GUATEMALA (Reuters) - La Cour constitutionnelle du Guatemala a annoncé dimanche avoir rendu à l'unanimité une décision provisoire autorisant le chef de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG) à revenir dans le pays, a annoncé un juge lors d'une conférence de presse.
Le président Jimmy Morales avait annoncé le mois dernier la fermeture de la CICIG, organisation internationale chargée d'aider les autorités guatémaltèques à lutter contre le crime organisé au Guatemala et avait ensuite interdit à son dirigeant de revenir au Guatemala.
La nouvelle avait suscité une vague de critiques dans le monde et des manifestations de protestation dans le pays.
"Les magistrats réunis en plénière annulent la décision prise par le président Jimmy Morales, qui empêche le retour du chef de la CICIG", a déclaré Dina Ochoa, magistrate à la Cour.
Une décision finale est prévue d'ici 48 heures.
Jimmy Morales avait ordonné au chef du CICIG, Ivan Velasquez, de ne plus revenir au Guatemala après une visite aux Etats-Unis, peu après avoir déclaré que le mandat de la commission prendrait fin dans un an.
La CICIG a fait tomber le prédécesseur de Jimmy Morales avec une enquête pour corruption et souhaite poursuivre l'actuel président qu'elle soupçonne de financement illégal.
La CICIG a déclaré que Velasquez travaillait à New York et suivait l’affaire.
"Nous espérons, compte tenu de la décision de la Cour constitutionnelle, qu'il pourra rapidement retourner au Guatemala", a déclaré le porte-parole de la CICIG, Matias Ponce, dans un communiqué.
(Sofia Menchu; Danielle Rouquié pour le service français)