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TotalEnergies: poursuite de la grève à Feyzin malgré une réunion avec la direction

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Une rencontre s’est tenue jeudi matin à la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône) entre les grévistes CGT et la direction, mais elle n’a pas permis de démêler la situation, a déploré le syndicat.

«Une future discussion» est «promise» par la direction quand «la grève sera levée», a indiqué à l’AFP Pedro Afonso, délégué syndical CGT à Feyzin, se désolant que cette rencontre n’ait «rien» donné sur les revendications salariales, contrairement à celle organisée à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-L’Orcher (Seine-Maritime), où la grève a été levée mercredi.

Dans un message à la presse, M. Afonso a affirmé qu’un «dispositif temporaire (prime mensuelle pendant 6 mois) a été mis en oeuvre par la direction de la raffinerie de Gonfreville», et indiqué ne pas comprendre «pourquoi il n’est pas mis en oeuvre à Feyzin», dernier site de TotalEnergies à poursuivre le mouvement entamé le 27 septembre.

Pour le syndicat, «cela prouve l’acharnement et la détermination de la direction générale de ne rien céder aux grévistes Feyzinois de manière irresponsable».

« Le mouvement va se radicaliser »

Mercredi, la direction de TotalEnergies avait démenti «fermement tout accord local sur les salaires» à Gonfreville alors que le secrétaire général de la CGT du site Alexis Antonioli avait évoqué un accord sans en préciser la teneur.

Depuis fin septembre, la grève se poursuit de manière soutenue à Feyzin, avec 80% de grévistes recensés dans le service expéditions jeudi, qui réclament en vain depuis fin octobre l’intervention d’un médiateur de la République.

«Le mouvement va maintenant se radicaliser car nous en avons marre d’attendre l’arrivée d’un médiateur», a fustigé le délégué syndical CGT, annonçant que les grévistes procéderont la semaine prochaine au blocage de l’A7 en signe de protestation.

Contactée par l’AFP, la direction centrale de TotalEnergies a de son côté rappelé que pour elle les négociations étaient «terminées» puisqu’un «accord majoritaire sur les salaires a été signé le 14 octobre dernier avec des organisations syndicales» CFDT et CFE-CGC.

Elle estime par ailleurs que «la raffinerie de Feyzin n’est pas en grève», compte tenu qu’il «n’y (a) que 5 grévistes sur le site qui compte 600 personnes» et que «les expéditions fonctionnent» sans réquisitions.

La direction «peut raconter ce qu’elle veut», mais «tant qu’on aura pas du concret, les grévistes influeront toujours, sans baisser la tête», a pour sa part répondu M. Afonso.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a déclaré jeudi matin sur Public Sénat qu’aucune réquisition n’aurait lieu à Feyzin «dans les 48 heures».

Mais «nous allons suivre au plus près la situation pour faire en sorte de soulager Auvergne/Rhône-Alpes et Bourgogne/Franche-Comté», a-t-elle indiqué.

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