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En Guadeloupe, face à la pénurie, ce trafic de l’eau en bouteille qui se développe
Les « tours d’eau » qui touchent en permanence près d’un quart de la population, soit l’absence d’eau au robinet pour plusieurs jours, perdurent.
Thibault Lefévre/Radio France/MaxPPP

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En Guadeloupe, face à la pénurie, ce trafic de l’eau en bouteille qui se développe

Île aux belles eaux

Par Marc Laimé

Publié le

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Depuis une quinzaine d’années, l’effondrement du service public de l’eau a jeté 400 000 Guadeloupéens dans une crise sanitaire majeure sur fond de pollution au chlordécone. Cette faillite fait le bonheur des producteurs locaux d’eau en bouteille, vendue trois fois plus chers qu’en métropole.

« L’eau Karuline puise sa force dans une rivière guadeloupéenne à Petit-Bourg, qui a pris naissance dans la montagne. Cette eau est ensuite contrôlée et purifiée, pour vous offrir une eau d’une qualité irréprochable. » Avec sa belle étiquette bleue, cette « nouvelle » eau est en train de se faire une place à la Martinique après s’être imposée en Guadeloupe, sur son marché d’origine. Mais le packaging ne fait pas tout, souligne Florent Grabin, président de l’association Pour une Martinique autrement (Puma) : « C’est une tromperie. Eu égard notamment à la présence de pesticides dans nos rivières, il y a lieu d’être très vigilant sur cette présentation, même si le distributeur a respecté la réglementation en mentionnant qu’il s’agit d’une eau traitée (comme l’eau du robinet), mais en très petits caractères. Ceci est aussi valable pour son concurrent Capès-Dolé. »

Robinet empoisonné

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne