Le RC Lens s’explique sur les « ratés » de la vente du maillot collector Sainte-Barbe
Un maillot légendaire, un public du tonnerre, un match extraordinaire. Le week-end du RC Lens aurait pu être parfait. Sans la cruelle égalisation parisienne à la 92e minute, ni les quelques ratés ayant entouré la commercialisation dudit maillot, suscitant la colère des supporters. Le club s’explique.
La veille du choc face au PSG, le RC Lens et Puma, l’équipementier, ont annoncé la commercialisation d’un maillot collector, spécial Sainte-Barbe. Pour obtenir le Graal, rendez-vous était donné samedi à 10 h pétantes, à Émotion Foot et sur la boutique en ligne.
Mais dès une heure du matin, certains se targuaient d’avoir déjà pu acheter leur maillot sur le site. De quoi mettre en pétard les supporters lésés, certains éructant sur les réseaux sociaux leur mécontentement, mêlant frustration de n’avoir pu enfiler la mythique tunique pour se rendre au match et soupçons de mercantilisme sur l’autel des valeurs Sang et or. Tout avait pourtant été bien ficelé en amont, mais « une erreur de programmation a été commise, s’explique et s’excuse le club. Une inversion de chiffres. Un 01 à la place du 10 ». Plusieurs centaines de ce maillot collector se sont ainsi écoulées neuf heures avant la mise en vente officielle. Sans aucune possibilité de tout stopper.
Pas de réédition
Quid des déçus, repartis bredouilles de la boutique Émotion Foot, après avoir pourtant bravé le froid samedi matin, pendant de longues heures avant l’ouverture ? « On a été victime du succès, reconnaît le club. On avait pourtant fait fabriquer plusieurs milliers d’exemplaires (le club a convenu avec l’équipementier de ne pas communiquer sur le chiffre officiel), contre seulement mille l’an passé, mais ça n’a pas été suffisant pour répondre à la demande, énorme. »
En tout cas, ces ratés « ont provoqué plusieurs discussions et réunions en interne, pour éviter que ça se reproduise. On va tirer toutes les leçons de ce qui s’est passé », promet le club, qui avait choisi de commercialiser ce maillot au même tarif (79 €) que les autres. Un maillot collector qui ne sera pas réédité. « Les délais de production sont trop longs », explique le club, qui avait dans un premier temps songé à demander un réassort.
Impuissant contre la revente
Errare Humanum Est. L’erreur est humaine, résumera-t-on. Sans faire peser de Perseverare Diabolicum pour le reste sur les épaules du club. Qui est le premier à s’indigner de la spéculation : certains maillots ont été remis en vente (parfois plus de 300 € !) sur des sites (LeBonCoin et autres) par leur propriétaire quelques minutes seulement après l’achat. On a même repéré un « supporter » proposant son maillot à la revente, photographié depuis la cabine d’essayage. « On le déplore. Mais on a retourné le problème dans tous les sens depuis samedi. Autant on peut répliquer contre la revente sauvage de billets, là, on ne dispose d’aucun moyen légal pour lutter », admet, amer et résigné, le club.
