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Investiture de Donald Trump : l’autre Amérique entre en résistance

Depuis l’élection du 8 novembre, les voix contestataires se multiplient dans le pays et la désobéissance civile s’organise. En particulier en Californie, qui se revendique capitale de la dissidence.

Par  (San Francisco, correspondante)

Publié le 17 janvier 2017 à 15h16, modifié le 17 janvier 2017 à 15h16

Temps de Lecture 7 min.

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Manifestation anti-Trump, le 12 novembre 2016 à New York.

Ne leur dites pas qu’ils ressemblent au Tea Party. Un Tea Party de gauche, bien sûr, mais même. La comparaison leur paraît de mauvais goût. « On n’est pas dans la négativité », se défend Renee ­McKenna, l’une des centaines de milliers d’anonymes qui s’apprêtent à manifester contre Donald Trump le 21 janvier. Eux se revendiquent de la « résistance ». Le terme est apparu quelques heures après l’élection de Trump. Un hashtag sur Twitter : #Resist. En même temps que #NotMyPresident. Pas mon président. Depuis que les comptes ont été finalisés et que Donald Trump a été déclaré vainqueur alors qu’il avait recueilli 2,864 millions de voix de moins qu’Hillary Clinton, la détermination a redoublé : « pas » est devenu « jamais » : #NeverMyPresident.

Femmes, jeunes, écologistes, syndicalistes, Noirs, Latinos… ils sont des milliers à récuser par avance le programme du 45e président.

A la veille de l’investiture, ils sont des milliers – femmes, jeunes, écologistes, syndicalistes, Noirs, Latinos – à récuser par avance le programme du 45e président. Décidés à lutter pendant les « 1 461 jours » du mandat de Trump pour « protéger les progrès » accomplis en huit ans. « Je montrerai à Trump le même respect qu’il a montré à Obama », annonce sur son fil Twitter le chanteur Ricky Davila. Pas question de « collaboration » avec « le républicanisme radical » de Trump, proclame le Resistance Party, l’un des groupes qui ont éclos au lendemain du 8 novembre.

En 2009, dans l’autre camp, il n’avait pas fallu deux mois avant que la contestation ­anti-Obama s’empare de la rue. Le 16 février, les premières manifestations avaient commencé – à Seattle, à Nashville. La base républicaine protestait contre le plan de relance de Barack Obama, qu’elle jugeait intolérablement « socialiste ». Le nom Tea Party était apparu mi-avril, moins de 100 jours après l’investiture d’Obama. Aux élections de ­mi-mandat en 2010, le Tea Party revendiquait 100 candidats au Congrès.

Voiles noirs et bonnets roses

Les dirigeants des groupes de pression démocrates espèrent que l’Histoire va se répéter, à leur profit. Ils rêvent d’un « Tea Party bleu ». La gauche n’a pas le choix. A un moment où les républicains contrôlent tous les leviers du pouvoir (la Maison Blanche, les deux chambres, 33 gouvernorats et 69 des 99 assemblées locales), l’opposition devra s’exercer « dans les Etats, les tribunaux et, comme dans les années 1960, dans la rue », anticipe le journaliste du New Yorker Jelani Cobb, dans un article sur « Le retour de la désobéissance civile ».

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