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Pierre-Edouard Bellemare : «Ça fait bizarre» de quitter Philadelphie

Pierre-Edouard Bellemare va découvrir Las Vegas. (J. Faure/L'Equipe)
Pierre-Edouard Bellemare va découvrir Las Vegas. (J. Faure/L'Equipe)

Triste de devoir quitter Philadelphie, Pierre-Edouard Bellemare se dit prêt à relever le challenge des Vegas Golden Knights, qui débuteront en NHL en octobre.

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C’est depuis la Suède où il se trouve actuellement que Pierre-Edouard Bellemare a appris sa sélection par les Vegas Golden Knights mercredi. La nouvelle franchise NHL, la première grande ligue à s’installer à Las Vegas, a donc jeté son dévolu sur le Français parmi tous les joueurs des Philadelphia Flyers disponibles. Un choix doux-amer pour l’attaquant tricolore de 32 ans arrivé en 2014 dans la ville de l’amour fraternel et qui était devenu un élément incontournable de l’effectif des Flyers. Mais une fois cette déception passée, il était prêt à se plonger entièrement dans cette aventure unique et à se confier à L’Equipe.

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«Vous attendiez vous à cette sélection pas les Vegas Golden Knights ?
J’avais entendu dire que pendant la Coupe du monde NHL (en septembre 2016), une des personnes qui s’occupait de la Team Europe travaillait avec l’équipe de Las Vegas. Et je savais que ça pouvait jouer dans cette décision. Mais si je m’y attendais vraiment ? Non pas du tout ! Tellement de joueurs pouvaient être sélectionnés... Je vois ça comme quelque chose de positif même si je ressens deux émotions différentes. D’un côté, dégouté de partir de Philadelphie car j’avais créé quelque chose là-bas et je m’étais établi, mais de l’autre, c’est excitant de se trouver dans une nouvelle équipe comme celle-là. Je suis super content parce que j’ai dû faire quelque chose de bien pour être pris. Mais ça fait bizarre. On venait d’acheter une maison à Philadelphie. Il a d’abord fallu accepter qu’on s’en aille de Philly.

Comment l’avez-vous appris ?
Hier soir (mercredi), mon agent m’a appelé et m’a dit qu’il avait reçu la liste de la part de la NHLPA (le syndicat des joueurs) qui lui demandait de me prévenir que j’allais être choisi. Et une heure après le manager adjoint de Vegas m’a appelé pour me souhaiter la bienvenue. 

«Je ne joue pas du tout mon argent ! Toute cette partie-là de la ville ne m'intéresse pas»

Votre nom était un des rares à avoir fuité dans la presse nord-américaine...
Je ne sais pas comment c’est arrivé ! Mais dès que j’ai vu ces fuites, j’ai coupé le téléphone parce que je ne voulais pas être dérangé.

Vous parliez de la Team Europe. Votre capacité à créer un véritable groupe avec cette équipe en peu de temps, a-t-elle pu jouer dans votre sélection dans un effectif qui a va avoir besoin de cohésion au plus vite ?
Peut-être, je ne sais pas ! Que les Flyers me nomment assistant-capitaine et disent pourquoi, ça a dû aider leur décision aussi ! C’est sûr le fait que ça se passe bien avec Team Europe, ça a pu jouer.

Vous avez eu des contacts avec les Flyers depuis l’annonce, des regrets peut-être de ne pas vous avoir mis sur la liste des joueurs «protégés» ?
Tout le monde m’a appelé de Philadelphie ! Ça a été génial. Ils m’ont fait comprendre que ce n’était pas une décision qu’ils avaient prise, qu’ils étaient déçus de me perdre. Et que ça allait plus ou moins dur de me remplacer dans le rôle que j’avais dans le vestiaire. C'est cool de voir ce que j’ai pu construire là-bas.

Las Vegas, ça vous évoque quoi ?
Déjà une ville où je ne suis jamais allé... Ceux qui me connaissent pourront vous dire que je suis pas le mec qui sort le plus et je ne joue pas du tout mon argent ! Donc toute cette partie-là de la ville ne m’intéresse pas.

Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?
On est contents de la nouvelle et on l’apprécie mais on est vraiment conscients que je peux encore être échangé par Las Vegas.»

publié le 22 juin 2017 à 17h46
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