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La start-up ThrustMe divise par trois les coûts d’accès à l’espace

ThrustMe fait partie des start-up françaises du New Space les plus en vue. François Le Guen

La chercheuse d’origine norvégienne Ane Aanesland s’est rendue au Big Bang Éco pour présenter ThrustMe, une des start-up françaises du New Space les plus en vue. La jeune société francilienne qu’elle a fondée fabrique des moteurs économes pour les petits satellites, de plus en plus nombreux au-dessus de nos têtes.

Finie l’époque où on lançait quelques gros satellites chaque année, essentiellement pour des besoins militaires. Plus de 10.000 satellites de petite taille devraient être envoyés dans l’espace sur la décennie qui vient. Ces appareils surveillent les cultures agricoles, analysent les taux d’occupation des parkings de supermarchés pour en déduire l’évolution de la consommation… et devraient bientôt couvrir la planète avec un accès Internet à haut débit.

Moteurs miniatures augmentant la durée de vie des petits satellites

Issue de l’école Polytechnique et du CNRS, la start-up ThrustMe (littéralement PropulseMoi) conçoit des moteurs miniatures qui augmentent la durée de vie des petits satellites. La fondatrice Ane Aanesland s’est rendue au Big Bang Éco du Figaro pour présenter son innovation. Titulaire d’une thèse de physique des plasmas à l’université arctique de Tromsø, la Norvégienne est arrivée en France en 2006. C’est là qu’elle a rencontré son associé, l’ukrainien Dmytro Rafalskyi, devenu directeur technique de l’entreprise. Elle dit bénéficier en Europe d’une main-d’œuvre qualifiée trois fois moins chère que dans la Silicon Valley.

Deux missions spatiales prévues cette année

Preuve de son potentiel, ThrustMe a reçu un financement de 2,4 millions d’euros de la Commission européenne en 2018. La start-up d’une vingtaine de personnes s’est installée la même année dans des locaux de 300m2, à Verrières le Buisson dans l’Essonne. Après avoir fait la démonstration en laboratoire que ses systèmes marchent, elle prévoit deux missions spatiales cette année. La jeune entreprise compte également lancer d’ici deux ou trois ans des produits «plus haut de gamme» pour les méga constellations, et vise la rentabilité en 2022. L’ambition de la chef d’entreprise est claire: «je veux rendre l’industrie spatiale plus durable».



Big Bang Éco, Maison de la chimie à Paris, le 27 mars 2019

» Découvrez la 3ème édition 2019

Prochain rendez-vous: le Big Bang Santé, le 9 octobre 2019


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