Moulin de Brainans - Concert Catfish sort des titres en eaux familières
Catfish a 5 ans. Vous vous êtes rencontrés comment ?
Damien : « On se connaît depuis le lycée. On a eu différents projets de musique ensemble dans des groupes avec plus de monde et puis on s’est retrouvé les deux à faire la musique que l’on fait maintenant, c’est-à-dire une musique plus directe, plus brute, qui va à l’essentiel. »
On parle de blues delta, c’est ça ?
Damien : « On a commencé par cette influence-là, le blues des années 20, même si on ne restitue pas complètement cette esthétique. »
Quel rapport avec le nom Catfish ?
Damien : « On voulait un nom assez court qui représentait bien le duo avec deux entités différentes. C’était aussi une référence au poisson-chat, un animal qui évolue dans des milieux assez crasseux, et aussi à un standard du blues, “Catfish Blues”. »
Comment travaillez-vous ?
Damien : « On a plusieurs méthodes. Soit on travaille à partir d’idées qu’on lance au cours des répétitions et qu’on développe chacun de son côté avant de remettre les choses en commun. Ou alors je peux amener une idée un peu plus définie d’un morceau où Amandine va poser du texte et sa ligne de chant. C’est exclusivement elle qui écrit les paroles. »
Votre son crasseux et classieux va-t-il évoluer dans ce deuxième album ?
Damien : « On a toujours ce côté brut et frontal mais on évolue vers un rock indé avec des influences plus modernes, un peu d’électro, des petits côtés punks de temps en temps. On avait envie d’évoluer. On ne se pose pas trop la question de savoir s’il faut qu’on reste dans le même style. »
Le nouveau single s’intitule Rebirth. De quoi parle cette chanson ?
Amandine : « D’une renaissance grâce à une rencontre. Comment renaître de ses cendres, ne pas regarder vers le passé mais essayer d’avancer, de rebondir.
Le titre de votre premier album, Muddy Shivers, littéralement “frissons boueux”, sentait le bayou. Que signifie Dohyo, le titre du nouvel album ?
Amandine : « C’est le cercle de lutte au sumo. On voulait évoquer la façon dont on fait la musique sur scène. Pour nous, c’est quelque chose qui ressemble à un combat puisqu’à seulement deux sur scène, on se livre totalement. C’est très viscéral, énergique. »
Justement, est-ce qu’il n’y a pas des moments où vous aimeriez être plus nombreux sur scène ?
Amandine : « Si, parfois, mais c’est ce qui fait l’originalité du projet. On essaie donc sans arrêt de trouver des solutions. On s’est équipé d’un petit appareil qui nous permet d’envoyer quelques arrangements qu’on ne peut pas faire en live mais ça reste très léger pour soutenir certaines parties de chœur ou ajouter un peu de clavier. »
Sur la scène du Moulins de Brainans, à quoi peut-on s’attendre ?
Amandine : « N’étant que deux, il faut occuper les yeux du public lorsque l’un des deux a quelque chose à faire entre deux morceaux, accorder ou changer de guitare. Fin août, au Moulin de Brainans justement, on a travaillé cela pour mettre en place le moindre détail. On ne garde que trois morceaux de l’ancien album, tout le reste sera nouveau. C’est la grande surprise. Mais on a fait une avant-première devant nos fans habituels et ça s’est bien passé. »