Selon Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement camerounais, une enquête sera ouverte après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une nouvelle vidéo montrant des exactions. Ces derniers ont été imputés à l’armée camerounaise, dans la région de l’Extrême-nord.
Amesty international a indiqué que la vidéo aurait été tournée avant le mois de mai 2016, mais n’a été diffusée que vers le mois d’août. La vidéo montrait plusieurs hommes armés qui ont ouvert le feu sur une dizaine de personnes non armées et agenouillées face à un mur, à proximité de nombreuses maisons en flammes.
A horrifying video shows security forces in #Cameroon shooting at least a dozen unarmed people in a military operation in the village of Achigaya in the Far North region. There must be accountability for these brutal killings.https://t.co/SfuYpcja6b
— AmnestyInternational (@amnesty) 10 août 2018
Le ministre de la Communication, M. Tchiroma, a promis dans une intervention à la radio d’État de mener une enquête approfondie. D’ailleurs, la presse serait informée de l’avancée et des résultats de l’enquête.
Cependant, il a rejeté les accusations indiquant que ces hommes armés étaient des soldats camerounais. En effet, un présumé soldat camerounais a déclaré faire une "opération de ratissage" dans le village d’Achigachia.
"Entre 2014 et 2016, Achigachia a été l’une des localités les plus attaquées par les jihadistes nigérians de Boko Haram dans l’Extrême-Nord camerounais. De nombreux combats entre l’armée camerounaise et Boko Haram y ont eu lieu", a indiqué l’ONG Amnesty International.
L’ONG accuse régulièrement l’armée camerounaise de faire des exactions contre des personnes suspectées d’appartenir au groupe Boko Haram.
"Aucune armée au monde, quelle que soit sa puissance, ne peut prétendre être immunisée contre des bavures (et) des manquements d’une infime minorité de ses soldats", a poursuivi M. Tchiroma.
Les autorités camerounaises avaient déjà interpellé sept militaires dans le cadre de cette enquête après une vidéo d’exaction de deux femmes et leurs très jeunes enfants. Le gouvernement avait qualifié la vidéo de "fake news" ou fausse information, mais avait quand même ouvert une enquête.
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(Source : voaafrique.com)