Steven Dos Santos souffle un vent de folie rimbaldien

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  • Steven Dos Santos : en somme, ce Zhéro est tout sauf nul./ photo Julien Durou Steven Dos Santos : en somme, ce Zhéro est tout sauf nul./ photo Julien Durou
    Steven Dos Santos : en somme, ce Zhéro est tout sauf nul./ photo Julien Durou
Publié le , mis à jour
Sébastien Bouchereau

Un conférencier qui virevolte comme une toupie, nourrie par l'énergie poétique d'Arthur Rimbaud : Steven Dos Santos se surpasse dans son seul-en-scène.

Il est fort ce Steven Dos Santos, il est très fort. Preuve en a encore été donnée ce mercredi soir au café-théâtre le Contrepoint d'Agen, où il jouait pour une seule représentation (les absents ont toujours tort) son «Cas Rimbaud». En une heure et des poussières, le comédien – formé par Pierre Debauche – réussit le tour de force de nous envoûter avec le célèbre poète. Nous sont présentés sa vie, son œuvre, des textes bien sûr, connus et méconnus, via un autre personnage : Stanislas Zhéro.

Reprenons : Zhéro est très très cultivé. D'aspect un peu coincé avec son costard jaune, ses lunettes de prof de philo – ce n'est pas une insulte –, quand il se met à évoquer «Tutur» de Charleville, c'est un flot, que dis-je un torrent d'informations qui se déverse sur l'auditoire. La conférence littéraire est assez amusante parce que l'habit ne fait pas le moine, et que Stanislas est complètement déjanté. Il brasse de l'air, gesticule, fait des moulinets dans l'air, s'exclame, s'enthousiasme, mais son discours est ô combien précieux. On assiste alors à une formidable causerie sur Rimbaud, où «Je est un autre» est dépoussiéré. Symbolisé par une chaise vide et tout aussi jaune que le complet veston de Zhéro, Rimbaud prend alors progressivement corps dans nos esprits.

Un spectacle jouissif

Tel est le tour de force de Steven Dos Santos : le livre ne nous tombe pas des mains, et l'on savoure avec délice et émerveillement la puissance du style rimbaldien, et nous fait découvrir d'autres textes propres à susciter l'élévation de l'âme. «Le Dormeur du val» et d'autres poèmes encore, donnent l'envie d'aller plus loin et de suivre le lumineux sillage du «Bateau ivre». Un spectacle jouissif, intelligent, qui est parfois donné devant un public scolaire, avec le succès que l'on imagine.

Bravo les artistes (Dos Santos, Rimbaud, et la chaise aussi) pour ce moment inoubliable.

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