Football Ligue 1 : Badiashile-Lafont, duel de jeunes prétendants en Principauté

L'AS Monaco reçoit le FC Nantes ce dimanche (17h05) lors de la 9e journée de Ligue 1, l'occasion de scruter les performances de plusieurs néo-internationaux français, qui postulent à une place au Mondial au Qatar.

La rédaction avec AFP - 02 oct. 2022 à 09:30 - Temps de lecture :
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Le défenseur monégasque Benoit Badiashile a fêté le week-end dernier face à l'Autriche sa première sélection en Bleu. Photo Sipa

Le défenseur monégasque Benoit Badiashile a fêté le week-end dernier face à l'Autriche sa première sélection en Bleu. Photo Sipa

Dimanche, le stade Louis-II sera théâtre d'un duel de néo-prétendants à une place en Bleu au Qatar : d'un côté le défenseur monégasque Benoît Badiashile, 21 ans, de l'autre, le gardien nantais Alban Lafont, 23 ans.

Il y a quelques semaines, ni Badiashile, ni Lafont ne pensaient réellement pouvoir disputer la Coupe du monde. Mais leur première convocation en équipe de France lors du dernier rassemblement des Bleus en septembre leur donne espoir, même s'ils font figure de recours en cas de blessures de cadres.

« Quand on est sélectionné pour la dernière liste avant le Mondial, forcément, on peut avoir des ambitions et espérer y participer », précise Badiashile, dont Sylvain Ripoll, sélectionneur des Espoirs, apprécie « l'humilité, la fiabilité et la détermination ».

Avec 47 sélections en jeune (dont 16 en espoirs), il n'est pas une révélation pour la DTN. Depuis son plus jeune âge, il est couvé et sollicité par les plus grands clubs.

Lorsque Didier Deschamps l'a fait débuté, il connaissait depuis longtemps les forces et faiblesses du Monégasque, « spécialiste du poste » de défenseur central gauche. « Mais ce n'est pas lui faire offense de dire qu'il y a un certain nombre de blessés », a-t-il précisé.

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« Les pieds sur terre »

Badiashile a profité des absences des champions du monde Lucas Hernandez et Presnel Kimpembe. Mais ses deux sélections (Autriche et Danemark) ont montré qu'il pouvait intégrer la hiérarchie derrière eux. Et devant Clément Lenglet.

Désormais, « il doit confirmer à chaque match », insiste Philippe Clement son entraîneur à Monaco, qui en mars dernier a eu une longue réunion avec le joueur pour lui donner quelques orientations afin de « gagner en régularité ».

« Il a travaillé fort, grandi sur différentes points, précise le Belge. Mais ce n'est pas fini. Il doit rester performant, sans trop penser à la Coupe du monde. C'est le choix de l'entraîneur. Et quand tu es Français, tu as la malchance d'avoir beaucoup de concurrence. »

Son coéquipier Guillermo Maripan sait qu'il « ne s'arrêtera pas de travailler ». « Il ne pense pas qu'il est arrivé », dit-il. « Il est revenu les pieds sur terre, s'est bien entraîné et est prêt pour les prochaines semaines », insiste d'ailleurs Clement.

Son adversaire, le Nantais Alban Lafont est également performant en club. C'est même essentiellement grâce à ses démonstrations que Nantes a récolté ses premiers points en L1. Rassurant malgré les hésitations de sa défense, il n'a commis qu'une seule erreur.

« Être patient et performant »

C'était lors des retrouvailles victorieuses avec l'Europe contre Olympiakos (2-1). Lafont a raté une sortie sur corner et offert l'égalisation aux Grecs. Après avoir confié son amertume sur les réseaux sociaux, il s'est remis en selle, pour atteindre le Graal: un appel en A, lui qui cumule 37 sélections en jeune, dont 14 en espoirs.

Certes, il a remplacé Hugo Lloris, forfait. Mais la blessure de Mike Maignan lui a montré que rien n'était figé. Même si Alphonse Areola reste devant lui et que le retour de Steve Mandanda peut laisser entendre que Deschamps lui préfère encore l'expérience du Rennais à sa jeunesse.

« C'est à moi de patienter, de travailler, explique Lafont. Je sais que je peux le faire. On parle de se mettre dans le dur et ça me concerne aussi. Je dois aller chercher encore plus pour passer encore un cap. »

Lui qui se serait bien vu partir cet été dans un club estampillé C1 mais qui n'a pas reçu d'offre, demeure « tranquille ». « J'essaie de relativiser, je n'ai que 23 ans, rappelle-t-il. C'est sûr, j'ai des ambitions, j'ai envie d'évoluer tout de suite au plus haut niveau, jouer les plus grandes compétitions. Mais ça ne marche pas comme ça. Il faut travailler dur, être patient et surtout être performant là où on est ».

Les deux devront l'être dimanche, pour cette opposition européenne. Comme l'explique Lafont: « Maintenant, le plus dur c'est de retourner et de rester le plus longtemps possible » en Bleu.