De plus en plus chaud. Le 15
e Festidreuz a battu des records de température, ce samedi soir sur la plaine de Kerchann, à Fouesnant. Les 8 000 festivaliers ont fait monter la température, au fil des heures.
Cette semaine, les Dreuziques et leur chef historique Alain Le Loupp faisaient pourtant grise mine. Deux jours de pluie battante et le seul refrain que l’on entendait sur le site, « Oh la gadoue, la gadoue » devenait l’hymne du Festidreuz, version 2018. Mais puisqu’en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour et que la solidarité n’est pas un vain mot, chacun s’est évertué à redonner à la plaine un air de festival. Car Woodstock, c’est bien. Mais Kerchann, c’est mieux.
En ce second jour du Festidreuz, certains corps étaient bien fatigués. La chaleur, bien sûr, mais aussi les effets secondaires d’un festival qui se respecte. La nuit a été courte dans le camping. Beaucoup sont restés disserter jusqu’à pas d’heure sur les concerts de la veille, entrecoupés d’un petit « On est en demie ! », slogan incontournable du vendredi. Mais alors que Raphaël avait eu bien du mal à enflammer la 15
e édition, les Kervegan’s, mais surtout Calyso Rose, ont mis le feu. T-shirts mouillés de sueur puis arrosés par la sécurité, les spectateurs sont entrés de plain-pied dans cette seconde soirée. La chanteuse de Trinidad-et-Tobago, véritable star dans ses îles, a enchanté le public. Son entrain, sa joie de vivre communicante contrastait, il est vrai, avec le chanteur français susnommé. Des chansons entrecoupées d’anecdotes sur la vie du côté de Tobago, quelques petits mots dans la langue de Molière, elle se permet de minauder sur scène tout en dédicaçant ses CD. Une découverte pour certains, un rendez-vous à ne pas manquer pour les puristes, Calypso Rose ne s’est fait que des amis en Cornouaille. « Elle ne partira pas sans ses T-shirts et chapeaux du Festidreuz. Pour elle et ses copines », disait Alain Le Loupp, un président totalement sous le charme. « Sinon, elle ne monte pas sur scène », poursuivait-il avec un zeste d’humour. La nuit s’annonçait longue…