Montereau : l’école de la 2e chance s’offre un bel écrin

Après avoir passé 10 ans dans des locaux pas très commodes, l’école qui donne une chance aux décrocheurs s’est installée dans les locaux de la chambre des métiers et de l’artisanat.

 Montereau, ce vendredi. Les locaux de l’école de la 2e chance offrent plus de commodités pour les stagiaires.
Montereau, ce vendredi. Les locaux de l’école de la 2e chance offrent plus de commodités pour les stagiaires. LP/Faustine Léo

    Une nouvelle vie dans de nouveaux locaux. Les élèves de l'école de la 2e chance de Montereau ont désormais un atout de plus pour trouver leur voie, dans des lieux loués à la chambre des métiers et de l'artisanat. « Nous étions dans des locaux pas du tout commodes, éparpillés dans différents lieux. Nous sommes désormais regroupés, se félicite Charles-Henri Gros, le directeur de cette école qui permet aux élèves décrocheurs de trouver un projet pour l'avenir. Nous étions dans des anciens commerces et on nous confondait avec des boutiques. Ici, nous sommes plus accessibles depuis la gare. »

    Dans 130 m2 face au parc des Noues, de lumineuses salles de cours, des ordinateurs flambant neufs et, surtout, une trentaine de formateurs à leur écoute permettent à 400 jeunes de ne pas rester sur le côté quand l'école classique ne leur plaît pas. « Je suis mieux ici, assure Simon, qui espère intégrer la Gaming School de Paris et multiplie les stages en informatique grâce à l'école. Il y a moins d'élèves donc j'arrive à mieux écouter. »

    « Nous faisons des parallèles entre leur futur métier et leurs apprentissages, précise Charles-Henri Gros. Les cuisiniers étudient les poids ou les volumes en mathématiques, ou des menus en français. »

    Océane semble avoir trouvé son chemin en se destinant à la puériculture. « La mission locale m'a donné cette idée et ça me plaît, assure la jeune femme. Ici, c'est plus facile de parler avec les professeurs. » Sa formation se déroule sur 35 heures hebdomadaires, avec trois semaines de cours et un mois de stage ou de pratique professionnelle. La réussite de ces décrocheurs avoisine les 70 %.

    Il reste encore des places pour tous ceux qui sont âgés entre 17 et 25 ans dont l'horizon professionnel semble incertain. « Nous sommes des révélateurs de talent », annonce fièrement Charles-Henri Gros.