Parcs nationaux en Wallonie: l’Entre-Sambre-et-Meuse et la Vallée de la Semois sont les 2 élus

Ce jeudi 9 décembre 2022, le gouvernement wallon a élu ses deux parcs nationaux. 4 candidats étaient en lice, l’Entre-Sambre-et-Meuse et la Vallée de la Semois l’ont emporté. La Forêt d’Anlier et les Hautes Fagnes sont les grands battus.

La Rédaction de L'Avenir
L'Entre-Sambre-et-Meuse et la Vallée de la Semois l'ont emporté. La Forêt d’Anlier et les Hautes Fagnes sont les grands battus.
L'Entre-Sambre-et-Meuse et la Vallée de la Semois l'ont emporté. La Forêt d’Anlier et les Hautes Fagnes sont les grands battus. ©Montage EDA

C’est officiel: la Wallonie a élu ses deux parcs nationaux. Les grands gagnants sont l’Entre-Sambre-et-Meuse et la Vallée de la Semois.

Le 16 décembre 2021, le gouvernement wallon avait sélectionné quatre projets pour devenir parc national. À savoir, dans l’ordre des votes, l’Entre-Sambre-et-Meuse, la Vallée de la Semois, la Forêt d’Anlier et les Hautes Fagnes. Trois dossiers n’étaient pas retenus : la Famenne-Ardenne, les forêts de Brabant et la forêt de Saint-Hubert.

Presque un an plus tard, les deux parcs nationaux wallons sont connus. Comme nous vous l’annoncions, le jury a respecté l’ordre de l’an dernier. L’Entre-Sambre-et-Meuse et la Vallée de la Semois deviennent les 2e et 3e parcs nationaux de Belgique, après celui des Hoge Kempen, inauguré en mars 2006 en Flandre.

Le parc national de l'Entre-Sambre-et-Meuse est reconnu par le Gouvernement wallon

Chaque projet gagnant, soutenu par l’Union européenne, bénéficiera de 13 millions d’euros pour réaliser son parc national. Ensuite, dès 2026, le parc devra générer ses propres recettes, notamment sur base des investissements consentis.

Le futur parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse s’étend sur cinq communes, à cheval entre la province de Namur, avec Couvin et Viroinval et la province de Hainaut, avec Chimay, Momignies et Froidchapelle. Au total, la superficie couvre 22.129 hectares.

Sa diversité est une richesse qui n’est présente nulle part ailleurs. Le nord du territoire se trouve dans la Basse Fagne (31 % du territoire du parc national, soit 7.000 ha), le sud en Ardenne (51 %, soit 11.000 ha) et, entre les deux, il y a la pépite : la Calestienne et ses pelouses calcicoles (18 %, 4.000 ha). “Le territoire est presque intégralement (93,75 %) d’intérêt biologique ou paysager et 48,95 % bénéficient d’un statut de protection”, indique le dossier de candidature.

 Parmi les idées émises dans le cadre de la candidature: la valorisation des pelouses calcicoles.
Parmi les idées émises dans le cadre de la candidature: la valorisation des pelouses calcicoles. ©ÉdA – 40120457856

Le futur parc national de la Vallée de la Semois touche sept communes de la province de Luxembourg : Bertrix, Bouillon, Chiny, Florenville, Herbeumont, Paliseul et Tintigny. Et une commune de la province de Namur : Vresse-sur-Semois. Il s’étend sur près de 30.000 hectares.

Le CPAS de Mons fait également partie du projet en tant que propriétaire du domaine des Épioux.

 Vresse est la seule commune namuroise concernée par le projet du Parc national de la Vallée de la Semois.
Vresse est la seule commune namuroise concernée par le projet du Parc national de la Vallée de la Semois. ©ÉdA – 501722020451 

”Un projet de territoire partagé, qui relie et transcende les communes, citoyens, entreprises et associations et prospère grâce et avec la nature”

Céline Tellier, ministre de la Nature et de l’Environnement, a réagi : “Nous avons nos deux premiers parcs nationaux de Wallonie ! Cette reconnaissance permettra d’encore mieux protéger et valoriser nos espaces naturels exceptionnels, de véritables pépites de notre région. Un parc national, c’est un projet de territoire partagé, qui relie et transcende les communes, citoyens, entreprises et associations et prospère grâce et avec la nature. C’est aussi un signal fort de la part des Wallonnes et des Wallons en faveur de la nature, avec plus de 51.000 ha où la nature sera développée et valorisée”.

Pour Valérie De Bue, ministre du Tourisme, “cette reconnaissance augmentera la visibilité internationale de notre territoire et participera au renforcement de notre offre touristique durable”.

"Ces deux parcs nationaux constitueront deux pôles d’attractivité forts et insuffleront une vraie dynamique de territoire en prenant en compte des besoins de l’environnement, des habitants, des entreprises locales et des touristes. La concrétisation de deux parcs nationaux en Wallonie est un atout supplémentaire pour la Région qui doit s’envisager de manière globale, en articulation avec les parcs naturels, les massifs et l’ensemble des points naturels touristiques dans une perspective d’offre globale à destination des touristes", ajoute-t-elle.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...