Covid-19 : pourquoi les traitements aux anticorps monoclonaux ne font pas l’unanimité

Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé ce jeudi la commande de «dizaines de milliers de doses d’anticorps monoclonaux». Le gouvernement mise sur ce traitement pour limiter les formes graves du Covid.

 Le traitement aux anticorps monoclonaux consiste à isoler un anticorps chez des patients qui ont eu le Covid, à le reproduire en labo et à l’injecter afin d’éviter des formes sévères.
Le traitement aux anticorps monoclonaux consiste à isoler un anticorps chez des patients qui ont eu le Covid, à le reproduire en labo et à l’injecter afin d’éviter des formes sévères. LP/Frédéric Dugit

    Dès début février, Emmanuel Macron le faisait savoir : il voulait des avancées sur les anticorps monoclonaux et se disait prêt à y mettre le prix. Après l'Allemagne qui a déjà acheté 200 000 doses, fin janvier, c'est désormais au tour de la France de miser sur cette « nouveauté thérapeutique », porteuse d'espoir, comme l'a nommée, ce jeudi soir, Olivier Véran, le ministre de la Santé.

    Quatre-vingt-trois hôpitaux ont d'ores et déjà reçu « des milliers » de doses de ce médicament à 2000 euros l'unité, réservés aux 80 ans et plus et aux personnes souffrant de troubles de l'immunité, afin de prévenir les formes graves de Covid. D'ici la mi-mars, de nouveaux anticorps arriveront dans l'Hexagone, dédiés « je l'espère », a précisé, avec prudence, le ministre, à un public plus large. Après avoir été éclipsés par les vaccins, les traitements reviennent donc sur le devant de la scène.