours, sur fond de risque une crise alimentaire du fait de l'offensive russe contre l'Ukraine.

Les exportations russes de céréales sont actuellement freinées par les sanctions qui frappent la chaîne logistique et le secteur financier, tandis que celles de la puissance agricole qu'est l'Ukraine sont paralysées par l'assaut de l'armée russe.

«En cette saison (2021-2022) nous avons déjà exporté 37 millions de tonnes de céréales, dont 28,5 de blés et d'ici la fin de l'année agricole (le 30 juin, ndlr) nous visons 37 millions de tonnes de céréales exportées», a dit le ministre de l'Agriculture, Dmitri Patrouchev, lors d'un forum des exportateurs du secteur.

«Et la saison à venir (débutant le 1er juillet 2022) nous estimons notre potentiel d'exportation à 50 millions de tonnes», a-t-il ajouté. La Russie estime que la récolte 2022 sera de 130 millions de tonnes, contre 121,4 l'an passé.

La Russie et l'Ukraine sont des puissances agricoles de premier plan, leur blé, maïs et tournesols notamment alimentant le marché mondial. Le conflit déclenché par la Russie et les sanctions de représailles ont mis à mal l'équilibre alimentaire mondial, laissant craindre une grave crise qui affectera tout particulièrement les pays les plus pauvres.

À VOIR AUSSI - Londres appelle Moscou à «arrêter de voler» les céréales ukrainiennes

La Russie expulse cinq diplomates croates

Le ministre russe des Affaires étrangères a décidé vendredi d’expulser cinq membres du bureau de l’ambassade croate à Moscou. Une mesure en représailles à celle de 24 diplomates russes de Croatie, décidée par Zagreb en avril, après le lancement de l’offensive militaire russe en Ukraine.

Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué avoir «protesté» auprès de l'ambassadeur croate contre le fait que son pays ait accusé la Russie «de crimes de guerre en Ukraine». Il a également accusé Zagreb «de soutenir militairement le régime néonazi de Kiev».

Les séparatistes disent avoir conquis la localité clé de Lyman dans le Donbass

Les séparatistes prorusses de Donetsk ont affirmé vendredi avoir conquis la localité de Lyman, dans l'est de l'Ukraine, un important nœud ferroviaire qui ouvre la route vers les grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk.

Sur son compte Telegram, l'Etat-major de la défense territoriale séparatiste de Donetsk a indiqué avoir «pris le contrôle complet» de Lyman avec le soutien des forces armées russes.

Pour l'heure, l'armée russe n'a pas fait de commentaires et l'AFP n'a pas pu vérifier ces revendications de source indépendante.

Lyman est un important noeud ferroviaire situé au nord-est de la ville symbole de Sloviansk, reprise aux séparatistes prorusses par Kiev en 2014, et de Kramatorsk, la capitale de la partie de la région de Donetsk (est) sous contrôle ukrainien. La prise de Lyman permettrait de lever un obstacle vers Sloviansk, puis Kramatorsk, tout en marquant un progrès dans la tentative d'encercler Severodonetsk et Lyssytchansk, deux autres importantes villes ukrainiennes situées plus à l'est.

À VOIR AUSSI - Ukraine: «La situation dans le Donbass est extrêmement difficile», déclare Zelensky

Plus de 5000 Ukrainiens tenus prisonniers dans le Donbass, selon un leader séparatiste

Selon un leader séparatiste du Donbass, plus de 5000 Ukrainiens sont retenus prisonniers de guerre dans la République autoproclamée de Donetsk, a rapporté l’agence de presse russe TASS ce vendredi.

Est de l'Ukraine: au moins cinq civils tués dans la région de Lougansk, selon le gouverneur

Au moins cinq civils ont été tués en 24 heures dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, épicentre de combats acharnés avec les troupes russes, a annoncé vendredi matin le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï.

Quatre civils ont été tués à Severodonetsk, capitale régionale sous contrôle des autorités ukrainiennes que les Russes cherchent à conquérir, et 50 immeubles y ont été endommagés, a-t-il souligné. Un homme a aussi été tué par un obus à Komychouvakha, à 50 kilomètres de Severodonetsk. «Les habitants de Severodonetsk ont oublié ce que c'est qu'un cessez-le-feu d'au moins une demi-heure», a écrit Serguiï Gaïdai sur Telegram. «Les Russes pilonnent sans cesse les quartiers résidentiels».

Pavlo Kyrylenko, gouverneur de Donetsk, une autre région du Donbass dans l'est de l'Ukraine, a fait état jeudi soir de cinq civils tués dans la journée.

L’Allemagne, accusée de ralentir la livraison de chars à l’Ukraine

Un mois après avoir annoncé la livraison à Kiev de blindés, le gouvernement Scholz se retrouve accusé par l’opposition et son voisin polonais de ne pas honorer ses promesses. Découvrez notre décryptage :

>> LIRE AUSSI - L’Allemagne, accusée de ralentir la livraison de chars à l’Ukraine

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Zelensky accuse les «puissants du monde» de «flirter» avec la Russie

Les Fidji rejettent un recours visant à empêcher les États-Unis de saisir un superyacht russe

Un tribunal fidjien a rejeté vendredi un recours visant à empêcher les autorités américaines de saisir le superyacht russe Amadea, qui appartiendrait à un oligarque russe sanctionné.

Le yacht de 300 millions de dollars et de 106 mètres de long, lié par les États-Unis à l'oligarque milliardaire et homme politique Souleïman Kerimov, a été saisi à son arrivée aux Fidji il y a un mois, à la demande de Washington. Les propriétaires enregistrés du yacht, Millemarin Investments, ont nié que Kerimov en soit le propriétaire et ont fait valoir que la loi fidjienne en vertu de laquelle l'Amadea a été retenu ne permettait pas aux États-Unis de le saisir.

Dans une décision écrite, la Cour d'appel a déclaré qu'elle rejetait l'appel de Millemarin Investments, mais a également indiqué que le jugement ne devait pas prendre effet avant sept jours.

Moscou aidera à «surmonter la crise alimentaire» si les sanctions sont levées

Pour rappel, le président russe Vladimir Poutine s’était dit jeudi soir prêt à aider à «surmonter la crise alimentaire» provoquée par le blocage de céréales ukrainiennes et russes en raison du conflit en cours, sous réserve d'une levée des sanctions «à motivation politique» contre Moscou, lors d'un appel téléphonique avec le premier ministre italien Mario Draghi.

La Russie a rejeté le plan de paix italien prévoyant un statut d’autonomie pour le Donbass et l’entrée de l’Ukraine dans l’UE

La Russie, qui selon des analystes veut consolider ses gains territoriaux dans l'est et le sud de l'Ukraine avant toute solution négociée, a rejeté avec dédain jeudi un plan de paix italien.

Celui-ci prévoyait, sous garantie de l'ONU, un cessez-le-feu et le retrait des troupes, l'entrée de l'Ukraine dans l'UE mais pas dans l'Otan, et un statut d'autonomie pour le Donbass et la Crimée qui resteraient sous la souveraineté ukrainienne.

À VOIR AUSSI - Zelensky qualifie les propositions de cession de territoires d'«illusion de paix»

Fournir des armes à l’Ukraine capables de frapper le territoire russe serait une «étape grave de franchie vers une escalade inacceptable», avertit Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a averti l’Occident que fournir des armes à l’Ukraine, capables de frapper le territoire russe, serait «une étape grave de franchie vers une escalade inacceptable», selon l’agence de presse russe Tass.

La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

«Ici, nous dormons dans un lit blanc comme neige. Et comme le silence est étrange après toutes ces explosions. Marioupol a été détruite comme Stalingrad»: Sergueï Klimovitch, 78 ans, n’en revient pas encore de sa nouvelle vie, dans un centre de vacances réquisitionné près de Toula, à deux heures et demie de train au sud de Moscou. Avec soixante-dix autres réfugiés venus d’Ukraine, il vit désormais dans ce «point d’hébergement provisoire», l’un des seize ouverts dans la province de Toula.

À VOIR AUSSI - Réfugiés ukrainiens: «des suspicions» de cas de traite d'êtres humains en France

(…) Ancien capitaine de la marine russe, Sergueï Klimovitch vivait avec son épouse, Natalia Mikhaïlovna, au septième étage d’un immeuble qui en comptait neuf, avenue Azovstal, tout près de l’usine du même nom, épicentre des combats durant plusieurs semaines. C’est dire s’il en a vu! «On tirait depuis l’usine et contre l’usine. Et tout ça volait au-dessus de nous», raconte le vieil homme. Dès que cela a commencé, sa femme est descendue à la cave. Elle y passera trois semaines, dans le froid (il faisait jusqu’à moins neuf degrés), les doigts gelés, sans eau, sans électricité. Lui enfile aussitôt son vieil uniforme de la marine et décide de rester dans son appartement - «C’est ma maison. Je ne me cacherai de personne», clame-t-il. Infatigable, il fait des allers-retours avec le sous-sol, et malgré le danger va au ravitaillement: beaucoup de pâtes et l’eau, qu’il faut aller chercher à deux kilomètres et que l’on conserve dans la baignoire (…). Lisez la suite de notre reportage :

>> LIRE AUSSI - La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Bombardements à Kharkiv, près de laquelle les forces russes gardent des positions

Les sirènes d'alerte aérienne ont à nouveau retenti vendredi à l'aube à Kharviv, où des bombardements la veille ont fait 9 morts et 19 blessés, tous des civils selon Volodymyr Zelensky. Un bébé de cinq mois et son père ont notamment été tués, tandis que la mère a été grièvement blessée, a indiqué le président ukrainien.

Des missiles ont touché le secteur résidentiel du quartier de Pavlové Polé, au centre-nord de la ville, selon un journaliste de l'AFP sur place. Il a vu un jeune homme tué et quatre blessés, tous transportés à l'hôpital, dont un homme plus âgé avec une jambe et un bras arrachés.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: la difficile reprise de la vie quotidienne à Kharkiv

La Russie avait cessé mi-mai son offensive sur Kharkiv pour concentrer plus de troupes à l'est et au sud de l'Ukraine, et la ville entamait ces derniers jours un difficile retour à la normale, rouvrant notamment la circulation du métro.

Mais les forces russes gardent des positions à l'est de Kharkiv. Les Ukrainiens ont creusé de nouvelles tranchées autour de la ville et installé blocs de béton, sacs de sable et points de contrôle routiers, en vue d'un possible nouvel assaut.

Octroi «forcé» de la nationalité russe, «dé-ukrainisation» des enfants

Sur le front sud, la Russie s'affaire à consolider son emprise sur les territoires conquis depuis trois mois. Elle a ainsi annoncé qu'elle allait permettre aux habitants des régions de Zaporijjia et de Kherson de demander un passeport russe via «une procédure simplifiée». L'Ukraine a dénoncé un octroi «forcé» de la nationalité russe démontrant la volonté de Moscou de mener une annexion pure et simple de ces territoires.

Et à Marioupol, un responsable de la mairie a annoncé jeudi que les enfants allaient, en lieu et place des vacances d'été, suivre un programme de «dé-ukrainisation» et de préparation au programme russe, avec notamment des cours de langue, de littérature et d'histoire.

À VOIR AUSSI - La Russie «exerce un chantage» en bloquant les exportations agricoles d'Ukraine, accuse le chef de la diplomatie du pays

Severodonetsk et Lyssytchansk menacées

Après avoir échoué à prendre Kiev et Kharkiv, l'armée russe a recentré ses efforts sur la conquête complète du Donbass, bassin industriel déjà partiellement contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014. Appuyée par un déluge de bombes, l'armée russe menace Severodonetsk, qui pourrait connaître le même sort que Marioupol, grand port du sud-est en majeure partie détruit après des semaines de siège.

L'armée russe tente d'encercler la ville et celle voisine de Lyssytchansk, a indiqué à Washington un haut-responsable du Pentagone. «Nous pensons que les forces russes ont pu s'emparer de la majeure partie du nord-est de Severodonetsk, même si des combats sont toujours en cours», a-t-il déclaré.

Selon le chef de l'administration civile et militaire de Severodonetsk, Alexander Stryuk, entre 12.000 et 13.000 personnes se trouvent toujours dans la ville, qui comptait 100.000 habitants avant la guerre. «Soixante pour cent du parc de logements de Severodonetsk a été détruit, 85-90% des bâtiments de la ville ont été endommagés et nécessiteront une restauration majeure», a-t-il dit, cité par les médias ukrainiens.


Zelensky accuse la Russie de «génocide» dans le Donbass

«L'actuelle offensive des occupants dans le Donbass pourrait rendre la région inhabitée», a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une adresse télévisée dans la nuit de jeudi à vendredi, accusant les forces russes de chercher à «réduire en cendres» plusieurs villes de la région.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Zelensky accuse la Russie de «génocide» dans le Donbass

Les forces russes pratiquent la «déportation» et «les tueries de masse de civils» dans le Donbass, a poursuivi Zelensky, selon qui «tout ceci (...) est une politique évidente de génocide menée par la Russie».

Les accusations du chef d’État ukrainien font écho à celles de Moscou, qui a justifié son invasion par un prétendu «génocide» pratiqué par les Ukrainiens contre la population russophone dans le Donbass.


DIRECT - Guerre en Ukraine : le procureur de la CPI appelle la Russie à coopérer sur l'enquête en Ukraine

S'ABONNER
Partager

Partager via :

S'abonner
75 commentaires
  • Francise de force

    le

    montrons l'exemple de la démocratie! Le sud de l'ukraine russophile , veut se détacher de l'ukraine qui ne comprend pas la décentralisation !
    heureusement la france comprend et l'a voté en62 à l'unanimité ! mais l'a pratiqué que pour l'algérie qui était française !
    depuis c'est fini !
    donc décentralisation doit être l'objectif n° 1 de ce gouvernement !
    théoriquement et pratiquement savons faire ! donc faisons et les ukrainiens comprendront !

  • Mc Struggle

    le

    ”Opération spéciale ” répètent l’ex officier du KGB et ses potiches - il existe pourtant en russe un mot pour désigner la guerre. Auraient-ils honte de l’utiliser?

  • anonyme

    le

    La photo d'illustration de cet article est assez comique : une explosion au milieu d'un champ en rase campagne. Zelensky s'indigne et alerte le monde dans une visioconférence à Davos : "3 betteraves tuées et quatre carottes touchées. Que fait l'OTAN ?". Source de la photo : Ukrainian Emergency Ministry Press Service. No comment

À lire aussi