Nénuphar, la start-up qui fait pousser les microalgues

  • Le fameux « puits de lumière » de chez Nénuphar.
    Le fameux « puits de lumière » de chez Nénuphar.
  • Frédéric Duong, entouré d’une partie de son équipe./
    Frédéric Duong, entouré d’une partie de son équipe./ Photo Philippe Leblanc
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M. M.

l'essentiel Frédéric Duong, aujourd’hui retraité, voulait se rendre le plus utile possible, et quoi de mieux que de se lancer dans un projet qui lui tenait à cœur. Hébergé au sein de la pépinière Innoveum à Narbonne, Nénuphar est une start-up créée le 8 février 2019, ayant pour but d’accélérer la culture de microalgues.

La culture de microalgues s’est depuis toujours confrontée à deux problèmes majeurs : économique et technologique. Comment augmenter la production sans qu’elle soit onéreuse et d’un point de vue technologique envisageable ? Une question à laquelle Frédéric Duong a voulu répondre. "Jusqu’à présent, dans tous les systèmes de culture, la lumière arrivait de l’extérieur. Nous, on s’est dit qu’il fallait changer les choses. Il fallait donc introduire la lumière à l’intérieur de la culture", assure-t-il. Grâce à un système de "puits de lumière", d’environ un mètre de haut, la lumière se propage à l’aide de l’eau qui entre à l’intérieur et permet d’accélérer la production. Ce "puits" est une sorte de manche, surplombé d’un dôme optique, qui une fois immergé, ressemble à un nénuphar, d’où le nom. Malgré des premiers essais peu satisfaisants, Frédéric et son équipe ne souhaitaient pas s’arrêter en si bon chemin. C’est du côté de Lunel, avec les mêmes conditions qu’un exploitant que les essais se sont montrés convaincants. Une idée innovante qui n’est pas encore commercialisée, mais qui ne saurait tarder : "d’un point de vue technologique, on est quasiment prêt" affirme Frédéric, les derniers détails étant en ce moment étudiés.

Un soutien majeur

Les étudiants narbonnais, de l’IUT génie chimique et génie des procédés travaillent eux aussi sur le projet. "40 étudiants, dont 6 à Narbonne, travaillent à nos côtés. C’est un plaisir de transmettre et de partager mon savoir avec eux" explique Frédéric. Si certains de ces étudiants travaillent sur la maquette optique du concept, d’autres travaillent sur la conservation des algues une fois produite. "Le but est de concevoir un sécheur autonome en énergie, pour optimiser une production à l’échelle industrielle", explique Gaetan, un des étudiants. "Plus les capacités de séchages seront importantes, plus cela sera productif", ajoute Karine ingénieur en agronomie, qui accompagne les élèves sur le projet.

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