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Pour réduire sa dépendance à Windows et macOS, la Chine travaille sur son propre système d’exploitation

Afin de diminuer sa dépendance aux systèmes d’exploitation américains qui dominent le marché mondial, Windows et macOS pour ne pas les citer, la Chine a décidé d’accélérer dans la conception de son propre OS.

Dans son effort de limiter la dépendance de la Chine aux logiciels américains, Pékin a décidé de créer une plate-forme open source pour aider au développement d’un système d’exploitation chinois. Une démarche qui n’est pas nouvelle, mais que le gouvernement souhaite concrétiser le plus rapidement possible.

Une domination écrasante des systèmes d’exploitation américains

Windows équipe à lui seul environ 75 % des ordinateurs personnels dans le monde. Un chiffre impressionnant si on le compare à la concurrence. La seconde marche est occupée par macOS qui pèse approximativement 15 % du marché. Les autres systèmes d’exploitations comme Linux ou Chrome OS ramassent les miettes. Une situation similaire à celle que l’on connaît sur les smartphones équipés d’Android et iOS que le gouvernement chinois avait essayé de contrer en créant son China Operating System.

C’est dans une démarche semblable autour des OS équipant nos PC que le gouvernement chinois a chargé l’Université nationale des technologies de la défense de l’Armée populaire de libération de développer un système d’exploitation chinois pour les ordinateurs.

Un système d’exploitation chinois, une quête de longue date pour Pékin

La démarche n’est pas nouvelle dans la mesure où une telle initiative a été réalisée en 2001 avec Kylin, un OS qui a été utilisé les systèmes informatiques miliaires et gouvernementaux de l’empire du Milieu, sans jamais aller jusqu’à son utilisation par la population chinoise.

Aujourd’hui, le South China Morning Post met en avant la volonté du gouvernement de généraliser Kylin en créant une version open-source baptisée openKylin. À l’origine développée sur une base FreeBSD, la nouvelle version repose aujourd’hui sur Linux.

« Cet effort intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine. Ce dernier a essayé de stimuler la production locale de technologies clés allant des semi-conducteurs aux logiciels. »

Cela rappellera évidemment d’autres tentatives bien plus anciennes, comme Red Flag, qui furent lancées à la fin des années 90 avec les mêmes ambitions. Une tâche loin d’être aisée, car un système d’exploitation ne vaut que par la richesse de son écosystème. C’est souvent là que le bât blesse. Impossible, ainsi, de ne pas évoquer les sanctions américaines qui touchent les entreprises chinoises, comme le géant Huawei qui a su rebondir en développant HarmonyOS, son propre système d’exploitation, pour remplacer Android sur ses smartphones et tablettes. Si l’OS est là, ce sont les applications, ces programmes qui assurent les usages, qui manquent encore.

Dans ses tentatives de contrôle des systèmes d’exploitation, le gouvernement chinois avait également réussi à obtenir de la part de Microsoft une version très spéciale de Windows 10.

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Par : Opera

Source : South China Morning Post


Gabriel Manceau