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Karina, tuée en 5 minutes : "Je l’ai terminée, je l’ai étranglée"

Karina Vetrano a été tuée en août 2016 à New York.
Karina Vetrano a été tuée en août 2016 à New York. © Shutterstock/SIPA
Clémentine Rebillat , Mis à jour le

Le procès du meurtrier présumé de Karina Vetrano, tuée en août 2016, se tient actuellement à New York. Lundi, une vidéo dans laquelle l’homme raconte le crime à la police a été diffusée. 

C’est la première fois que les parents de Karina Vetrano étaient confrontés aux propos du meurtrier de leur fille. En aout 2016, la jeune femme a été sauvagement tuée alors qu’elle était partie faire son jogging dans le Queens . Le procès du principal suspect, Chanel Lewis, se tient actuellement à New York. Une vidéo dans laquelle l’homme avoue le crime et raconte aux policiers les derniers instants de la victime a été dévoilée au cours de l’audience lundi, indique le «New York Daily News ». «J’étais en colère, j’ai vu rouge», explique-t-il d’abord. Il se souvient avoir attrapé Karina Vetrano alors qu’elle courait près de lui. Il l’a alors frappée cinq fois au visage avant qu’elle perde connaissance. «Elle ne criait pas. Elle était finie. Je l’ai terminée, je l’ai étranglée», dit-il. Puis, il l'a attrapée par les poignets et l’a transportée dans un terrain vague pour l’abandonner. S’il assume parfaitement le meurtre, il nie en revanche les accusations d’agression sexuelle. «Je n’ai rien fait de ce qu’ils disent, genre le viol ou des trucs comme ça», affirme-t-il. A la question de savoir pourquoi il a ainsi attaqué la pauvre jeune femme, Chanel Lewis répond de façon confuse, lançant simplement qu’«un mec venait d’entrer chez (lui)» et qu’il était en colère. Il raconte également qu’après le meurtre, «tremblant», il est rentré chez lui pour tenter d’arrêter le sang qui coulait aux endroits où la jeune femme avait tenté de se défendre en le griffant.

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A lire : Le désespoir des parents d’une joggeuse tuée

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Chanel Lewis a réussi à échapper aux autorités durant six mois après son crime. En garde à vue, il avait déjà donné des détails précis sur ce qui est arrivé le jour du drame, «mais il n’a pas vraiment expliqué pourquoi il a fait ça», avait expliqué une source proche de l’enquête au «New York Daily News». Ce meurtre était d’autant plus inexpliqué que le suspect de 20 ans à l’époque n’avait rien d’un meurtrier ou d’un violeur. «Il n’a pas de casier judiciaire. Mais nous avons trouvé des incidents dans le passé au cours desquels il a exprimé sa haine des femmes. Il avait menacé de faire du mal à des femmes ou de les attaquer. Il avait une haine profonde envers elles. Mais il n’était jamais passé à l’acte», avait indiqué une autre source au quotidien américain. 

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La colère des proches de Karina 

Karina Vetrano, elle, était diplômée de l’Université de St. John et travaillait à Howard Beach comme traiteur et thérapeute. Elle était passionnée de littérature et avait ouvert un blog pour partager ses textes. Sur les réseaux sociaux, la jeune femme s’affichait également beaucoup avec ses amis, de New York à Saint-Tropez en passant par Monaco. Elle était présente à Nice le 14 juillet dernier, jour de l’attentat terroriste qui a fait 86 morts. Sur Internet, elle avait alors posté une photo d’elle assise près d’une fontaine de la ville, prise le 13 juillet : «Je n’ai pas de mot. Cette photo a été prise moins de 24 heures avant le drame. Nous avons parcouru la ville et admiré sa beauté, et seulement quelques heures plus tard… j’étais encore là. Je n’arrive pas à y croire. Mais je suis heureuse d’être de retour à la maison. Merci à tous ceux qui ont pris de mes nouvelles». 

La famille de l’accusé a quitté la salle avant la fin de l’audience, incapable de supporter les mots durs prononcés dans la vidéo. Une attitude qui a provoqué la colère des proches de Karina Vetrano. «Sa famille est partie. Ils n’arrivaient pas à entendre ses aveux. Nous savons donc d’où vient sa lâcheté. La vérité fait mal. C’est pathétique. Ils font juste ça pour continuer à dire qu’il n’est pas coupable», a réagi le père de la jeune femme.

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