Incendies : l'avion Seagle, successeur du Canadair, sera-t-il construit près de Saint-Nazaire ?

La start-up Roadfour regarde de près Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour construire un nouveau bombardier d'eau. La concurrence est forte. À la clé, près de 500 emplois.

seagle raodfour saint-nazaire canadair incendie
Roadfour espère un vol du premier prototype du Seagle en 2025 ©Roadfour
Voir mon actu

La start-up belge Roadfour cherche un site pour implanter sa chaîne d’assemblage final pour son avion, le Seagle, présenté comme le successeur du Canadair. Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) est en bonne place dans la course… mais la concurrence est rude.

L’actualité dramatique des méga feux de cet été a en effet remis la protection contre les incendies au centre de l’actualité. La France, l’Europe sont-elles suffisamment dotées en moyens modernes pour lutter contre ce phénomène qui semble devoir grandir au fil des années ? Depuis quatre ans, la start-up Roadfour a dessiné un nouveau modèle de bombardier d’eau, baptisé le Seagle. Voulant clairement prendre la suite des fameux Canadair.

À lire aussi

Bientôt une flotte à renouveler

Car, pour beaucoup, le bombardier d’Amérique du Nord a fait son temps. Doté d’un système de pilotage daté et cher en maintenance, l’avion, et surtout sa succession, est regardé de près.

On en compte une centaine sur le pourtour méditerranéen, avec 20-30 d’âge. D’ici 8 à 10 ans, les pays devront renouveler et renforcer leur flotte

David Pincet, chargé des relations institutionnelles chez Roadfour.

Qu’a le Seagle de plus que le Canadair ? « Il est plus moderne et permet de transporter deux fois plus d’eau », note le représentant de Roadfour. L’avion se targue aussi d’un pilotage plus précis et intuitif pour atteindre les zones concernées.

seagle Roadfour saint-nazaire canadair incendie
Le Seagle peut transporter deux fois plus d'eau qu'un Canadair ©Roadfour

Saint-Nazaire, « la région idéale »…

Reste à trouver la ville qui pourra accueillir la chaîne d’assemblage final. Car, comme le précise David Pincet, « Roadfour n’est pas un avionneur, mais un concepteur ». Il s’agit de trouver de la place pour 20 000 m2 de tarmac, 20 000 m2 de hangar, une mer toute proche pour les essais, une piste et un tissu industriel aéronautique. Des critères que Saint-Nazaire remplit haut la main. « C’est la région idéale », confirme David Pincet.

À lire aussi

Le maire David Samzun a rencontré les dirigeants belges en mai dernier. Évidemment très intéressé par cette possible installation et surtout l’embauche 40à 50 ingénieurs et 400 techniciens qui pourraient en découler. « On a tout ce qu’il faut », assure-t-il, envisageant même une collaboration entre Roadfour et Airbus. D’autant qu’en France, dans son rapport du 3 août sur la lutte contre les mégafeux, le Sénat propose d’« étudier l’opportunité de créer une deuxième base aérienne de la sécurité civile pour plus de rapidité dans la mobilisation des moyens de lutte ». Pourquoi pas la façade atlantique ?

… mais beaucoup de concurrence

Mais ce n’est pas si simple. La cité navale n’est pas la seule sur les rangs, on compte aussi Nîmes ou Bordeaux. Le gouvernement de Flandres semble aussi être motivé pour accueillir l’entreprise à Ostende. La start-up belge pourrait-elle choisir son pays ?

Vidéos : en ce moment sur Actu

Il faut un signe fort d’engagement pour que Roadfour opte pour Saint-Nazaire, le lancement d’une étude par exemple.

D’autant qu’Ostende ne possède pas d’entreprises aéronautiques. David Pincet a rencontré la Carene jeudi 15 septembre. Le choix devrait se faire d’ici la fin de l’année.

Dernières actualités

L'Écho de la Presqu'île

Voir plus

Vos journaux

L'écho De La Presqu'île
édition Echo De La Presqu'Ile, Ed. Saint Nazaire

vendredi 19 avril 2024 Lire le journal

Je m'abonne
L'écho De La Presqu'île, Une du vendredi 19 avril 2024

L'écho De La Presqu'île
édition Echo De La Presqu'Ile, Ed. Guerande

vendredi 19 avril 2024 Lire le journal

Je m'abonne
L'écho De La Presqu'île, Une du vendredi 19 avril 2024