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Niger : Le pouvoir annonce la fermeture du campus de l’Université de Niamey

-Cette décision intervient quelques heures après des heurts ayant opposé les étudiants aux forces de l’ordre.

Esma Ben Said  | 18.04.2018 - Mıse À Jour : 18.04.2018
Niger : Le pouvoir annonce la fermeture du campus de l’Université de Niamey

Niamey

AA/Niamey/Kané Illa

Le gouvernement nigérien a décidé, mercredi, de la fermeture du campus et des cités annexes de l’Université de Niamey, quelques heures après que des heurts violents ont opposé étudiants aux forces de l'ordre, a appris Anadolu de source gouvernementale nigérienne.

«Le gouvernement a pris la décision de la fermeture, jusqu’à nouvel ordre, du Campus universitaire et de toutes les cités annexes de Niamey à compter de ce jour 18 avril 2018», a annoncé le ministre de l’enseignement supérieur Yahouza Sadissou, dans un communiqué dont Anadolu s’est procuré copie.

Toutefois, a-t-il précisé, «en vue de garantir la poursuite des activités académiques, les facultés et le restaurant universitaire resteront ouverts et le transport sera régulièrement assuré». La décision de fermeture du campus et des cités annexes de l’Université de Niamey intervient quelques heures après des violents heurts ayant opposé les étudiants de cette Université aux forces de l’ordre.

Dressant le bilan de ces heurts, le ministre de l’enseignement supérieur a déclaré, dans son communiqué, que six véhicules du rectorat ont été vandalisés, des dégâts importants ont été commis sur le bâtiment principal du rectorat et plusieurs blessés ont été enregistrés.

Le ministre Yahouza Sadissou a indiqué qu’une enquête sera diligentée «et les auteurs de ces actes de vandalisme seront identifiés et punis conformément aux lois et règlements».

Depuis le mois de février dernier, l’Université de Niamey traverse une crise née de «l’agression » d’un enseignant par des étudiants membres de la Commission des affaires sociales et de l’ordre (CASO), tentant lieu de police estudiantine.

Réagissant à cet acte, les enseignants ont engagé une «grève illimitée», exigeant, entre autres, l’identification et le renvoi des auteurs de l’agression, ainsi que la dissolution pure et simple de la CASO.

Donnant suite aux revendications des enseignants, le Conseil de l’Université a procédé au renvoi des cinq leaders syndicats des étudiants, dont les deux premiers responsables de l’Union des étudiants nigériens à l’Université de Niamey (UENUN), le syndicat des étudiants.

Dans un protocole d’accord qu’il a signé avec le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SNECS) de l’Université de Niamey, le gouvernement a, non seulement, approuvé les mesures prises par le Conseil de
l’Université, mais aussi pris l’engagement de sécuriser le territoire universitaire, à travers le déploiement des forces de l’ordre.

Soutenus par l’Union des scolaires nigériens (USN), regroupant l’ensemble des collégiens, lycéens et étudiants nigériens, les étudiants ont rejeté les mesures du Conseil de l’Université et celles contenues dans le protocole d’accord entre le gouvernement et le SNECS.

Malgré la fin de la «grève illimitée des enseignants», le 17 mars dernier, les activités académiques peinent à reprendre dans les facultés, écoles et instituts de l’Université de Niamey.

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