Plusieurs grandes affaires criminelles internationales passent par Genève
Les nouvelles données provenant de chez Mossack Fonseca révèlent de nombreuses pistes de crimes économiques supposés en lien avec la Suisse, et avec Genève en particulier.
1. Un koweïtien dans le viseur du Ministère public
L'État koweïtien accuse l'ancien directeur général de la Sécurité sociale, Fahad al-Rajaan, d'avoir détourné 390 millions de dollars des caisses publiques. Un tribunal koweïtien l'a condamné par contumace à 10 ans de prison en 2016. Depuis, l'Émirat attend l'extradition de Fahad Al-Rajaan, qui se trouverait en Angleterre. En Suisse, le Ministère public de la Confédération enquête aussi contre l'ancien fonctionnaire koweïtien qui possède une résidence sur les rives du lac Léman. En 2006, Fahad al-Rajaan a créé une société boîtes aux lettres aux îles Vierges britanniques avec l'aide d'une étude genevoise et de Mossack Fonseca. Selon les nouveaux documents, il l'aurait utilisée pour acquérir un logement de plusieurs millions à Macao et détenir un compte à la banque Mirabaud, à Genève. Malgré le jugement contre Fahad al-Rajaan, la société était toujours active à la fin de 2017 et Mossack Fonseca continuait de transmettre à l'étude genevoise les documents dont elle avait besoin. Les seuls directeurs de la société sont deux collaborateurs du cabinet panaméen, qui servent d'hommes de paille.