Trevor Timmins

CHICAGO - Quelques instants après que Marc Bergevin ait rencontré les journalistes dans la Ville des vents jeudi, Trevor Timmins est venu discuter de la vision des Canadiens en vue du prochain repêchage.

«Nous tentons de mettre la main sur des actifs. Les actifs que nous visons sont naturellement des joueurs de centre et des défenseurs offensifs», a mentionné Timmins, au sujet des six choix que possèdent actuellement les Canadiens, incluant celui au 25e rang, qui sera effectué vendredi soir au United Center.
«Si on choisit un ailier, on tentera de mettre la main sur un ailier offensif. Mais les défenseurs offensifs et les joueurs de centre sont des actifs clés. Si vous regardez partout dans la Ligue, ce sont ces types de joueurs que toutes les équipes tentent d'obtenir.»
Toutefois, ils sont naturellement très difficiles à obtenir. Dans la cuvée de cette année, ils sont moins nombreux selon Timmins.
Malgré tout, le vice-président aux opérations hockey qui en est à sa 15e année à Montréal, insiste qu'au premier tour, le Tricolore mettra la main sur un autre bon actif pour le futur.

«Cette année, la crème est au sommet du repêchage. Il n'y en a pas autant qu'au cours des années précédentes. Je crois que tout le monde serait en accord avec ça, au sein des 31 équipes. Il y a beaucoup d'espoirs de qualité de disponibles, a-t-il poursuivi. On est sûrs que nous mettrons la main sur des joueurs qui répondent à nos critères, à nos besoins et qui ont du potentiel.»
Avec le recul, Mikhail Sergachev était la définition même d'un actif. Lorsque les Canadiens étaient à la recherche d'un marqueur au cours des dernières semaines, Bergevin a été en mesure d'envoyer le jeune défenseur chez le Lightning de Tampa Bay en retour de Jonathan Drouin pour améliorer son offensive.
«Si on n'avait pas eu Sergachev, on n'aurait pas pu obtenir Jonathan Drouin, a souligné Timmins, qui avait longuement observé Drouin il y a quatre ans, avant que le Lightning le sélectionne au troisième rang en 2013. Il était très impressionnant. Tu étais renversé par quelques-uns des jeux qu'il effectuait dans les rangs juniors. Il a continué de le faire et il va continuer de se développer. Il est loin d'avoir atteint son plein potentiel.»
Excluant le premier tour, lorsque les Canadiens se présenteront au micro samedi, ils feront quelque chose qu'ils n'ont pas fait depuis 2013 - soit parler au deuxième tour. Ils possèdent actuellement deux choix au deuxième tour, aux 56e et 58e rangs. Quelque chose qui fait déjà rêver Timmins.
«Si on fait un retour en arrière, on avait obtenu P.K. Subban au deuxième tour. Lorsque j'étais à Ottawa, on avait sélectionné Mike Fisher au deuxième tour. On a déniché [Artturi] Lehkonen au deuxième tour. Des joueurs comme eux sont disponibles là, a indiqué Timmins, qui s'est senti "les mains liées" au cours des dernières années, alors qu'il ne possédait pas de choix de deuxième tour.
«Chaque repêchage n'est pas identique lorsqu'il est question de la quantité d'espoirs de qualité de disponibles. Mais on est sûrs qu'il y en a. On a hâte d'utiliser ces choix de deuxième tour. Maintenant, on a les munitions nécessaires, on a hâte au repêchage et de voir ce qui arrivera.»
Posséder deux choix au troisième tour aux 68e et 87e rangs n'est pas si mal non plus. Fait intéressant, les Canadiens n'avaient pas eu plus d'une sélection au troisième tour depuis 2013. Ils prendront également la parole au cinquième tour, au 149e échelon. Timmins a appris avec le temps que des bijoux cachés se trouvent même après les 60 premiers choix.
Il en a mentionné deux en particulier : William Bitten et Victor Mete, tous deux repêchés en 2016, et qui prendront part au camp de développement de l'équipe canadienne, en marge du Championnat du monde de hockey junior de 2018.
«Certains disent parfois : "Où sont tous vos espoirs?" L'an dernier, on pensait avoir réussi toute une récolte, même si on n'avait pas de choix de deuxième tour. S'il y en a qui connaissent la liste d'invités au camp de l'équipe canadienne, deux de nos jeunes espoirs qu'on n'a pas choisis lors des deux premiers tours, ont été invités et ont d'excellentes chances de faire l'équipe», a témoigné Timmins au sujet de Mete et Bitten, sélectionnés respectivement aux troisième et quatrième tours, en juin dernier.
Néanmoins, il faudra du temps pour voir si les joueurs repêchés auront du succès dans la LNH. Timmins l'a d'ailleurs répété à plusieurs reprises jeudi.
«On ne repêche jamais pour aujourd'hui. C'est toujours pour demain, assure-t-il. Demain, pour la plupart de ces joueurs, pourrait être dans quatre, cinq ou six ans. À moins que tu sois au sommet et que tu choisisses un [Auston] Matthews ou un [Connor] McDavid.»
Même s'il ne sera pas en position de le faire cette année, il a très hâte de se mettre au boulot au cours du week-end.
«On a travaillé toute l'année, particulièrement lors du dernier mois, pour mettre sur pied notre liste et pour être prêts. Il y a beaucoup de pourparlers présentement, sur des possibles transactions. En tant que groupe de recruteurs amateurs, on doit rester concentrés et être prêts lorsque ce sera notre tour de parler», a renchéri Timmins.
«C'est ma 15e année à Montréal. À tous les jours depuis 15 ans, je ressens de la pression. Je suis venu ici pour gagner une coupe Stanley. J'ai quitté Ottawa de plein gré. C'est pour cette raison que je suis là. Je veux remporter une coupe Stanley et tout faire pour aider l'équipe à le faire.»