POLITIQUEIl y aura bien une nouvelle élection municipale à Menton

Menton : Après le décès de Jean-Claude Guibal et vingt-deux démissions, il y aura bien une nouvelle élection municipale

POLITIQUEChoisi par une courte majorité d'élus le 9 novembre, Yves Juhel assumera les fonctions de maire jusqu'au scrutin, qui doit être organisé d'ici au 9 février
La ville de Menton
La ville de Menton - ROMUALD MEIGNEUX/SIPA / Pixpalace
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • Après le décès de Jean-Claude Guibal, Yves Juhel avait été choisi à 18 voix contre 17 pour lui succéder.
  • Mais à la suite de cette élection, 22 démissions, sur un total de 35 élus, ont été enregistrées, a confirmé ce mardi la préfecture des Alpes-Maritimes à 20 Minutes.
  • Selon Sandra Paire, l’autre candidate à la succession de Jean-Claude Guibal, les démissionnaires, dont elle fait partie, ne souhaite pas continuer à travailler avec une majorité élue grâce aux six votes du groupe d’opposition « Menton demain ».

C’est désormais officiel : les Mentonnais vont devoir revoter. Après le décès du maire LR Jean-Claude Guibal, le 25 octobre, l’actuelle assemblée municipale est caduque. Si l’ancien deuxième adjoint Yves Juhel a bien été choisi à 18 voix contre 17, pour lui succéder, le 9 novembre, le nombre de conseillers encore en poste aujourd’hui n’est plus suffisant. La préfecture des Alpes-Maritimes confirme ce mardi à 20 Minutes que 22 démissions, sur un total de 35 élus, ont été enregistrées.

Selon Sandra Paire, l’autre candidate à la succession de Jean-Claude Guibal, les démissionnaires, dont elle fait partie, ne souhaite pas continuer à travailler avec une majorité élue grâce aux six votes du groupe d’opposition « Menton demain ».

Les démissions répondent « aux critères légaux »

Yves Juhel contestait une grande partie de ces démissions, mais elles répondent bien « aux critères légaux », fait valoir la préfecture qui précise qu’elles ont été écrites en « termes non équivoques », sont « revêtues du cachet de la mairie » et « datées du 9 novembre ».

Le conseil municipal est donc désormais composé de vingt et une personnes, soit les treize restantes auxquelles s’ajoutent les huit derniers membres de la liste de Jean-Claude Guibal « Unis pour Menton » qui n’avaient pas été élus en 2020. Or, comme le réglemente l’article L2122-8 du Code général des collectivités territoriales, un nouveau scrutin est rendu nécessaire si le conseil municipal perd « le tiers ou plus de ses membres ». « Il y a lieu par conséquent d’organiser une élection municipale partielle intégrale dans les trois mois, soit avant le 9 février », avancent les services de l’Etat.

Un système d’espionnage à la mairie ?

Le préfet doit ainsi prendre dans les prochains jours un arrêté pour convoquer les électeurs et surtout fixer la date du premier tour de ce nouveau scrutin. Elle doit d’abord faire l’objet d’échanges avec « les grands élus du territoire concerné », précise la préfecture. En attendant, le conseil municipal actuel peut « délibérer valablement ».

Mais ces prochaines semaines promettent encore de se dérouler dans une ambiance pesante en mairie de Menton. Alors qu’Yves Juhel a déposé une plainte après le vol de documents, mettant en cause des « élus », et que Sandra Paire l’attaque de son côté en diffamation, une nouvelle crise ébranle la mairie. Un audit sur les systèmes informatiques de la ville aurait confirmé l’existence d’un système de surveillance des mails. Contacté par 20 Minutes, le procureur de la République de Nice indique qu’une plainte est « à l’étude ».

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