DIVONNE-LES-BAINS (ain) - Étienne Blanc candidat à la mairie de Lyon ?

Catherine MELLIER - 19 juin 2018 à 06:04 - Temps de lecture :
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En attendant d’embouteiller son eau de Divonne, Étienne Blanc, à l’hôtel de Région, boit celle des voisins du Chablais… Le premier vice-président souhaite candidater à la mairie de Lyon, à condition qu’il rassemble la grande famille de la droite, un peu mal en point dans la capitale des Gaules, selon lui.  Photo Le DL/.C.M.
En attendant d’embouteiller son eau de Divonne, Étienne Blanc, à l’hôtel de Région, boit celle des voisins du Chablais… Le premier vice-président souhaite candidater à la mairie de Lyon, à condition qu’il rassemble la grande famille de la droite, un peu mal en point dans la capitale des Gaules, selon lui.  Photo Le DL/.C.M.

une candidature à la mairie de Lyon en 2020 ? Le maire de Divonne-les-Bains (Ain) et premier vice-président de la Région, Étienne Blanc ne dirait pas non. Et il insiste bien sur le conditionnel.

La toute première condition à sa candidature dans deux ans, ce sera « de réunir l’UDI, le nouveau centre, les radicaux, les Républicains et le MoDem, à l’image de ce qu’on a fait ici à la Région », indique-t-il. Selon Étienne Blanc, son parti LR ne pourra vraisemblablement pas gagner Lyon sans réunir ces différents courants politiques. « Les droites ne sont pas en bon état à Lyon », constate-t-il, avant de promettre de s’activer à ce rassemblement dans les prochains mois. « Je suis donc très clair sur cette candidature. J’y vais, tout du moins je pourrais y aller, à condition que je rassemble. »

La deuxième des conditions sera pour lui de se mettre d’accord sur un programme fort et clair, qui couperait avec l’héritage des maires précédents. « Le sentiment qu’on a aujourd’hui, c’est qu’à Lyon il y a une grande continuité politique entre Michel Noir, Raymond Barre, Gérard Collomb… Ce dernier a poursuivi des projets qui avaient été initiés par les deux premiers, comme le plan Lumière, les berges du Rhône, pareil et  Confluence dont il faut se rappeler que la première pierre avait été posée par Michel Noir. À présent, on est au bout de cela, il faut inventer autre chose », suggère l’ancien avocat, qui est né à Givors mais a passé une partie de son enfance, ainsi que ses études de droit, dans la capitale des Gaules. Par “autre chose”, le futur candidat parle par exemple de digitalisation du service ou encore de la mobilité. « Il ne faut pas hésiter à aller voir dans les autres grandes villes d’Europe ce qu’il s’y passe. »

Et la mairie de Divonne-les-Bains dans tout ça ?

Le président bis de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en est à son cinquième mandat en tant que maire de Divonne-les-Bains. Rattrapé par le cumul des mandats il y a deux ans quand il a rejoint de Laurent Wauquiez, il avait choisi de délaisser l’Assemblée nationale pour garder un pied dans la “vraie vie”, le terrain, sa cité thermale.

« Quand j’ai fait le choix de Divonne il y a deux ans, je me suis justifié par le fait que j’avais quatre gros dossiers en cours à finir de lancer, qui positionneraient la ville pour le demi-siècle qui vient. D’abord, l’embouteillage de l’eau, qui est plus important que le casino en 1954. Puis la reconstruction du centre thermal. Ce n’est que tous les 30 ans qu’on fait ce genre de chose, c’est un repositionnement de la station touristique qu’est Divonne, avec notamment la nouvelle indication thermale (NDLR : la rhumatologie). Cette année j’ai 40 % d’augmentation du nombre de curistes ! Du jamais vu à Divonne depuis 40 ans, d’autant plus qu’on a déjà quatre très gros candidats sur ce projet… »

Enfin, les deux derniers gros dossiers, qui le réaménagement du centre-ville et la création de la maison médicale, sont lancés. Le premier magistrat peut donc sereinement laisser les clés de sa cité de 10 000 habitants pour prétendre à la troisième ville de France.

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