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TV – « Peaky Blinders », règlements de compte à Birmingham

Notre choix du soir. Pour sa quatrième saison, la superbe série créée par Steven Knight renoue avec le meilleur de ses débuts (sur Arte à 20 h 55).

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Publié le 18 janvier 2018 à 17h45, modifié le 18 janvier 2018 à 17h45

Temps de Lecture 3 min.

Série sur Arte à 20h55

Ils ne cachent sans doute plus de lames de rasoir dans le revers de leur casquette, sont passés de contrebandiers à nouveaux riches, mais on les retrouve la corde au cou. Ce qui n’est pas illogique, quand on se souvient du superbe et désarmant épisode final de la saison 3 : tous les membres de cette organisation criminelle dénommée « les Peaky Blinders », c’est-à-dire la famille Shelby au sens large, sont arrêtés. Tous sauf le premier d’entre eux, Tommy Shelby, chef du clan et grand ordonnateur d’une cryptonégociation avec le gouvernement devant mener à la sortie de prison des siens avant l’exécution de toute sentence fatale.

Steven Knight, le créateur de cette série, fait un clin d’œil de révérence au Parrain de Coppola au travers, notamment, de la dis­semblance entre les frères Shelby. Le tempérament bouillant et les bourdes à répétition d’Arthur, l’aîné, rappellent le Sonny de la famille Corleone, tandis que la maîtrise de soi de Tommy, son cadet, fait écho à la finesse d’analyse de Michael Corleone. Tommy Shelby a en effet toujours trois coups d’avance sur les autres membres de son clan. Il a connu, quelque dix ans auparavant, la boucherie de la première guerre mondiale sur le sol français, et se trouve depuis quelque temps en relation indirecte avec le ministre des finances, Winston Churchill. Tout particulièrement en cette année 1926, où les mineurs menacent le pays d’une grève générale que Tommy, dans la Birmingham ouvrière qu’il contrôle, serait à même de désamorcer. Mais il est une chose que ce descendant de Gitans n’a pas vu venir : un projet de vengeance contre les Peaky Blinders fomenté depuis l’Amérique.

Jordan Bolger (Isiah), Packy Lee (Johnny Dogs), Cillian Murphy (Tommy Shelby), Ian Peck (Curly), Harry Kirton (Finn Shelby) et Paul Anderson (Arthur Shelby).

Arrive en effet sur le sol anglais Luca Changretta, venu éliminer les Shelby, en représailles du meurtre de son père et de son frère, à Birmingham. Cette vendetta remonte à l’époque où Tommy avait décidé de s’investir dans le trafic des courses de chevaux, tenu par les Italiens, et avait massacré les Changretta, laissant seulement en vie la mère et son jeune fils Luca. Lesquels avaient fui Birmingham pour New York, avec pour tout bagage leur rage et leurs connexions mafieuses.

Moins absconse et éclatée que la précédente, cette saison 4 va donc épouser le modèle classique du film de vengeance… mais avec une classe folle. Tout d’abord parce que la corde métaphorique que le mafieux italien venu d’Amérique ressert autour du cou de chacun des Peaky Blinders les amène à quitter leurs somptueuses résidences pour se regrouper dans le quartier de misère de leurs débuts – où se trouvent leurs caches d’armes, d’alcool et d’argent et où tout le monde sera à même de les défendre. Ensuite parce que le réalisateur joue le risque de s’auto-citer en reprenant, au ralenti, de superbes plans de saisons passées où leclan, tiré à quatre épingles, avançait face caméra, traversant les bas-fonds de Birmingham sur fond d’étincelles et de Red Right Hand, la chanson de Nick Cave and the Bad Seeds. Autant dire que cette saison renoue avec les meil­leures heures de ses débuts. Une cinquième saison est d’ores et déjà annoncée.

Peaky Blinders, saison 4. Série créée par Steven Knight. Avec Cillian Murphy, Adrien Brody, Helen McCrory, Paul Anderson, Tom Hardy (GB, 2017, 6 × 52 min). Trois épisodes à la suite. L’ensemble de la série est disponible sur Netflix.

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