Attentat de Cambrils : récit d'une nuit terrifiante

À minuit, une voiture a foncé sur une foule de badauds qui déambulaient dans la station balnéaire. La police est rapidement intervenue et a neutralisé ses occupants.

Source AFP

La situation
La situation "sous contrôle" avec la neutralisation des cinq terroristes qui ont perpétré l'attentat de Cambrils. © AFP

Temps de lecture : 3 min

Markel Artabe avait fini de travailler comme serveur à Cambrils et était sorti manger une glace vendredi quand il a entendu des tirs : quelques heures après Barcelone, cette station balnéaire de la côte catalane subissait une seconde attaque terroriste. « Entre minuit et minuit et demi, nous étions sur la promenade de la plage », raconte à l'Agence France-Presse ce jeune homme de 20 ans, en short et polo bleu ciel, quelques heures après le drame. « Puis nous avons entendu des tirs et pensé ça doit être des fusées... Mais c'était des coups de feu », ajoute cet employé d'un restaurant de la cité balnéaire de 33 000 habitants, réputée pour ses étés doux, à 120 kilomètres au sud de Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne.

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D'après la version d'un porte-parole du gouvernement catalan, « des terroristes présumés circulaient à bord d'une Audi A3 et ont apparemment renversé plusieurs personnes avant de se heurter à une patrouille des mossos d'esquadra. Et la fusillade a commencé... ». Au moins six civils et un policier ont été blessés quand le véhicule a foncé dans la foule. Un des civils blessés est dans un état critique, ont annoncé les services d'urgence de Catalogne sur leur compte Twitter. Les cinq occupants de la voiture ont été tués, ont indiqué les mossos d'esquadra. Cette force de police régionale avait auparavant déclaré que ses agents avaient abattu « quatre terroristes présumés ». Le cinquième est mort des suites de ses blessures.

Dans la ville survolée en pleine nuit par un hélicoptère, un Parisien de 49 ans, Hassen – son jeune fils dans les bras – lâche quelques mots aux journalistes, avant que sa femme, bouleversée, ne l'incite à se taire : « On était à l'entrée du port, il y avait un restaurant avec un orchestre... Une voiture a foncé sur un véhicule de police puis s'est renversée... » « C'était pan pan pan, des cris, encore des cris. Moi je me suis jeté au sol sur la plage », témoigne un autre serveur de 21 ans, Joan Marc Serra Salinas, dans un restaurant servant de refuge nocturne aux témoins du drame. « D'après ce qu'on dit ici, ceux qui ont fait (l'attaque) seraient des gens de mon âge. »

« Sous contrôle »

« J'ai vu une étrangère morte d'une balle dans la tête », croit le jeune serveur Markel, alors que les autorités n'ont pas mentionné ce décès. Il dit avoir vu « deux autres personnes mortes qui semblaient être des terroristes parce qu'elles portaient des ceintures d'explosifs ».

Quelques heures après le premier attentat à Barcelone – revendiqué par l'organisation État islamique –, Cambrils, comme toute la région, était en état d'alerte puisque la police recherchait le conducteur de la camionnette qui a tué 13 personnes et blessé plus d'une centaine d'autres en fonçant dans la foule. La maire de Cambrils, Cami Mendoza, insiste sur « la rapidité et l'efficacité » de la police catalane, lors d'un point presse improvisé dans la rue, à cinq heures du matin. « Nous sommes consternés (...) c'est une nuit longue et difficile », dit-elle, sans vouloir donner de détails sur l'attaque à la presse maintenue derrière le cordon de sécurité et empêchée d'approcher du bord de mer dont elle n'aperçoit que quelques palmiers.

Main dans la main dans la nuit, deux touristes venus de Valence, Rey Perry, 43 ans, et Rocio Ordonez, 26 ans, n'en reviennent pas que Cambrils ait pu connaître une telle violence : c'est « une localité touristique tranquille, familiale, où beaucoup se promènent avec des enfants ». Le soleil ne s'est pas encore levé, mais la maire assure : « La situation est complètement sous contrôle. Dans quelques heures, Cambrils reviendra à la normale. »

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Commentaires (8)

  • citoyen67

    Je tiens, en ma qualité de catalan (du nord), à apporter quelques corrections à votre commentaire. A savoir, l'ETA, n'était pas implantée en Catalogne ; les nationalistes catalans, à la différence des basques, n'ont jamais commis d'attentat, leur lutte restant uniquement politique.

  • Shivakalidancer

    Manifestement @facon a oublié la cédille c'est dommage Ça sonne étrangement juste ce monsieur devrais réviser ses cours d'histoire avant de souligner le manque de propositions et justifier le pusillanisme ambiant.
    Déjà si on pouvait relever la tête et arrêter ce Gandhisme ce défaitisme, des solutions il y en a À commencer par virer ceux a double ou simple nationalité qui nous cassent les pieds ! Ça serait un bon début

  • cactus 22

    Merci de votre commentaire.
    Bien cordialement.