Haut-Doubs | Économie Start-up : bye bye Moneway, bienvenue Vaultia
Depuis le 24 août 2020, Moneway a laissé la place à Vaultia. Le nom a changé, la charte graphique également, mais pas l’ambition de la start-up : s’imposer en tant que néo-banque évolutive et collaborative en s’appuyant sur les attentes et les retours de sa communauté d’utilisateurs. Les services ne sont disponibles que sur mobile, via une application.
11 000 utilisateurs aujourd’hui
Après avoir obtenu la certification Banque de France en juillet 2018, une première version dite “alpha” a été lancée en octobre de la même année. « Avec une quarantaine d’utilisateurs » rappelle Noémie Nicod, cofondatrice de la start-up avec Benjamin Chatelain et Romain Vermot, « nous sommes maintenant en version bêta, toujours gratuite, avec 11 000 “users”. » La version stable, celle qui sera commercialisée, devait intervenir fin octobre . Sauf que le Covid est passé par là.
« Le confinement n’a pas perturbé notre organisation, le télétravail était déjà pratiqué la moitié du temps par nos collaborateurs » insiste Noémie Nicod, « le problème, c’est quand on doit composer avec d’autres entités qui, elles, sont impactées. » Mais la société continue son bonhomme de chemin, avec son nouveau nom. « On a été en procès après le dépôt de notre nom à l’INPI, la procédure a duré un an et demi et on a perdu en troisième instance. Il a donc fallu changer, on a choisi Vaultia. »
Les “users” ont choisi la couleur de la carte
La charte graphique a évolué, tout comme le design de la carte bancaire : « Elle ne plaisait pas à une majorité des utilisateurs, alors on a fait un sondage en ligne. » À peu près la moitié la voulait sombre, l’autre clair : « On a donc mis les deux, mais de chaque côté de la carte » explique la directrice générale. D’autres fonctionnalités ont été développées, ou vont l’être, après des échanges de la sorte : virement instantané, les fonctions multicartes et multicomptes, le blocage immédiat de la carte, la géolocalisation des dépenses, un mode écran sombre ou encore une fonction parent-enfant.
En attente d’une seconde levée de fonds
Vingt collaborateurs travaillent maintenant au sein de la société. « On a été obligé de stopper le recrutement, dans l’attente d’une nouvelle levée de fonds. » La première s’est élevée à million d’euros, la seconde, appelée série A (quand la start-up a fait ses preuves) sera comprise entre 4 et 10 millions. « Les négociations en début d’année ont abouti avec nos partenaires, tout était sur les rails. » Un timing chamboulé par le Covid. « Par rapport à ce que l’on propose, on ne se fait pas de souci. Mais pour l’instant, on doit vivre avec nos ressources humaines et financières du moment. »
Le déménagement dans des locaux plus spacieux a, lui, été acté pour la fin octobre : « On pourra travailler jusqu’à 50 en même temps. On ne s’éloigne pas trop, on va à Morteau » sourit la jeune femme, « c’était d’ailleurs notre volonté depuis le début : prouver qu’on peut développer une Fintech ici, loin de Paris. »