Paris : au Déjazet, Jean Bouquin donne carte blanche à Martinelli

Le théâtre situé près de la place de la République revoit sa programmation et donne la priorité au théâtre. A l’affiche jusqu’au 31 décembre : « Le malade imaginaire » de Molière.

 Jean Bouquin, patron du théâtre Dejazet (IIIe), confie à Jean-Louis Martinelli, metteur en scène venu du théâtre public, les clés de sa programmation pour les deux saisons à venir.
Jean Bouquin, patron du théâtre Dejazet (IIIe), confie à Jean-Louis Martinelli, metteur en scène venu du théâtre public, les clés de sa programmation pour les deux saisons à venir. LP/Ph.B.

    Révolution de palais au théâtre Déjazet ! Patron depuis 41 ans de cette salle mythique située aux abords de la place de la République (41, boulevard du Temple-IIIe), Jean Bouquin a décidé de donner carte blanche à son ami le metteur en scène Jean-Louis Martinelli pour les deux saisons 2017-2018 et 2018-2019.

    Qu'un metteur en scène comme Martinelli, ex-directeur du théâtre des Amandiers à Nanterre (Hauts-de-Seine), qui a fait toute sa carrière dans le public, assure la programmation d'un théâtre privé, est déjà une petite révolution !

    L'autre chamboulement tient à la programmation elle-même. Connu pour son éclectisme, le théâtre Déjazet accueillait jusqu'à présent aussi bien Léo Ferré, Georges Moustaki, Catherine Lara, Thomas Dutronc… que Sylvie Joly, Gad Elmaleh ou encore Carole Bouquet qui y a joué « Phèdre ». Or depuis septembre, excepté le spectacle de Laurent Gerra en mai, priorité est donnée au théâtre. A l'affiche jusqu'au 31 décembre : « Le malade imaginaire »* de Molière mis en scène par Michel Didym et interprété par André Marcon.

    Le choix de Jean-Louis Martinelli – qui avait déjà mis en scène dans cette salle Jacques Weber dans « L'avare » de Molière — est apparu comme « une fulgurance » au président du Déjazet.

    En guise d'explication, il aime citer en sirotant un thé Earl grey, cette phrase de Virgine Déjazet, célèbre comédienne devenue propriétaire de la salle en 1858 : « Le théâtre, c'est comme la vie mais en beaucoup mieux parce qu'on peut recommencer chaque soir ».

    * Du mardi au samedi à 20 h 45 et le samedi à 16 heures. Places de 20 à 42 €, 10 € pour les scolaires.

    « Je l’ai acheté pour Coluche en 1976 »